Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
5 janvier 2012

CROOKED HOUSE

 coe14 41O5FY4864L__SS500_

51OYRDOlLVL__BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU08_

Une dramatique réalisée en 2008  par RADIO 4 BBC,  parue dans leur  collection Audiobooks.
Adaptation radiophonique par Joy Wilkinson
Réalisation et production de Sam Hoyle

L’histoire commence à la toute fin de la 2ème guerre mondiale – Sophia Leonides et Charles Hayward ont bien l’intention de convoler en justes noces, mais la jeune femme veut d’abord se rendre auprès de sa famille. Les Leonides sont une famille anglo-grecque, dont le patriarche Aristide Leonides, homme d’affaires quelque peu à la limite de l’honnêteté,  garde tout le monde à Three-Gables, une maison étrange et biscornue, avec des coins et recoins, des angles et des tas de couloirs où se perdre.

Lorsque Charles rejoint Sophia, c’est pour se faire arrêter par un certain sergent Lamb sous les ordres de l’inspecteur en chef Taverner. Celui-ci, « Uncle Alec »  était un excellent ami du père de Charles ; ce dernier apprend que le patriarche a été empoisonné avec le médicament destiné à soigner ses yeux. Une enquête est en cours et tous les habitants sont suspects.
lorsqu’il réalise que le jeune homme va résider à Three-Gables, il lui demande d’être sa « taupe », ce que Charles refuse catégoriquement. L’argument décisif de Taverner sera que tant que l’enquête ne sera pas terminée, tout le monde est suspect y compris Sophia, Charles peut aider à découvrir des indices. Hayward accepte donc à contre-cœur et fait la connaissance d’une famille aussi biscornue que la maison qu’elle habite.

La grand-tante Edith est ravie de faire la connaissance de Charles car, lorsqu’elle était très très jeune, elle eut une aventure avec son père.
Non seulement il rencontre les parents de Sophia, mais celle-ci semble avoir changé également ; elle n’a plus tellement envie de quitter le domaine, elle estime qu’après la mort de son aïeul, il est logique qu’elle reprenne les rennes car tous les autres habitants de la maisonnée ne sont guère intéressés à s’occuper des affaires.

Une chose est certaine = tout le monde lorgne vers la fortune !
A commencer par Brenda, la toute jeune et récente épouse d’Aristide Leonides, que tout le monde déteste, d’autant plus qu’elle va aussi hériter ; tout le monde l’accuse d’avoir une liaison avec le professeur privé de la cadette Joséphine et d’avoir assassiné Aristide pour son argent.
Charles aimerait laisser le bénéfice du doute à la jeune femme qui lui semble assez innocente, au risque de se disputer avec Sophia. Toute la situation devient particulièrement confuse lorsqu’on réalise que le testament récent a disparu. Du coup, ce serait Brenda qui hériterait d’absolument TOUT, ce qui n’était guère prévu.

C’est alors que le notaire Gaitskill présente un testament olographe dans lequel Aristide Leonides explique pourquoi il lègue toute sa fortune et ses propriétés à sa petite-fille Sophia, la seule qu’il juge digne. Coup de théâtre qui place Sophia en tête des suspects à présent.Pendant tout ce temps, Charles a fait la connaissance de la jeune Joséphine, la petite sœur de Sophia, une gamine assez laide, très intelligente et sournoise, qui adore se rendre intéressante et prétend connaître le coupable ; quelques jours plus tard, Joséphine est victime d’un accident qui pourrait s’avérer mortel – inutile de chercher plus loin, son affirmation de connaître l’assassin est la cause de cet attentat à sa vie. Le meurtrier réside donc bien à Three-Gables. 

Au risque de me répéter, je suis non seulement complètement conquise par les livres-audio, mais qui plus est par les « dramatiques radiophoniques » de la BBC-Radio 4. Cette adaptation de « Crooked House » est aussi épatante que les autres adaptations que j’ai déjà pu écouter = une distribution complètement dans son rôle, une sonorisation bien faite – ici, par exemple, les chapitres sont entrecoupés brièvement de musique des années 1940 (pas ce que je préfère, mais adéquat par rapport à la période où se situe l’histoire).
Rory Kinnear (qui travailla avec la Royal Shakespeare Company) interprète Charles Hayward et Anna Maxwell Martin (qui obtint 2 Bafta) joue Sophia.
La jeune Joséphine est brillamment jouée par Grianne Dromgoole. J’ignore si celle-ci avait l’âge du rôle, mais elle fait de la gamine, très suffisante,  un portrait totalement naturel.
Judy Parfitt interprète la tante Edith mais aussi Nanny ; « Uncle Alex » Taverner est joué par Phil Davis (acteur, écrivain et réalisateur). Ben Crowe, Anna Chancellor, Simon Treves, Rachel Sanders, Margaret Cobourn-Smith, Colin Hoult ainsi que Peter Marinker complètent la distribution – petit clin d’œil humoristique à Marinker qui est très naturel en notaire, choqué par la découverte du testament olographe.

Contrairement au roman, dont Charles Hayward est le narrateur, l’adaptation pour la radio est celle d’une pièce de théâtre. Un seul personnage a été retiré de l’adaptation, celui d’Eustace, le frère de Sophia et Joséphine.
Il semblerait qu’une version cinéma sera réalisée dans le courant de 2012, d’après un scénario de Julian Fellowes (Gosford Park, Downton Abbey). Gemma Arterton et Julie Andrews seraient dans la distribution.

Je ne suis nullement surprise que ce roman ait été le préféré d’Agatha Christie, car il est passionnant de bout en bout – la fin est une surprise de taille – et le public a adoré cette histoire qui ne fut guère appréciée par les critiques, justement en raison de la fin – mais compte tenu de la réception plus que positive du public, Agatha Christie a toujours déclaré avoir été ravie de l’avoir écrit.

Il y a quelques similitudes dans le personnage de « Brenda » dans ce roman datant de 1949, avec celui de la jeune épouse dans « Taken at the Flood » paru l’année précédente, il y a là comme une sorte d’auto-plagiat pour un personnage pauvre, ne faisant pas partie « de notre monde », héritant soudain d’une grande fortune et détestée de tous.
Et bien évidemment, le titre s’inspire d’une « nursery rhyme » : There was a crooked man. De plus, lorsque Joséphine (qui se prend pour Sherlock Holmes)  discute avec Charles Hayward, elle n’hésite pas à faire une  petite référence aux romans policiers où l’on révèle tout, tout à la fin ou même ceux où il ne reste plus personne, un évident clin d'oeil à "And then there was no one". 

Merci de tout cœur à Manu pour ce cadeau épatant qui m’a fait passer une soirée tout aussi épatante.
Et merci à Lady Agatha pour m'avoir une fois encore tenue en haleine (même si j'avais lu ce livre il y a très longtemps et que j'en connaissais la fin, j'en avais oublié certains détails - cette couverture est celle de l'édition que je possédais)

51GRgWHMxLL__SL500_AA300_ Agatha_Christie

Publicité
Publicité
Commentaires
N
en effet, cela fait froid dans le dos :)<br /> <br /> <br /> <br /> pour les livres audio, je pensais aussi que je serais distraite, mais je m'arrête juste avant que mon esprit se mette à vagabonder, et je reprends le lendemain là où je me suis arrêtée :)<br /> <br /> dans ce cas-ci, c'était tellement passionnant que je n'ai pas eu besoin de m'arrêter :D
Répondre
M
Il fait partie aussi de mes préférés : je trouve ça diabolique quand on connaît le coupable ! Un bon agatha dont je me souviens très bien !<br /> <br /> PS : je suis comme toi, j'adore les audio livre sauf pour ceux qui sont vraiment compliqués : il vaut que je lise sinon, je perds parfois le fil (je suis plus une visuelle qu'une auditive...)
Répondre
N
cette année est aussi mon année de relecture agatha christie, après que j'aie redécouvert "hallow'een party" et l'habituel "hercule poirot's christmas" - je me lance, c'est décidé :D
Répondre
N
je ne le pense pas non plus, c'est vraiment fait pour et par la BBC-radio :?<br /> <br /> mais c'est un anglais très simple à comprendre tu sais, d'autant plus simple grâce aux dialogues ;)
Répondre
M
Je ne pense pas que cela existe en français hélas :(
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 226
Archives
Derniers commentaires
Publicité