GENTLY BY THE SHORE, d'Alan Hunter

L’inspecteur en chef Gently et son sergent Dutt arrivent dans le nord de l’Angleterre, où un corps a été retrouvé sur la plage – nu comme un vers, absolument rien qui  puisse l’identifier.
Le commissaire de Starmouth n’est pas emballé par cette visite, selon lui il s’agira d’un cas qui ne pourra être résolu, même par une grosse pointure comme Gently – sa réputation le précède ce qui ne lui plaît pas trop, quant à la police de Starmouth elle est carrément ironique à l’idée que Scotland Yard se mêle d’un cas pareil.
Seulement Gently, même s’il est agacé parce que dans le patelin on le reconnaisse, a tout de même quelques questions concernant le cadavre et demande au légiste de vérifier certaines choses sur le corps.
Et banco ! il a tapé dans le mille = effectivement il y a un détail qui avait échappé au légiste, à savoir que le visage du mort comportait des traces d’un produit ayant servi à coller une barbe sur le visage.
Du coup, lui et son adjoint refont le tour de Starmouth avec de nouvelles photos, adaptées cette fois avec une barbe et oh surprise beaucoup d’autres personnes le reconnaissent en tant qu’un certain « Max », qui aurait pris un taxi en compagnie d’une certaine jeune femme de mœurs légères.

Elle l’aurait racolé dans le pub de « Louey » - qui fait aussi office de bookmaker – qui prend un air bénin, auquel Gently ne se laisse pas vraiment prendre.
Pendant que lui et son adjoint se mettent à la recherche du meurtrier de « Max », l’inspecteur en chef de Starmouth est sur une affaire de faux billets de 100 dollars qui auraient été échangé par deux jeunes loubards du patelin.
De fil en aiguille, Gently recoupe les deux affaires qui sont étroitement liées par une sombre histoire d’espionnage.
Special Branch du Yard s'en mêle pour bien compliquer les choses.

J’ai retrouvé avec plaisir l’inspecteur Gently et l’ambiance des années 1950-60 en Angleterre. Je ne raffole pas des affaires d’espionnage, mais ici elle est étroitement liée à une enquête policière, assez fastidieuse pour Gently et son adjoint.

L’auteur Alan Hunter insiste souvent, dans une courte préface à ses romans, que plus encore que des polars, il tient à mettre l’accent sur l’enquête proprement dite, pour prouver à quel point elles peuvent être longues et fastidieuses avant qu’un indice mette les policiers sur la bonne voie.
Ceci dit, je suis bien d’accord avec le sergent Dutt = ils n’ont pas traîné avec cette affaire puisqu’ elle a été bouclée en 5 jours et ils peuvent retourner à Londres.

Des personnages bien typés, depuis l’inspecteur Gently suceur acharné de bonbons à la crème de menthe jusqu’au patron de pub-bookmaker et la dénommée « Frenchy », prostituée qui prend un accent français bien qu’elle soit un pur élément des faubourgs londoniens.
Sans oublier les petites misères que les services de police se font entre eux ; on pourrait pourtant penser qu’ils ont un but commun = attraper les « méchants », mais non, ils aiment bien s’envoyer des petites mesquineries à la figure afin de tirer la couverture à soi.

J’ai toutefois un léger bémol = à un moment de l’enquête, Gently interroge un capitaine écossais d’un bateau sur lequel « Max » serait arrivé – et c’est écrit dans la manière de parler d’un Ecossais. Là j’avoue que même en connaissant bien l’anglais, j’ai eu pas mal de difficultés à déchiffrer les paroles de ce brave homme.

Comme je l’ai dit, une série que je suis avec plaisir.

Comments

[Aline1102]

Oh oui, je m'en souviens ! J'avais parfois dû relire 4 ou 5 fois les mêmes passages pour comprendre des mots assez communs :-( Quelle horreur.

[Aline1102]

Je n'aime pas non plus les ''imitations'' d'accent dans les romans. En général, ils sont même mal imités.

[le Baudet]

On les trouvent en French

[Teki]

"Comme je l’ai dit, une série que je suis avec plaisir."



A suivre donc ;)