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mon bonheur est dans la ville
11 septembre 2011

SOUS LES VENTS DE NEPTUNE, de Fred Vargas

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Il aurait mieux fait de ne pas lire le petit article dans le quotidien, le commissaire Adamsberg, celui qui parlait d’un meurtre dans la région de Strasbourg, celui d’une jeune femme tuée de 3 coups de poinçon ; le coupable présumé = un malheureux ivrogne qui n’a plus aucune mémoire sur ce qui s’est passé. 

Pour le commissaire le « Trident » est revenu ! oui mais revenu d’entre les morts alors car l’homme qu’Adamsberg a toujours soupçonné est mort depuis près de 20 ans.
Pour le commissaire, l’histoire se répète, une histoire où il a perdu son frère Raphaël, son « presque » jumeau qui fut  accusé du meurtre de sa fiancée, et qui ne se souvenait plus non plus des faits après une soûlographie monstre.
Adamsberg se rend à Strasbourg pour en discuter avec son collègue ; d’abord ce dernier l’écoute avec sympathie, mais le lendemain l’envoie paître.
Personne ne croit à la résurrection de l’intouchable juge Fulgence, même Danglard regarde son supérieur d’un drôle d’œil et le commissaire se sent bien seul.

Heureusement, Adamsberg et une équipe triée sur le volet vont s’envoler pour le Québec pour un stage sur les nouvelles techniques utilisées par les polices mondiales. Et c’est hélas au Québec que la vie du commissaire va basculer.

Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg fait littéralement fondre mon cœur par sa fragilité intérieure et j’adore Adrien Danglard, son adjoint intello-alcolo, qui abandonne ici – parfois – son calme coutumier, mais heureusement pas son immense érudition.
Le tandem est attendrissant, tout aussi intéressant que leurs multiples collègues des polars nordiques, dont le meilleur pour moi reste l’Ecossais John Rebus, de Ian Rankin.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire lors de chroniques précédentes sur ses polars (les « rompols » comme il paraît qu’on dit à présent !), Fred Vargas ne serait pas Fred Vargas sans un grain de folie dans la trame, sans quelques déviances vers le fantastique mais qui finalement n’en sont nullement, sans certaines incohérences qui vous font douter de vos neurones de lectrice, mais on bout du compte  je n’y peux rien = j’adore. Vargas, elle a un monde bien à elle, un délire bien personnel  – on y entre ou pas.

Je sais qu’elle agace, d’ailleurs souvent elle m’agace aussi, et pourtant j’y reviens toujours avec beaucoup de plaisir. J’avais laissé couler un peu de temps depuis « Un lieu incertain ».

La fin ici, une fois encore, est plutôt tirée par les cheveux et pourtant, j’ai « marché » comme une seule femme (je sais l’expression est « comme un seul homme », mais soyons réalistes =  je ne qualifie pas pour le masculin, suis beaucoup trop mignonne).

De plus, le roman propose quelques sympathiques personnages comme Clémentine et Josette la hackeuse, rien que pour leur présence dans le roman, il faudrait le lire. Elles apportent une touche de tendresse sans en avoir l’air qui me plaît beaucoup. J’ai bien aimé Violette Retancourt aussi, cette soi-disant grosse femme sans grâce – sa grâce est toute intérieure et de taille, comme elle.

Je me suis beaucoup divertie avec ce roman, j’ai marché à fond - malgré toutes les réserves que l’on puisse  avoir - dans les problèmes en apparence insolubles auxquels est confronté Adamsberg, à commencer par son soudain manque de confiance en lui.

Je n’ai finalement eu qu’un seul problème = les expressions québecoises.

D'autres avis chez yspadadden, karine-moncoinslecture, polarnoir, àmonhumbleavis, passiondeslivres, perrine-lehérissonlecteur, denis.   

800px-Ottawa_Chaudiere_Falls 

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Commentaires
N
avec fred vargas, on a toujours l'impression d'un petit élément de fantastique, et puis cela redevient très terre à terre - je crois que c'est ce petit grain de folie que j'aime bien ;)
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J
Je n'ai toujours rien lu d'elle ... j'ai peut-être un peu peur de son grain de folie ;) Disons qu'avec les romans policiers, j'aime bien quand c'est terre à terre (ou alors je ne les considère plus comme des polars mais comme des romans fantastiques !)
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N
merci beaucoup, joli compliment :D
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N
bien sûr que tu dois oser l'avouer - pourquoi faudrait-il aimer tous les personnages dans le monde des livres ?<br /> moi par exemple je déteste scarlett o'hara à qui tout le monde trouve des excuses :roll:
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L
Beaucoup trop mignonne en effet ! Très bonne critique, ça me donne envie de le relire !
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