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mon bonheur est dans la ville
2 juin 2016

THE CHILDREN OF HENRY VIII, d'Alison Weir

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Précédemment édité  sous le titre = CHILDREN OF ENGLAND, THE HEIRS OF KING HENRI VIII

Alison Weir est un professeur d’histoire anglaise, passionnée de ce sujet, plus particulièrement concernant l’histoire des célèbres Tudors. Bien des académiques lui reprochent d’écrire une « vulgarisation » de l’histoire.
Et pourquoi pas une vulgarisation ?   
Après tout, elle ne fait rien que de mettre l’histoire à la portée de tous, en termes simples, mais jamais simplistes, en « écumant » le trop-plein de détails afin que ses lecteurs apprécient les sujets traités, non pas comme des romans, mais en vrais documents.
Ses essais sont basés sur une étude et une bibliographie historique approfondies.
Rien n’est laissé au hasard et si elle préfère laisser certains détails aux études historiques académiques, ses livres plaisent et sont agréables à lire.

Je ne me suis pas ennuyée un seul instant à l’histoire de ces 4 souverains qui succédèrent à Henri VIII = ses trois enfants légitimes (bien qu’à un certain point de son règne et de ses humeurs il déclara ses deux filles bâtardes) ainsi que sa jeune petite-nièce, Jane Grey surnommée « la reine des neuf jours » puisque cette malheureuse fut décapitée par Mary 1ère Tudor, à contre-cœur selon celle-ci, mais ce ne fut que le début d’une longue période noire d’intolérance religieuse dans le règne de celle que l’on surnomma « Bloody Mary ».
Ce qui m’a frappée justement dans le règne des 2 premiers jeunes souverains à savoir Edward VI et Mary 1ère est que tous deux aient été, dans leur religion respective, aussi intolérants = le jeune Edward était gagné au protestantisme, Mary était une catholique intégriste, même son époux à l’époque – Philippe II d’Espagne  - et le père de celui-ci Charles V, lui conseillèrent une certaine modération dans sa lutte contre l’hérésie, en envoyant de nombreux protestants au bûcher.
Ceci dit, petite parenthèse personnelle, ici c'est réellement l'hôpital qui se moque de la charité car nos Pays-Bas de l’époque, alors sous la coupe espagnole, souffrirent horriblement de leur intolérance au protestantisme. La paille et la poutre sans doute ?

Edward VI était proche de ses sœurs, surtout d’Elizabeth avec qui il partageait le goût des études approfondies – Mary était considérée comme une sœur aînée-sorte de petite maman.
Il tenta néanmoins d’évincer Mary de la succession, pour raison de catholicisme, en nommant Jane Grey pour lui succéder puisque cette cousine était aussi de la religion réformée – c’est cette appartenance qui lui vaudra la mort pour hérésie ; comme elle était de sang royal, elle ne fut pas brûlée au bûcher.

Un point commun aux trois enfants légitimes d’Henry VIII est leur intelligence, leur soif d’apprendre, leur rapidité aux études, leur érudition; tous faisaient l'admiration de leurs professeurs.

Contrairement à la légende, Edward VI n’était pas un être chétif et malingre ; durant son adolescence il ressemblait fort à Henry VIII jeune – mais bien qu’il essayât d’exceller en tout comme son père, il était plus porté par les études que par le sport ou la musique. Il était toutefois un excellent cavalier et aimait la chasse.
Le début de son règne, vu qu’il n’avait pas atteint la majorité, fut placé sous la régence de son oncle Edward Seymour ; celui-ci fut supplanté par John Dudley, duc de Warwick, après de multiples – comme toujours – trahisons, corruptions, manipulations.

Le jeune roi attache énormément d’importance à la réforme religieuse et, contrairement à son père qui ne renonça jamais à la foi catholique – il se contenta de rompre avec Rome – Edward VI établit l’église protestante en Angleterre, abolissant le célibat des prêtres, imposant les offices en anglais, supprimant les images et statues religieuses dans les lieux de culte.
Lorsqu’il tombe malade et que malheureusement il faiblira rapidement, le conseil de régence établit un document pour écarter ses demi-sœurs de la succession et nommer Jane Grey, ce testament sera contesté à la mort du jeune souverain.

Le conseil de régence et ses soi-disant habiles courtisans oublièrent que Mary était aimée du peuple, même si, plus tard,  elle ne sera guère fidèle à cette affection.
Jeune fille fort nerveuse (comme le sera d’ailleurs Elizabeth), Mary est sujette à bien de troubles psychosomatiques, qui auront une influence sur ses menstruations.
Comment ces jeunes filles n’auraient-elles pas été affectées par des troubles psycho-somatiques, elles étaient sans cesse en butte aux trahisons – un jour, fille légitime, le lendemain bâtarde, au gré des caprices de leur père de roi. En butte aux trahisons des courtisans.
Pendant le règne de son frère, Mary Tudor viendra peu à la cour, celle-ci étant devenue un haut-lieu du protestantisme.  Elle fut même réprimandée publiquement, lors d’une réunion de noël, par le jeune roi pour son refus de renoncer au catholicisme.
Lorsque meurt Edward VI, un complot est fomentée contre Mary qui est celle qui doit lui succéder légitimement – grâce à de nombreux partisans, elle pourra réclamer le trône et ayant proposé à la jeune Jane Grey de se convertir au catholicisme, pour éviter d’être condamnée comme traître et hérétique, cette dernière ne lâcha pas prise, préférant mourir.

Pendant ce temps, Elizabeth est prise en traître par Thomas Seymour, grand amiral du pays, épousé par Katryn Parr, 6ème et dernière épouse d’Henry VIII. Celle-ci avait décidé de garder Elizabeth auprès d’elle, malgré les rumeurs que son époux – coureur de jupons notoire -  espérait un jour épouser la jeune fille, qu’il faillit compromettre pour toujours lorsqu’elle n’avait que 16 ans – le blâme tomba sur Kat Ashley, la suivante d’Elizabeth, elle-même amoureuse de l’amiral.
Finalement Elizabeth fut renvoyée dans l’une de ses propriétés et l’amiral, qui complotait contre le conseil de régence, fut condamné pour trahison sans que son frère n’intervienne.
Cette histoire marquera fortement Elizabeth qui veillera désormais à ne plus jamais être compromise par un complot quel qu’il soit.

D’autant plus que Mary, mariée à Philippe II, commence à la prendre en grippe, ayant noté l’intérêt de son mari pour sa belle-sœur. De plus, Elizabeth ne semblait pas pressée de se convertir malgré le pays ensanglanté par Mary qui désormais mène une lutte acharnée contre le protestantisme.
Elizabeth n’hésitera pas, finalement, par peur d’être emprisonnée, de « se convertir ». Pourtant Mary a bien l’intention de l’écarter de la succession malgré le fait qu’elle n’aura pas d’enfant avec le roi d’Espagne dont elle est la reine-consort. Lui-même ne sera jamais couronné roi d’Angleterre, les insulaires n’étant pas près d’accepter un étranger comme roi.
Mary qui désirait des enfants plus que tout, pas seulement pour la succession, développa une grossesse nerveuse ; la reine prit ceci comme un signe de punition du ciel pour avoir été trop « tolérante » avec les protestants. Leur persécution ne fera que commencer.
Toutefois, peu de temps avant sa mort, avant de perdre connaissance, elle signa l'acte de succession d'Elizabeth, qui ne respectera pas totalement sa parole donnée à propos de la foi catholique.
Elle rétablit la religion protestante, mais fera cesser autant que possible les intolérances religieuses et règnera pendant 45 ans.

Il y a beaucoup d’autres détails concernant les vies de ces trois enfants d’Henry VIII et des courtisans toujours prêts à tourner pourpoint ! Leurs vies s’entrecroisent tout le temps au fil de l’essai, qui se lit aussi facilement qu’un roman.

children

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Commentaires
K
Coucou du dimanche soir Niki<br /> <br /> Un livre qui doit être intéressant... mais en français ce serait mieux pour moi...<br /> <br /> Bises<br /> <br /> Béa kimcat
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D
Bonjour sheherazade2000, les 3 enfants d'Henry VIII méritent en effet un livre, voire, deux, voire trois. A-t-il été traduit en français? Bonne journée.
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A
Oh là là, je note !! :-D <br /> <br /> J'adore Elizabeth. Par contre, je connais mal Edward (en même temps, vu son court règne...) : ce sera donc l'occasion de m'instruire.
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C
Je note Alison Weir alors :)
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C
Cela a l'air pas mal du tout, comme tu le dis plein de détails intéressants, qu'on ne lit pas forcément ailleurs. Est-ce que c'est facile à lire (anglais, style ...) ? et surtout est-ce qu'il y a des images ? (je suis futile)
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