3 ENQUETES DE TED SCRIBBLE, d'Ewan Blackshore

 « Les Mystères de la Tamise »

Comme son patronyme ne le dit pas, Ewan Blackshore est un écrivain français – il s’agit du pseudonyme de Bertrand Puard, un auteur connu des amateurs de polars, « Musique de nuit » fut son premier roman publié eu 2001 ; il écrit aussi bien pour les adultes que pour la jeunesse.

Celles-ci sont les 3 premières enquêtes de Ted Scribble, ancien surveillant à Eton (surveillant fesseur en fait, c'est-à-dire chargé de donner la fessée aux étudiants qui le méritaient) – j’avais déjà lu 2  enquêtes de Scribble dans cette série « Mystères de la Tamise », ayant l’habitude de lire une série dans le désordre.
Je remédie peu à peu à cette habitude, car il y a dans certaines séries une séquence à suivre.

Comme d’habitude, ces enquêtes – qui sont des parodies des enquêtes d’Holmes & Watson - se situent à Londres, au début du 20^ème siècle, même tout au début. Sherlock Holmes est désormais retiré dans une maison de repos, on ne connaît pas trop la suite dans la vie du docteur Watson. Ce qui est certain c’est que Ted Scribble appréciait assez l’inspecteur Lestrade.
L’homme que Scrribble déteste le plus est son ancien patron, Brackwell, le rédacteur en chef du journal « The Shore » - qui s’est toujours ouvertement moqué de Dribble, et surtout l’espionne pour lui tirer les vers du nez. Toute la rédacture du Shore copie son attitude sur le rédac’chef, et se moque aussi ouvertement de Ted. Même son jeune protégé, le photographe Tom Cope (digne émule de Wiggins, le chef des « Irréguliers » de Holmes), est tombé sous la coupe de Brackwell.
La description de Londres est évidemment celle à laquelle on s’attend = du fog, des ombres mystérieuses et bien sûr inquiétantes.

Il ne faut pas chercher dans les aventures de Scribble ce qui ne s’y trouve pas, à savoir une belle écriture, au contraire.
Bien que Ted ait des velléités de dramaturgie et qu’il espère écrire une pièce de théâtre en latin (bonne chance ! =^-^=), l’écriture est assez simpliste – mais il règne une certaine forme d’humour caustique que j’apprécie en général. 
Chaque enquête se termine par un court extrait du journal intime de Ted Scribble.

Parfois l’intrigue est bien amenée, mais se termine de façon peu crédible; parfois tout se tient bien. Comme dit plus haut, il ne faut pas trop chercher ce qui ne s’y trouve pas.

Est-ce que je recommanderais ces lectures ? oui et non –
Non si vous recherchez une  belle écriture, un vocabulaire choisi et des protagonistes sympathiques.
Oui, si  comme moi,  vous avez envie de rigoler bêtement et tout de même vous intéresser à une intrigue pas trop mal ficelée.  Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est désopilant, comme je l’ai lu dans un résumé – pour moi « désopilant » signifie rire beaucoup, ici je glousse plutôt.
Mais la satire du monde britannique et des aventures d’Holmes & Watson est bien faite.

De la détente, rien de plus, mais lire c’est aussi se détendre.

LA CRYPTE DU PENDU
En 1903, à Londres, on est encore sous le choc des crimes de Jack l’Eventreur, mais avec la curiosité malsaine qui habite le genre humain, cela n’empêche certaines attractions pour se faire de l’argent. L’une de ces attractions de fêtes foraines est « la Crypte du pendu », elle a énormément de succès auprès des étudiants, notamment par le fait qu’une récompense est promise à celui qui parviendra à passer toute une nuit dans ladite crypte, sans avoir envie de fuir. 
Plusieurs étudiants ont déjà perdu la vie car le pendu en question revient régulièrement pour trancher la gorge aux impudents  imprudents.

Ted Scribble qui n’arrive pas à percer comme dramaturge, est pigiste au « Shore », journal à scandales ; il est prié par l’infect rédac’chef Brackwell de pondre un billet à ce sujet puisqu’il prétend être écrivain.
Dribble accepte donc le défi, il a besoin d’argent (qui n’en a pas ?) – il espère ainsi découvrir l’origine de ces méfaits, de cet horrible assassin qui se déguise non seulement pour faire peur, mais surtout pour tuer.

LE BOURREAU PASSE A MINUIT, MY LORD !
En cette journée de novembre 1911 à Londres, les opposants à la royauté ont décidé de capturer le roi George V, au moment de son discours au parlement, de l’obliger à abdiquer et finalement instaurer une république britannique. Leur complot échoue, lord Pembry, proche du roi doit lui remettre une liste de noms dans un rapport ultra-secret.
Le lord se fait voler sa serviette lorsque sa calèche en route vers Buckingham a un accident, la serviette et donc la liste disparaissent.
Le roi demande à Ted Scribble, dont la réputation est bien assise désormais, d’enquêter afin de retrouver la serviette.
Pendant ce temps, durant 3 nuits de suite, des parlementaires se font assassiner d’un coup de couteau, à minuit – la 3^ème nuit il y a même eu 2 meurtres – à chaque fois un coup de couteau, avec une feuille de papier y accrochée. Qui donc se met à tuer les aristocrates proches de lord Pembry, et donc de la couronne ?
Une intrigue intéressante, mais une chute déplorable selon moi. Explication très peu crédible.

A Saint-Malo, un comte français, ami des frères Mariage et de leur digne successeur le colonel anglais Arlington, surnommé « l’alchimiste des thés », a été retrouvé mort, quasi dévoré par des chiens.
Certains soirs aussi on aperçoit un vaisseau fantôme au large de la cité malouine et des coups de canon ont retenti, pas fantômes du tout ceux là car à chaque fois, un boulet de canon a abîmé une partie des fortifications de la cité.

La police française n’y comprend rien, aussi a-t-elle demandé l'appui de Ted Scribble, cet excellent détective britannique, même le roi George V le prie d’aller aider son vieil ami, le colonel retour des Indes. On ne dit pas « non » au roi d’Angleterre.
Bien que le passage en mer de Porthmouth vers Saint-Malo ait été un calvaire pour Scribble souffrant du mal de mer, il se met rapidement à enquêter, toujours désolé  cependant d’être mieux connu comme détective que comme auteur dramaturge.
Il obtient l’aide inattendue d’une jeune religieuse pour résoudre cette enquête, grâce à un bon rebondissement final.

Comments

[Manu]

Je me souviens que j'avais possédé "La crypte du pendu" mais je pense que je m'en suis séparée sans l'avoir lu ...

[maggie 76]

Il profiterait pas un peu de la mode british pour vendre ses livres ? Même si tu as l'air d'avoir trouvé amusant les mystères de la Tamise, je ne suis pas trop attirée...

[aifelle1]

Je ne suis pas plus tentée que ça ... et j'ai quelques bons ouvrages de détente dans ma PAL moi aussi ;-)

[Colo]

Moi ne ce moment je suis prête à lire et rire de n'importe quoi, vraiment. Histoire de m'évader, de passer les heures, et puis j’adore les polars.

Ne pas trop penser, et..écouter de la musique;-)

merci.

[Teki]

Concernant ces romans je suis parfaitement d'accord avec toi, à lire pour rire et s'amuser de ces pastiches, et c'est tout. Cela ne vaut pas plus.

Il n'empêche que j'ai tout de même lu toute la série, il faut dire que cela se lit à vitesse accélérée ;)