PAUL, de Greg Mottola
Titre français = identique (forcément !)
Scénario de Nick Frost & Simon Pegg
Graeme Willy et Clive Gollings sont amis depuis l’enfance, fous de science-fiction, style « geeks » ou grands ados attardés – Gaeme illustre les comics qu’écrit Clive, même s’ils n’ont pas le succès espéré, comme par exemple leur idole Adam Shadowchild, illustre écrivain de science-fiction.
Ils ont enfin pu réaliser leur rêve = se rendre à la convention de Comic.Com afin non seulement de rencontrer leur idole, mais de vivre cet événement exceptionnel et ensuite ils prendront la route dans un camping-car, plutôt caravane motorisée vu la taille du véhicule, afin de visiter tous les lieux mythiques de la S.F.
Ils ne comprennent pas vraiment pourquoi tout le monde leur demande s’ils sont en lune de miel, mais à part cela, tout va bien. Les voilà tout joyeux sur la route. La nuit, une voiture fait une embardée aboutissant dans le bas-côté. Ils ne s’attendent guère à la rencontre qu’ils vont faire = le célèbre petit E.T. de la zone 51 dans le Nevada – il se nomme « Paul », jure comme un charretier, et explique qu’on en veut à sa vie. Il se croyait l’hôte du gouvernement américain, mais a réalisé avant qu’on ne le dissèque qu’il était un prisonnier ; il a fuit juste à temps et a contacté ses amis qui l’attendent quelque part – si seulement ces messieurs pouvaient l’y conduire, ce serait sympa !
Nos amis vont rapidement avoir le FBI aux fesses, car « The Big Guy » n’a pas du tout l’intention de lâcher le petit « monstre vert » ; l’agent Zoil, un as, a recruté 2 agents nettement plus crétins afin de poursuivre le camping-car et ses locataires. Ceux-ci se sont arrêtés temporairement dans un lieu de repos tenu par un fondamentaliste chrétien, dont la fille découvre l’existence de Paul. Une seule solution = embarquer la donzelle qui n’arrête pas de prier pour éloigner « Le Mal » !
Paul va lui prouver qu’elle a tort, que de toute façon dieu n’a pas créé le monde etc etc. Du coup Ruth, à qui on a fait croire qu’il ne fallait pas jurer, pas baiser, etc. espère bien se rattraper avec Graeme par exemple.
Celui qui a aussi décidé de rattraper tous ces incroyants et leur faire la peau est le papa de Ruth. Bref la route mythique de la S.F. est assez encombrée en ce moment.
Paul veut accomplir une dernière chose avant de retourner à la maison = retrouver la petite Tara qui lui sauva la vie en 1947.
A part cela, il leur faudra tout de même tenter d’encore échapper au FBI avant de rencontrer le vaisseau-mère et ce n’est pas gagné.
Après les zombies et les policiers, c’est la S.F. qui a attiré Frost & Pegg.
Si vous avez aimé « Shaun of the Dead » et « Hot Fuzz », jetez vous sur « Paul », cet E.T. sorti des plumes du tandem Frost & Pegg et en cogitation depuis 2003 – les deux compères ont même fait leur propre « road trip » à travers les USA, ce qui leur a apporté des tas d’idées supplémentaires pour leur scénario. Cette fois, derrière la caméra ne se trouvait pas leur complice Edgar Wright mais Greg Mottola, réalisateur indépendant, auteur de films dits « d’auteur ».
Nul besoin d’aimer les films de science-fiction pour ce pastiche parodique, mais cela aide bien sûr. Ceux qui sont amateurs de ce type de films – et plus particulièrement ceux de Steven Spielberg - reconnaîtront leurs sources au passage = le petit homme gris (Paul) de la zone 51, E.T., Close encounters of the third type, Star Wars, avec des clins d’œil à X-Files, Alien, Signs, Back to the Future, et même Blues Brothers et Raiders of the Lost Ark, bref il y en a pour tous les cinéphages, et les autres.
Dois-je ajouter que je me suis amusée comme une petite folle, à tenter de retrouver « mes sources » justement, mais aussi à l’interprétation des deux acteurs principaux Simon Pegg et Nick Frost, aussi copains à l’écran que dans la vie.
Plus la voix de Seth Rogen pour « Paul », scénariste, acteur, producteur et « stand-up comedian », c'est-à-dire comédien comique (« one-man show »), connu par les amateurs de séries télévisées comiques et qui prête aussi sa voix aux personnages de films d’animation.
Dans la distribution on trouve encore Jason Bateman, Kirsten Wiig, Blythe Danner, Sigourney Weaver, John Carroll Lynch et quelques autres qui n’hésitent pas à s’autoparodier.
Ici encore, Simon Pegg à la première de « Star Trek, new generation », où il interprète Scotty, jeune – je rappelle que « Scotty » est écossais.
Par ailleurs, Simon Pegg est un grand fan de la série « Doctor Who » (va vraiment falloir que je la découvre celle-là).
Aventure, humour, suspense, émotion, tout y est. A voir pour s’amuser. (Néanmoins, j’aimerais que l’on m’explique comment il se fait que ce film me soit passé sous le nez sur grand écran ?)
(pour les amateurs d’histoires gothiques et films « gore », bientôt sur les écrans « Burke & Hare », avec Pegg mais sans son complice Nick Frost.