DE FIL EN AIGUILLE, de Jean Marc Cambuzat
Lorsqu’il décide d’aller passer des vacances en Irlande, Dan ne sait pas encore que toute sa vie va être bouleversée. Il partage le voyage avec un autostoppeur, Erwan, photographe ou journaliste, la décision n’a pas encore été prise.
Lui il a de la famille là-bas. Avec une belle soirée à bord du ferry.
Erwan connaît l’Irlande de long en large, Dan ne demande qu’à la découvrir. Tout comme la Guinness.
Après avoir déposé Erwan, Dan part pour Doolin = la révélation ! la beauté du paysage, la beauté de MoÏra. La sœur de Lou, le chanteur qui lui a offert un coin du camping pour la nuit.
Le camping et le pub sont une affaire de famille. Une famille, ce qui a manqué à Dan.
A Doolin on vit « gentiment », les voisins s’apprécient, on se retrouve au pub. Les vacances ont un défaut = elles finissent.
Mais cette fois, Dan repart pour la France le cœur léger car il va lâcher son boulot stupide pour revenir auprès de Moïra, de Sean et Maura ses parents et Lou. En repêchant Erwan au passage pour le retour.
Se joindra un quatrième comparse à ces trois mousquetaires, Adrien l'artiste, qui accepte de servir de garde-meuble au peu que possède Dan.
Avec un détour par « Le Muret », petit troquet bien sympathique, qui va leur donner une idée pour le pub de Lou et ses parents. Il ne faut plus, à Dan, que donner sa démission.
Décision d’autant plus facile qu’il y a les beaux yeux de Moïra – d’ailleurs ne trinquent-ils pas à la santé « des cliffs, de Doolin et de Moïra ».
Dans les années 1970, tout semblait possible – on avait envie de tout lâcher pour élever des chèvres au Larzac. Alors pourquoi pas s’occuper d’un pub et d’un camping, avec des soirées musicales, musique irlandaise ou mélancolique, ou très dansante. On passait peut-être pour des fous, mais au moins on réalisait l’un des rêves le plus cher = vivre libre. Sans les contraintes et l'hypocrisie d'un employeur.
J’ai savouré ce court roman, comme on savoure une bonne Guinness.
Un petit roman plein d’humour, de gentillesse, de bons sentiments. On n’en fait pas tellement de pareils ces temps-ci.
J’ai envié Dan, Lou, Erwan et Adrien de pouvoir ainsi, avec insouciance, réaliser leur rêve de liberté.
L’expression « de fil en aiguille » date du 13ème siècle, elle signifie que l’on passe d’une chose à l’autre de manière progressive.
C’est cette progression que l’on suit dans cette histoire de rêve et de liberté, une chose en entraînant une autre tout simplement, vers le bonheur et l’épanouissement personnel.
Un délice de lecture, comme le pain d’épices que l’on savoure dans le roman.
Merci à Aline qui me l'a fait découvrir - son billet ici