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mon bonheur est dans la ville
13 août 2012

LA PERLE DE L'EMPEREUR, de Juliette Benzoni

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Une enquête du prince Aldo Morosini, antiquaire et détective amateur

L’humeur du prince vénitien est à l’image du temps de ce mois de mars = plus que morose. Non seulement il est seul à Paris – son épouse et les jumeaux sont en Autriche,  Adalbert Vidal-Pellicorne est en Egypte, Tante Amélie (la marquise de Sommières) et sa cousine-femme de chambre Marie-Angélique sont à Nice – bref il n’y a personne, sauf son ami Gilles Vauxbrun. De plus, il s’est dérangé pour rien car les bijoux qu’on lui proposait ne valaient pas le déplacement de Venise.

Afin de le dérider quelque peu, Gilles Vauxbrun lui propose une soirée tzigane ; il est vrai qu’il est subjugué par les beaux yeux de la tzigane qui danse. Morosini, par contre, apprécie plus la voix chaude de la chanteuse, même si elle est nettement plus laide. Alors que son amie danse, Macha Vassilievitch s’approche du prince et lui demande son aide = son frère possèderait « La Régente », c'est-à-dire une perle de grand format que Napoléon Ier aurait offert à Marie-Louise, avant la désastreuse campagne de Moscou.

Bien que les perles ne soient pas sa priorité, Morosini accepte de rencontrer Piotr en compagnie de sa sœur aînée ; lorsqu’ils arrivent au petit appartement, tout est sans dessus dessous et Piotr est enlevé sous leurs yeux. Il est évident qu’on l’a déjà torturé pour la cachette, et que ce ne sera pas fini.  Macha dévoile la cachette au prince et la magnifique perle apparaît dans toute sa splendeur ; comme tous les tziganes, les Vassilievitch ont l’intention de régler cette affaire eux-mêmes, mais qu’il le veuille ou non, Aldo Morosini y est mêlé – et cette perle maudite porte réellement malheur comme il ne tardera pas à l’apprendre à ses dépens.
Entre un maharadja visitant Paris, des menaces de mort et des exécutions signées « Napoléon VI », ainsi que la fille de Raspoutine, le prince est très mal pris.
Et cela ne fait que commencer, car le commissaire Langlois ne lui permet pas de retourner à Venise « pour l’instant ».
Heureusement, Adalbert reparaît à Paris ; ensemble ils décident de se débarrasser au plus vite de cette affaire. Plus vite dit que fait !

Lorsqu’on a lu les précédentes enquêtes du prince-antiquaire vénitien, savamment concoctées par Juliette Benzoni, on retrouve un certain canevas dans les histoires = les joyaux historiques célèbres qui ont laissé une trace sanglante à travers les siècles (historiquement avéré, pour les joailliers et collectionneurs superstitieux), le prince et son âme de preux chevalier à l’ancienne avec pour lamentables conséquences qu’il se fait rapidement manipuler dès qu’une très jolie femme croise son chemin, en oubliant la jalousie féroce de Lisa, son épouse qui prend un malin plaisir à le « punir » par des silences prolongés, etc.

Je reconnais  si les romans ne possédaient pas un certain charme à décrire une époque révolue, des décors, des costumes, robes et bijoux, ainsi que des lieux superbes, à côté d’une intrigue relativement bien ficelée, avec des rebondissements avant le dénouement final – ce qui ne m’empêche pas d’être d’accord avec Vidal-Pellicorne quant aux complications un peu trop nombreuses – je me serais  lassée de la série, surtout après cette enquête-ci. 
Bien qu’elle nous fasse faire un beau voyage de Paris aux Indes des maharadjas, et nous introduit dans le Paris des russes blancs émigrés.
J’espère cependant que dans  les 2 autres romans qui figurent encore dans ma PAL, ce prince séduisant au demeurant, sera un peu moins idiot qu’ici.

En dehors de la sympathique petite bande qui entoure généralement Aldo Morosini – Tante Amélie et Plan-Crépin, Adalbert et Théobald – on fait la connaissance de l’ex-colonel  des cosaques Karloff, reconverti en chauffeur de taxi parisien, ainsi que du très élégant commissaire de police Langlois.

D’autre part, je suggère aux éditeurs d’engager des personnes pour relire les manuscrits et non d’utiliser un logiciel car en page 235 du livre de poche, j’ai eu la stupéfaction de découvrir une énormité  = le journaliste Walker qui participe à l’aventure boit une canette de bière !!!! une CANETTE dans les années 1920 ! et pourquoi pas un ordi pour taper ses articles tant qu’on y est.
Ce n’est qu’en 1937 que les canettes à boire feront leur entrée en France, 2 ans après les USA. 
Il est vrai qu’à l’origine la canette de bière existait sous la forme d’une mesure, spécifique à la bière.  Peut-être est-ce de cela qu’il s’agit – ce n’est vraiment pas clair.

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Commentaires
N
LOL moi aussi j'ai cette réaction-là :D
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T
Ca m'agace aussi et ensuite cela me donne l'impression d'être plus malin que l'auteur quand je les remarque :lol:
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N
"alimenter" je ne sais pas, moi ça m'agace en tout cas
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T
" je ne vois jamais mes fautes à moi<br /> <br /> mais c'est vrai que je repère très vite les fautes des autres"<br /> <br /> <br /> <br /> Pareil :lol:<br /> <br /> <br /> <br /> Les anachronismes sont souvent fréquent dans les livres "historiques", cela pimente la lecture :lol:
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N
probablement ex-déformation professionnelle :D
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