BONS BAISERS DE PEROUGES
Je vous emmène faire une jolie promenade à Pérouges, dont les détails sur la Cité ont été adaptés du plan de la visite, donné par l’office du tourisme – les photos sont celles prises au cours de ma balade.
la porte d'en haut et le dragon, emblème de la ville
A 35 km de Lyon, juchée sur un rocher en promontoire, la Cité domine la plaine de l’Ain. La « Cité » appartient à la commune de Perouges, dont l’origine date des Celtes d’Italie – la légende dit qu’elle aurait été fondée par une colonie gauloise venue de Perugia en Italie ; ensuite, lorsque les Romains conquirent toute la Gaule, ils y construisirent une tour destinée à signaler d’éventuels ennemis menaçant Lugdunum (Lyon).
Pérouges a été classée parmi « les plus Beaux Villages de France » et classée « monument historique » - heureusement, car la démolition de cette charmante Cité fut envisagée au début du 20ème siècle !!!
L’artisanat du tissage faisait la prospérité de la ville qui connut son déclin lors de l’arrivée du chemin de fer et de la révolution industrielle du 19ème siècle.
La corporation des artisans fut la plus importante de Pérouges.
musée du tissage, à l'étage du musée du vieux Pérouges
salle Jacques Pirat, tisserand lyonnais qui donna tous ses métiers à tisser au musée
La Cité sera sauvée grâce au comité de défense et de conservation du Vieux Pérouges sous l’égide du président Edouard Hériot (à l’époque maire de Lyon).
- son architecture en a fait un décor idéal pour le cinéma, elle fut l’une des villes choisies par Bernard Borderie pour ses « Trois Mousquetaires » en 1961 (avec Gérard Barray, Georges Descrirères, Bernard Woringer et Jacques Toja, dans les rôles de ces messieurs).
J’ai flâné pendant de longs moments dans ses ruelles, parfois escarpées (heureusement que je mets des sandales "tous terrains" pour me promener, peu gracieux, mais très pratique) – j’y ai dégusté un délicieux repas à la mode « médiévale » -
j’ai lu et rêvé à l’ombre du Vieux Tilleul, arbre bicentenaire, planté lors de la révolution française, en guise de symbole de liberté. Il donne désormais son nom à la place – à l’origine « Place de la Halle » - cette place était autrefois un haut lieu de vie sociale, notamment lorsque le marché s’y installait.
L’ancienne galerie des tisserands est désormais la terrasse de l’Hostellerie.
Face au Vieux Tilleul se trouve le puits, qui faisait partie du château fort ; il était le seul puits du moyen-âge complété par des citernes pour la récupération des eaux de pluie.
Toujours sur la place, saint-Georges, patron de la Cité, veille sur sa ville.
Je suis passée par la rue des Rondes, par la porte d’en Haut, j’ai vu l’église-forteresse baignée de soleil, découvert des maisons d’artisans, la maison Cazin qui, tout comme l’Hostellerie, est un exemple typique d’architecture médiévale = pans de bois et à encorbellement. Le mur en pans de bois est comblé par du torchis (mélange de paille et de terre) – l’encorbellement était destiné à augmenter la surface de vie d’une maison, sans augmenter la surface au sol – donc pas d’impôt supplémentaire sur l’habitation !
Toutes les rues de la Cité sont pavées de galets, provenant de la rivère d’Ain – au centre, il y a une rigole = il s’agit d’une ruelle latrinale dans laquelle, autrefois, les habitants versaient leurs déchets.
Vous connaissez tous l’expression « trier sur le volet » (pour objets ou personnes que l'on sélectionne) => au moyen-âge le « volet » était un tamis destiné à trier les graines.
Au 15ème siècle il se transforma en une assiette en bois dans laquelle on triait pois et fèves.
Mais les volets de fermeture des échoppes étaient utilisés comme présentoir des marchandises.
Je vous engage à présent à jeter un coup d’œil dans cette maison de la rue des Princes – on y prépare la célèbre galette de Pérouges, fine pâte recouverte de beurre et sucre, cuite au four.
Je regrette ne pas pouvoir partager les effluves émanant de la maison, j’en salive encore (heureusement je ne raffole pas de la tarte au sucre, sinon je me serais laisser tenter).
Point de cité médiévale sans son Hortulus (jardin des simples)
Quitter Pérouges et la place du Vieux Tilleul, sans adresser un regard au cadran solaire, serait une erreur – il a paraît-il été rénové récemment, mais j’aime énormément son inscription, très poétique = je ne te marquerai que l’heure des beaux jours.
Ce beau jour fut le mien ce jour-là.
Le blason comporte, outre cette inscription, le blason de la Cité (dragon sur fond rouge) et le blason de la Dombes.
Je termine ma chronique sur cette jolie phrase,
moi aussi je souhaite ne vous marquer que l'heure des beaux jours
beau dimanche à toutes et tous.