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mon bonheur est dans la ville
18 août 2013

L'ETE SE LIVRE - DIX JOURS EN MARS A BRUXELLES, de Françoise Laborde

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La jolie Patricia Preston s’est trouvée au mauvais moment dans un endroit où elle n’aurait pas dû être, ayant accompagné sa copine Véra vivant de ses charmes, adorant les soirées chaudes et perverses.
Miss Preston, attachée de presse auprès du parlement européen, connue pour son intelligence mais aussi pour aimer la vie nocturne bruxelloise arrosée de champagne et cocaïne, avait besoin de se changer les idées. Ça pour les changer, ça les lui a changées !
A présent, après avoir vu dans cette villa des Ardennes, ce qu’elle n’aurait pas dû voir, Patricia se cache.
Même son amant, le séduisant commissaire européen Louis Berlemont ignore où elle se trouve, elle lui a simplement laissé un message de rupture.
Le seul à qui elle a envie de s’adresser est leur ami commun, le journaliste Guido. Celui-ci est toujours à l’affût d’un bon papier.
La jeune femme, dans l’espoir d’assurer ses arrières, décide d’établir un dossier où elle révèle ce qu’elle sait – ou croit savoir.
Sa panique s’accroît lorsqu’à la une des journaux apparaît le visage de Véra, trouvée morte dans un fossé.
 

Pendant ces événements, la commissaire de la délégation française, est dans le collimateur de la presse et des instances supérieures pour avoir engagé un professeur – de quoi on ne sait pas trop, mais il est magnétiseur et il l’aide à se soigner d’une maladie grave, ce que tout le monde ignore.
On aimerait pousser madame Aubusson à démissionner. D’autant plus que le « gourou » en question n’est vraiment pas net.

De son côté, le commissaire Van Gulik a été chargé de l’enquête sur la malheureuse Véra, qui non seulement a été étranglée, mais aussi torturée  – surtout de la discrétion commissaire  !
comme s’il ne se doutait pas, le cher commissaire, qu’on ne va pas le laisser mener cette enquête jusqu’au bout  après avoir lu les noms figurant dans le carnet de rendez-vous de Véra.
Tout le gratin bruxellois, des avocats, des juges et même l’ambassadeur des Etats-Unis s’y trouvent.
Alors vous pensez bien, la vie d’une prostituée même de luxe, ça ne fait vraiment pas le poids aux yeux de ce qu'on nomme "la justice" !
Il tente d’en savoir plus via la jeune miss Preston, mais il est évident qu’elle est terrorisée.
 

Je l’ai déjà dit quelques fois, un bon journaliste ne fait pas nécessairement un bon écrivain de romans. Celui-ci, qualifié d’ « europolar » ne fait pas exception à la règle.
On a un groupe de personnalités de l’Union Européenne qui ne sont pas nettes du tout – les eurocrates forment un monde très à part, il suffit de les interviewer, ils vous répondent tous la même chose « non nous ne fréquentons guère les Bruxellois ». Qui s’en fichent d’ailleurs.

Qu’a voulu prouver Françoise Laborde avec son polar, mâtiné d’espionnage =

Que les relations USA-France ne sont pas au beau fixe ?
Que les USA s’érigent en « défenseurs de la démocratie » ? (c’est ici qu’on rit). Mais que pour cela il faut quand même un peu surveiller ces Européens qui n’en font qu’à leur tête. D’où écoutes, surveillances tous azimuts, j’en passe et des meilleures.
Que la Belgique était la place tournante de trafics en tous genres = armes, drogue, prostitution, art, et quelques autres ?
cela se sait depuis Mathusalem et comme la plupart des individus qui s’y livrent sont intouchables, ça continue sans aucun problème. Peut-être qu’au moment de la rédaction du roman, on ne le savait pas vraiment (et encore !).

A propos de la date d’écriture (le livre est paru hors poche en 2000), je situe cela aux environs de 1997-1998, puisqu’on y parle de la « probable » guerre du Kosovo, qui éclata peu après, on y parle aussi de Madeleine Albright qui à l’époque était secrétaire d’état sous la présidence de Bill Clinton – et l’affaire Monica Levinski avait fait des ravages.

Vous aurez compris que le nom de « Berlemont » est un clin d’œil  appuyé au mot « Berlaymont » qui est le nom du siège de la commission européenne à Bruxelles.
Tout comme le nom du commissaire « Van Gulik » m’a fait penser à l’écrivain néerlandais de polar, « papa littéraire » du juge Ti, Robert Van Gulik.
Pour couronner le tout, elle cite une certaine compagnie internationale "MONSAGRO" - si vous n'avez pas compris la "subtile" allusion à la tristement célèbre Monsanto et ses OGM, c'est que vous ne suivez vraiment pas l'actualité.
Quant au portrait d'Edwige Aubusson, il m'a fait songer à Edith Cresson - bien que les dates de son mandat ne correspondent pas - mais nous sommes dans un "roman à clé", où tout est faux et vrai à la fois (histoire d'éviter des procès en diffamation).

De plus, pour faire rire les Français je présume, notre Françoise Laborde fait « parler belge » par l’un de ses personnages – fait un portrait très « madame Maigret » de la femme du commissaire …

Pourquoi ai-je acheté ce roman qui ne vaut pas quat’sous ?  =
justement parce que je ne l’ai pas acheté 4 sous, mais beaucoup moins chez oxfam où l’une de mes bonnes copines est bénévole.

Mais aussi et surtout pour le titre = « Dix jours en mars à Bruxelles », ça me plaisait bien comme titre.
Ceux qui me font le plaisir de lire mes chroniques savent à quel point j’aime Bruxelles. Il n'y avait même pas une ambiance digne du mois de mars dans ma ville qui peut parfois vraiment ressembler à un roman de Simenon.

De plus on parlait de « polar, suspense et humour garantis » !
Au lieu de suspense j’ai failli m’endormir alors que je souhaitais me changer les idées; au lieu d’humour, j’ai surtout eu envie de pleurer à cette histoire ficelée n’importe comment, qui n’était même pas drôle, qui offrait en plus une romance à dix balles avec scène soi-disant « chaude » à l’appui … et allez donc !

Pourquoi l’ai-je lu jusqu’au bout alors que je m’ennuyais dès le premier chapitre ? =
Parce que  j’espérais que cela s’améliore en cours de lecture !
Je suis « jusqu’au-boutiste » dans mes lectures – je veux savoir jusqu’où on peut aller dans la bêtise. Voilà, c’est fait, je sais !
A qui on dit « merci » de s’être sacrifiée ? =^-^=

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source wikipedia

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Commentaires
A
Je suis comme toi : je finis toujours un roman en espérant que l'histoire s'arrange. Sauf que parfois, c'est plutôt l'inverse. :-) Personnellement les noms des personnages (Berlemont, non mais vraiment !) m'auraient vraiment agacée.
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T
Laborde, Laborde... La présentatrice météo ? Ah non, sa soeur journaliste, bon. Une histoire française, donc. Bruxelles europolardisée.
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M
Merci Niki: j'éviterai ce livre si je le trouve à la bibli car je ne crois pas qu'il soit encore dans le commerce! Ah ces journalistes qui se croient romanciers parce qu'ils ont un peu de célébrité!
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T
Merci de t’être sacrifiée <br /> <br /> <br /> <br /> :lol: :)
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S
@ manu & & milly, j'hésite à vous répondre "avec plaisir les filles", car c'est quand même un gros sacrifice :D
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