THE VILLAGE OF EIGHT GRAVES, de Seishi Yokomizo

Titre original japonais = Yatsu haka-mura

Auteur.e  = Seishi Yokomizo, littérature japonase

Titre français = le Village aux Huit tombes

Genre = polars, drame familial, légende d’un trésor, héritage, labyrinthe, poison violent

Personnages = Tatsuya Terada ; Haruyo Tajimi, sa demi-sœur ; Hisaya Tajimi, son demi-frère ; Kume et Kotake, ses grands-tantes ; Shintaro Satomura, un cousin ; Noriko Satomura ; Kosuke Kindaichi, détective privé consultant ; inspecteur Isokawa, du district de Yokayama ; Suwa-san, notaire ; Miyako-Mori, jeune veuve ; Kichizo, un paysan du village, le moine Eisen

Série = détective Kosuke Kindaichi

Place dans la série = 4^ème enquête (ou 3ème selon les sites)

Résumé = à Kobe, en 1949 – à la fin de la seconde guerre mondiale, le jeune Tatsuya Terada est un jeune employé, apprécié de tous – un jour une petite annonce dans le journal demande que l’on contacte l’étude du notaire Suwa, ce que fait le jeune et à son grand étonnement, Tatsuya serait en fait l’héritier de la riche famille Tajimi –
pour cette raison il doit rencontrer un très vieil homme, son grand-père – les deux personnages sont face-à-face dans l’étude du notaire, et à peine sont ils seuls que le grand-père est pris de convulsions et meurt ! Effroi de Tatsuya, heureusement Suwa et la jeune veuve Myiako Mori peuvent témoigner que le jeune homme n’y est pour rien – la jeune femme est venue spécialement du village aux 8 tombes pour aider Tatsuya à faire connaissance avec le patelin -

en fait, ce village est sous le poids d’une malédiction => au 16^ème siècle des samouraïs se sont réfugiés dans le village, avec dans leurs bagages un énorme trésor – les villageois d’alors ont été tentés par ce trésor, et ils ont tué les huit hommes – ils ont été enterrés au pied de la montagne à l’arrière du village –
Puis au début du 20^ème siècle, un homme pris de folie meurtrière a massacré trente-deux personnes du village, qui ne s’en est jamais vraiment remis – or cet homme est le père de Tatsuya, qui ne l’a jamais connu et dont la mère est morte pratiquement de peur lorsqu'il était enfant -  c’est dire si l’aide de Miyako-san sera la bienvenue –
Et de fait, l’hostilité du village est déjà palpable dans le train qui les y amène, sous la forme d’un paysan haineux et d’une nonne frappadingue –

par contre la famille Tajimi,  notamment les deux grands-tantes accueillent Tatsuya à bras ouverts, mais aussi son demi-frère et sa demi-sœur –
au cours d’un banquet pour présenter le jeune homme aux notables, le demi-frère est pris des mêmes convulsions que le grand-père et meurt sur le coup !
un inspecteur de la préfecture de Okayama arrive, accompagné du détective-consultant Kosuke Kindaichi, et heureusement que ce dernier est là sinon le sort de Tatsuya serait vite réglé et pour l’inspecteur, l’enquête serait bouclée – mais ce Kindaichi qui ne paie pas de mine (cheveux hirsutes, allure peu soignée en général) est en fait un enquêteur des plus fûtés et il est convaincu que le cerveau derrière cette série de crimes est quelqu’un de très machiavélique –
Un moine bouddhiste, Eisen, pris d’un accès de folie panique accuse Tatsuya, heureusement on le fait taire et il reconnaît son erreur –

seulement voilà, non seulement le grand-père et le demi-frère ne sont que les deux premiers morts d’une série qui s’allonge au fur et à mesure, au point que la douce Haruyo Tajimi et la mignonne Noriko, sœur d’un cousin des Tajimi, vont tout faire pour aider le jeune homme, notamment grâce à l’enchevêtrement de galeries de calcaire sous le village (où se trouverait peut-être le mythique trésor), mais d’autres connaissent le labyrinthe et de nombreux dangers attendent encore notre anti-héros

Avis personnel =  positif car il s’agit réellement d’une enquête bien ficelée, parfois à la limite de l’horreur, notamment dans le labyrinthe des grottes calcaires –

Je dois dire que le jeune Tatsuya Terada, héritier Tajimi, est réellement un typique anti-héros, trouillard comme pas possible, bien sûr il se sait innocent, c’est un peu logique qu’il redoute la prison à vie –
Il est heureusement secondé, bien que cela le gêne un peu tout de même, par deux jeunes femmes qui sous des dehors doux et fragiles sont déterminées à sauver la peau de Tatsuya ; bien qu’elle ait le cœur fragile, sa demi-sœur n’hésite pas à descendre dans les grottes pour le cacher – labyrinthe de grottes et passages étroits où la petite Noriko le rejoint régulièrement pour discuter de cette situation peu normale !
ce sont deux fort beaux personnages féminins que j’ai énormément appréciés –

Quant aux villageois, l’auteur n’hésite pas à charger fortement leurs personnages – il en fait des lourdauds, incapables de réfléchir autrement que par la haine et la mort – bref encore une fois une image d’un village où je ne souhaiterais vraiment pas mettre les pieds –

J’avais compris dès le départ qui était la personne coupable malgré les rebondissements qui sont autant de fausses pistes – par contre les enquêteurs ont attendu l’explication en épilogue dans le grand salon, comme Hercule Poirot, pour dévoiler leur coupable –
Évidemment me direz-vous si, comme moi, ils avaient dévoilé le coupable dès le début, il n’y aurait pas eu de roman –

En tout cas, vu qu’il est traduit en français, je vous le recommande

Comments

[dasola]

Bonsoir sheherazade2000, un roman que j'ai lu il y a quelques années mais que je n'ai pas chroniqué. Très bien en effet. Je trouve que les Japonais sont très doué dans le policier. Bonne soirée.

[sheherazade2000]

hedwige tu n'es pas en reste pour augmenter ma pal :P

[Hedwige]

Ah voilà, tu diminues ta PAL en augmentant celle des autres 😁

[Tekiro]

"ce Kindaichi qui ne paie pas de mine (cheveux hirsutes, allure peu soignée en général) est en fait un enquêteur des plus fûtés" , c'est le Columbo japonnais alors ;)

[aifelle1]

Ma bibliothèque ne l'a pas, mais il est sorti chez Folio, donc pourquoi pas.