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mon bonheur est dans la ville
13 août 2020

THE LAST MRS. SUMMERS, de Rhys Bowen

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14ème aventure de Lady Georgiana 

Georgina O’Mara – hé oui ils sont enfin mariés – s’ennuie dans sa superbe propriété, héritée d’un ancien soupirant de sa mère qui, elle, est repartie en Allemagne chez son Max von Stroheim qui navigue un peu trop du côté du nazisme.
Quant à Darcy, travaillant pour le MI5 (Foreign Office à l’époque), il est reparti pour quelques jours en ne pouvant, comme toujours, pas lui dire où, quand et comment – travailler pour le gouvernement a des exigences qu’une jeune mariée a parfois des difficultés à accepter.
Comme elle ne se sent pas l’envie de devenir une dame patronnesse,  ni d’inviter tous les voisins de la propriété d’Eynsleigh, curieux de voir qui elle est, elle décide de rendre visite à son amie Zou-Zou, absente de Londres. 
Du coup, elle espère que son adorable grand-père acceptera de venir à la campagne avec elle, où l’air est meilleur pour lui ; seulement le vieux monsieur a décidé d’accepter d’être un aidant volontaire auprès de son ancien commissariat, afin de faire comprendre aux jeunes désoeuvrés à cause de la crise qu’il y a autre chose dans la vie que voler les bourgeois, ou rejoindre  Oswald Mosley, émule d’Hitler en Angleterre. 

Tristement Georgiana retourne chez elle, mais heureusement en arrivant elle croise son amie Belinda Warburton dans un tout nouveau petit coupé qu’elle conduit sportivement – elle explique à  Georgie qu’elle a hérité de sa grand-mère, d’où l’achat de l’automobile, et elle aimerait que Georgie la suive en Cornouailles afin de vérifier le cottage qu’elle a aussi hérité, en plus de beaucoup d’argent et bijoux.
En octobre le climat n’est pas idéal en Cornouailles britanniques, mais Belinda a tellement d’heureux souvenirs d’enfance passées dans la propriété de sa grand-mère, avec tous les enfants du coin et quelques autres parmi les vacanciers, qu’elle n’est pas très objective quant au climat. Cela va s’éclaircir, forcément, le brouillard finit toujours par se lever ! 

Le cottage « White Sails » s’avère un drôle de lieu, sans réel confort, avec une toilette vétuste dans la cave, et pas du tout le confort d’une salle de bain, ou quelque chose d’approchant !
De plus la première nuit qu’elles passent dans le cottage, un homme y entre par la cave et s’installe pratiquement dans leur lit – cris d’horreur de part et d’autre, le gars en question ne s’attendait nullement a revoir la propriétaire – il s’avère être Jago, qui faisait aussi partie des amis d’enfance – Belinda est convaincue qu’il vit sa vie comme contrebandier – beaucoup d’habitants de cette région le sont. 

Se rendant au village pour acheter quelques bricoles, une jeune femme les aborde, elle a reconnu Belinda – elle tentait aussi de faire partie de la bande, mais trop timorée n’était pas acceptée ; d’après Belinda elle était une petite peste, mais comme dit Georgie « il arrive que les gens changent ».
Rose - désormais Mrs. Summers , épouse d’un homme riche - était la fille de la cuisinière et n’est dont pas acceptée par le monde que fréquente encore Tony Summers. Celui-ci a hérité de sa défunte épouse, la très belle Jonquil, mais cet autre mariage n’est apparemment pas plus heureux.

Rose n’est pas la seule personne qu’elles croisent – elles tombent aussi sur l’oncle Francis, un type vraiment pas net – qui en veut énormément à Belinda d’avoir hérité de la plus importante partie de l’héritage de la grand-mère – sa mère donc, il estimait que tout lui revenait – mais lady Knotts connaissait son fils et lui a seulement laissé une très importante somme d’argent bloquée dans un fonds, que le notaire distribue mensuellement.
Les deux amies acceptent toutefois de loger dans la superbe demeure des Summers,  qui ressemble plus à une maison d’un roman gothique qu’autre chose. Seulement il y a des chambres en suffisance et surtout des salles de bain ! Elles sont accueillies par la gouvernante, Mrs. Mannering, une femme qui donne froid dans le dos et qui de toute évidence n’accepte nullement Rose.

Tony Summers, de retour de ses fermes, est ravi de retrouver Belinda avec qui il flirte carrément aux yeux de tous – ils furent amants à Londres pendant quelques jours, jusqu’à ce qu’elle découvre qu’il allait se marier. Le jeune femme qui est échaudée par ces situations, lui fait bien comprendre qu’il doit rester à sa place et cesser son petit jeu.

Au cours d’une promenade Rose Summers leur dit avoir peur de son mari – ils se sont mariés parce qu’elle était enceinte, mais elle a fait une fausse couche.
Depuis, elle est convaincue que Tony veut se débarrasser d’elle, d'ailleurs elle est certaine qu'il s'est débarrassé de sa première épouse en la poussant d'une falaise.
Georgie et Belinda en ont assez de cette ambiance de roman gothique et décident de partir au bout de deux jours.

C’est au cours de la nuit précédent leur départ que le drame se produit = Tony est découvert nu comme un ver dans le lit de Belinda, tué d’un coup de couteau. Couteau que Belinda par erreur a ramassé et en criant réveille toute la maisonnée ; elle est donc découverte à côté du lit, les mains pleines de sang et le couteau en main, difficile après cela de faire croire qu’elle est innocente.

La seule à la croire est Georgiana, mais comment va-t-elle pouvoir sortir son amie de cette situation inextricable, les preuves jouant contre elle.

Ce que j’en pense = c’est l’un des meilleurs de cette série de polars historiques que j’apprécie beaucoup écrits par Rhys Bowen.

Ce n’est pas le type de livre que certain.e.s qualifient de « page turner », mais dès que je l’ai entamé, j’ai été incapable de le laisser – et comme il n’est pas aisé de dormir en ce moment, j’en ai profité pour lire aussi la nuit.
L’autrice Rhys Bowen dit avoir voulu rendre hommage à Daphné du Maurier et son roman « Rebecca ». Comme moi, l’autrice a découvert ce roman lorsqu’elle était adolescente – je ne sais si comme moi elle l’a lu plusieurs fois, mais en tout cas c’est un bel hommage.
Non pas un pastiche comme on pourrait le croire.

Bien sûr, les personnes qui ont lu « Rebecca » (cela existerait donc des personnes qui n’ont pas lu Rebecca ? =^-^=) comprendront à quoi Ms. Bowen fait allusion, la maison qui semble rejeter la 2ème épouse, la gouvernante totalement dévouée à la première épouse et qui méprise la seconde Mrs. Summers qui est, selon elle, de basse extraction.

L’atmosphère du manoir est magnifiquement décrite, tout comme l’est cette superbe région des Cornouailles britanniques que j’ai eu le plaisir de découvrir il y a très longtemps, mais dont j’ai la nostalgie comme de la Bretagne.

Il y a des moments drôles, comme celle dans le cottage quand arrive le visiteur nocturne, Jago – des moments nettement moins drôles quand l’oncle Francis se pointe à chaque fois pour harceler Belinda qu’il déteste pour avoir, dit-il, « volé » ce qui lui revenait de droit. Il n’hésite pas à la menacer de manière voilée, qu’elle ne s’en tirera pas à si bon compte. Brrrrrrrr .... 

Ayant très envie de lire ce polar historique, sachant qu’il s’agissait un hommage à Daphné du Maurier, romancière que j’aime énormément, et qui plus est un hommage à son roman « Rebecca » (voir le billet), j’ai aisément sauté vers ce numéro 14 dans les aventures de lady Georgiana Rannoch, qui a désormais renoncé à être 35ème dans la ligne de succession, depuis qu’elle est devenu Mrs. Darcy O’Mara.
Il me reste donc 4 romans dans la série, à découvrir avant que l’on mène à celui-ci, mais cela n’est vraiment pas une complication pour gérer la lecture de la série.

Si vous n’avez jamais lu « Rebecca », précipitez-vous.

Et si vous ne lisez pas l’anglais, il vous faudra attendre la traduction de cet excellent opus.
Attention  = excellent à mes yeux, et vous le savez, ce n’est que mon avis.

daphne du maurier (jeune) 

Young_Daphne_du_Maurier

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Commentaires
M
une série que j'ai bien sûr notée à cause de toi !
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T
Eh bien tu n'auras pas résisté longtemps :lol:
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