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mon bonheur est dans la ville
31 octobre 2015

THE NIGHT AMERICA TREMBLED

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Un moyen métrage, docu-fiction, réalisé par STUDIO ONE – dans la collection « L’AGE D’OR DE LA TELEVISION AMERICAINE »
Scénario de Nelson Bond
 

Ce docu-fiction met en scène la célèbre émission du Mercury Theatre On the Air qu’Orson Welles réalisa le 30 OCTOBRE 1938, veille d’halloween, choix délibéré de date. 

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Cette émission fut annoncée dans les journaux, afin que le public soit averti, mais on le sait, peu de personnes lisent correctement les journaux.
Par ailleurs,   déjà à l’époque on pratiquait ce que l’on appelle aujourd’hui le zapping, en anglais = channel-surfing, (information donnée par Olivier Lecomte au cours de l’une de ses passionnantes conférences sur Welles), aussi par les auditeurs de la radio – certains passèrent donc d’une émission de variété, puis passèrent à l’émission de Welles, qui était déjà occupée depuis 10 minutes – ils manquèrent donc le prologue dit par Orson Welles comme quoi qu’il s’agissait d’une ré-écriture par le Mercury Theatre du célèbre roman d’H.G. Wells.

Le docu-fiction, présentée par le célèbre Edward Murrow, ce journaliste qui parcourut le monde, dont les émissions sur la 2ème guerre mondiale furent suivies par des millions d’auditeurs et qui est considéré comme une grande figure du journalisme, connu pour l’honnêteté de ses reportages. Il contribua notamment à la chute du tristement célèbre McCarthy. Il terminait classiquement ses reportages radio et télévision par la phrase « Good night and good luck » (titre d’un film de George Clooney sur l’intégrité des medias).

Il est assez surprenant que dans ce docu-fiction ci on ne cite à aucun moment le nom d’Orson Welles, on ne cite que le Mercury Theatre.

Trembled

Par contre, une réalisation ultérieure par Joseph Sargent, datant de 1975, sous le titre « The Night that panicked America » et d’une durée de 90 minutes,  tout en utilisant également des comédiens de télévision, montre également des extraits d’archives avec Orson Welles, notamment son annonce-prologue avant que ne commence l’émission.

Il est amusant  de réaliser la crédulité des gens, à travers cette courte fiction, à quel point certaines personnes, n’étant pas au courant qu’il s’agissait d’une pièce radiophonique, se mirent à paniquer = comme la jeune babysitter hystérique, le vieux monsieur qui s’éloigna d’où il vivait pour se réfugier à l’autre bout du pays ou le jeune couple parti pour se marier en cachette des parents et qui rappliqua en triple vitesse pour se réfugier chez eux, où ils furent accueillis par de grands éclats de rire car l’émission était terminée et tout le monde savait qu’il s’agissait d’une fiction radiophonique.

La panique occasionnée par cette émission fut fortement cependant montée en épingle par la presse, publiant qu’il y eut des suicides, des embouteillages monstres où des personnes perdirent la vie, etc.
Ceci est faux – les historiens tant en général que du cinéma en particulier s’entendent à dire que même si certaines personnes cédèrent à la panique, ce ne fut pas à l’échelle du pays comme raconté.
C’est surtout pour les polices locales que l’affaire fut énervante car leur standard téléphonique était débordé et ils devaient rectifier et rassurer chaque personne au bout de la ligne.
Pendant l’émission, on passa des messages à Welles que son émission provoquait des paniques mais il poursuivit la radiodiffusion.

L’année était 1938, une époque où la radio était le moyen de distraction le plus prisé dans les foyers (les fameux « Radio Days » dont Woody Allen nous fit un film plein d’humour).
Le lendemain de cette mémorable aventure radiophonique, une conférence de presse fut exigée où Welles dut faire amende honorable, mais où avec une parfaite mauvaise foi il prit son air le plus innocent pour dire qu’il ignorait ce qui s’était produit la veille !!!!
Il faut aussi savoir qu’à époque fort tendue le monde savait qu’en Europe des dictateurs prenaient peu à peu le pouvoir et une invasion des nazis était redoutée. Les martiens furent associés à ceux-ci par certaines personnes convaincues que les nazis allaient envahir l’Amérique.

Dans le docu-fiction de Studio One, télévision, 45 minutes - on trouve comme figurants des jeunes gens qui devinrent de fameuses grandes stars plus tard = Warren Beatty, Warren Oates, Jim (James) Coburn, dont ce furent les premières apparitions à l’écran.
On y voit aussi Edward Asner dans un des hommes de radio et John Astin un journaliste en quête d’un papier intéressant.

StudioOneScreen

Vous pouvez écouter l'émission radiophonique d'Orson Welles et le Mercury Theatre on the air ici =

 

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Commentaires
T
Et tu as eu peur ? ;)
Répondre
T
Ce doit être l'émission de radio la plus connue !!!
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