PERMACULTURE, LA VOIE DE L'AUTONOMIE
Un documentaire de Carinne Coisman & Julien Lenoir
La réalisatrice Carinne Coisman, en compagnie de l’éducateur à l’environnement Julien Lenoir, est partie à travers le monde, à la découverte de cette forme de culture – que certains nomment « nouvelle » ce qui est loin d’être le cas.
Le terme « PermaCulture » est la contraction des deux mots de l’expression américaine « Permanent Agriculture » - il semblerait que ce terme ait été utilisé une première fois par les Australiens Bill Mollison et Holmgren dans leur livre paru en 1978.
Toutefois, l’inspiration de ce modèle d’ agriculture naturelle est l’agriculteur japonais Masanobu Fukuoka.
La permaculture se fonde sur 3 principes majeurs = prendre soin des humains, prendre soin de la terre, partager équitablement les ressources.
La réalisatrice explique qu’elle était, comme Julien Lenoir, sensible à l’environnement et l’idée de ce voyage de 30.000 km par voies terrestres, à travers une grande partie du continent asiatique était déjà en eux, l’idée de rencontrer d’autres cultures, de remettre certaines habitudes en question comme l’utilisation de notre temps et de nos consommations.
Cela leur a permis de vivre une belle aventure humaine , à la rencontre de jeunes et moins jeunes, désireux d’améliorer les conditions de vie et de productions pour gagner en autonomie.
Après une introduction par le permaculteur Jean-Philippe Beau-Douëzy, en Sologne, le documentaire peut commencer – il dure une heure et quelques minutes, mais dans ce court laps de temps j’ai trouvé que tout était dit, du moins le plus important.
Les réalisateurs ont pris le transsibérien à Moscou, jusqu’au bout de sa course à Oulan Bator – dans les plaines arides de la Mongolie, où il fait très chaud le jour et très froid la nuit – les villes deviennent toutes exponentielles, elles repoussent les limites des terres.
Les réalisateurs ont pris le transsibérien à Moscou, jusqu’au bout de sa course à Oulan Bator – dans les plaines arides de la Mongolie, où il fait très chaud le jour et très froid la nuit – les villes deviennent toutes exponentielles, elles repoussent les limites des terres.
Le documentaire rappelle le triste bilan de notre époque = en 40 ans, l’agriculture industrielle à détruit un tiers des zones arables dans le monde. Il tente de démontrer que grâce à la permaculture, une solution locale est possible. En Inde, dans certaines régions on leur a montré les méfaits des pesticides sur les humains (problèmes de peau, respiratoires).
De la Mongolie à la Chine, puis en Inde et en Thaïlande, des stages pour les jeunes et les moins jeunes sont organisés afin de conscientiser les humains à d’autres moyens de production, sans pesticides,
Dans la région de Darjeeling en Inde, ils ont rencontré Rico Zook, professeur et designer en permaculture.
Rico Zook et Beau-Douëzy ne sont pas les seuls « acteurs » de cet intéressant documentaire (qui n’est pas sans rappeler « Demain »)- y ont aussi participé = Vandana Shiva, Adrienne Thadani, Lia Sommer, pour les femmes.
Krishna McKenzie, Rajeev, Duda Ram, S. Vishwanath, Maxime de Rostolan, Minh Buu, Krishna Gurung et Joseph Chauffray, pour les hommes.
Chacun d’entre eux explique clairement, avec un enthousiasme certain, comment ils ont modifié un environnement peu probable aux cultures, en un potager apportant une autonomie à ceux qui s’en occupent.
Certaines entreprises de permaculture utilisent la bonne volonté de « helpers » des voyageurs désireux d’apprendre et de travailler en échange du gîte et du couvert (un peu à la manière des « helpers » de « The Biggest Little Farm ».
La conclusion évidente du documentaire est = jardinage, énergie, créativité, ingéniosité, relations humaines, solidarité. Quelle belle aventure se serait si on s’y mettait tous.
A titre personnel, j’ajouterais que mon grand-père qui n’avait pas lu les livres de Mollison & Holmgrem, pratiquait la permaculture sans le savoir (comme monsieur Jourdain et sa prose =^-^=) – il cultivait son petit lopin de terre, mis à disposition par la commune, comme cela fut la mode après la guerre – il faisait « tourner » les cultures pour l’ameublement du sol et en améliorer la qualité, j’étais son « helper » pour le ramassage des pommes de terre et il utilisait aussi les excréments d’un cheval pour son compost – j’étais écroulée de rire lorsqu’il entendait la carriole de je ne sais plus quel livreur, mon adorable grand-père courait alors à la rue avec sa pelle afin de ramasser les crottes du cheval.
Oui cela se passait en ville, dans une agglomération bruxelloise.
Nous avions toujours d’excellents légumes, pratiquement tout au long de l’année car ma grand-mère préparait après récolte les conserves de l’année.
les "cercles" de la permaculture