CHARLOTTE PERKINS GILMAN

Beaucoup d'entre vous ont probablement  lu son roman semi-autobiographique = The Yellow Wallpaper - le Papier peint jaune (également édité sous le titre francophone « la Séquestrée ») – roman court mais terrible sur la manière de traiter les femmes souffrant de dépression post-partum au 19^ème siècle – il est écrit sous la forme d’un journal intime, pour cette femme dont le mari médecin ne trouva pas mieux que de l’enfermer dans une chambre où le papier peint jaune comme seul horizon devient une obsession qui va la mener à la folie –

Charlotte Perkins Gilman est née dans le Connecticut en juillet 1860 et mourut à Pasadena en août 1935 –
Elle fut l’une des co-fondatrices du mouvement « Women’s Peace Party » et son parcours fut une véritable inspiration pour les femmes = elle fut non seulement conférencière pour le parti, mais aussi essayiste, romancière, poète, journaliste et éditrice américaine – elle est considérée comme une figure majeure et emblématique du mouvement féministe ainsi que de la philosophie sociale américaine du début du 20^ème siècle.
Parmi ses aïeul.e.s figure Harriet Beecher Stowe (la case de l’oncle Tom) – celle-ci aida à l’éducation de la jeune Charlotte et son frère Thomas lorsque le père quitta le foyer – cette irresponsabilité fit que Charlotte se mit à réfléchir dès son jeune âge à la place du père et de la mère dans un foyer = le père était un irresponsable et la mère glorifiait l’épouse s’occupant des enfants –

Son goût pour la lecture commença dès l’âge de 5 ans, ayant appris seule à lire, friande de contes de fées, qui nourrirent son imagination, à laquelle sa mère mit fin en lui demandant de cesser de lire « ces inepties » -
durant son adolescence, elle afficha un esprit d’indépendance qui la guidera vers Louisa May Alcott, Ralph Waldo Emerson –
Diplômée, Charlotte aspirait à une carrière consacrée à la littérature, envisageant d’être critique littéraire ou préceptrice, mais vu les difficultés pour une femme de concilier une vie de femme avec une carrière professionnelle, apparemment, parmi ses connaissances, seule sa tante Harriet arriva à concilier les deux –

Charlotte refusa aussi les diktats de la mode féminine et refusa le port du corset – c’est à l’insistance de l’artiste peintre Charles Walter Stetson qu’elle accepta sa demande en mariage et elle mit au monde une petite fille, Katherine – inutile de dire que le mariage tourna rapidement au fiasco, la jeune femme ne se sentant nullement aidée – Stetson n’étant pas non plus satisfait de ce mariage, lui rendit sa liberté –

Compte tenu de la vie intensément riche de Charlotte redevenue Perkins, j’arrête ici cette biographie bien peu représentative de cette femme formidable – c’est en mars 1897 qu’elle rend visite à son cousin George  Houghton Gilman pour un conseil juridique –
Ils entretiendront une riche correspondance jusqu’à leur mariage en juin 1900, c’est alors qu’elle ajouta le patronyme Gilman à son nom –
En dehors du roman « Yellow Wallpaper », Charlotte Perkins Gilman est aussi l’auteure du roman « Herland », connu pour être l’un des premiers romans de science-fiction écrit par une femme –

Oubliée après sa mort, elle fut redécouverte par les mouvements féministes des années 1970.

Comments

[Aifelle]

Billet très intéressant, je ne la connais pas non plus. Je note. J'aime découvrir que des femmes ont de tout temps lutté, même si elles avaient toute la société contre elles.

[Teki]

Merci pour ce billet, je ne connaissais absolument pas cette femme hors du commun 👍🏼