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mon bonheur est dans la ville
30 août 2011

BEAT STREET, de Stan Lathan

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explosition

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Titre français = identique

 

Dans le Bronx, Kenny est un jeune DJ qui espère pouvoir un jour se produire au « Roxy » ou même au « Break Streak », son copain « Chollie » est d’ailleurs bien décidé à l’aider et se pose déjà comme son manager ; à la surprise de tous, Chollie est réellement efficace !

Le jeune frère de Kenny est Lee, qui voudrait accompagner son grand frère partout, parce qu’il est un b-boy, un « break dancer » et plutôt doué, mais comme le disent sa mère et son aîné « fais tes devoirs d’abord » !

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Dans leur groupe de copains, il y a encore Ramon, alias « Ramo » un graffeur réellement talentueux, un artiste véritable qui rêve de la rame de métro blanche, celle où il pourra complètement exercer son art.

 

Luis complète leur groupe et s’y est joint tout récemment Henri, de retour de l’armée, qui ne demande qu’à se rendre utile, qui ne sait où aller, qui a faim ; il  devient leur « garde du corps » en quelque sorte, mais surtout leur ami.

 

Bientôt ce sera noel ; les copains se produisent au Roxy, le lieu mythique pour tous les DJ et les « breakers ». Lee y est repéré par la jolie musicienne Tracy qui l’invite à une cession télévisée à son université, où se prépare le spectacle de nouvel-an. Hélas, lorsque Lee a terminé sa performance, il est évident qu’il ne sera pas retenu pour la télé et Kenny et ses amis, qui ont à cœur à préserver leur jeune pote, emportent la cassette.

 

Entre Tracy et Kenny naît une jolie idylle,  pendant que de son côté, Ramon décide de transformer l’un des squats en un lieu où il pourra vivre avec Carmen et leur bébé. Tous les copains s’y mettent et à noel, Carmen peut enfin venir vivre avec lui.

 

Ramon continue à peindre la nuit et un soir, enfin !, il peut peindre la fameuse rame blanche. Il y a toutefois un tagueur sans talent, jaloux des graffeurs, qui recouvre leur travail de son tag. Ramon, très en colère, le poursuit à travers le tunnel du métro et hélas ils heurtent les rails électrifiés.

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Pour honorer la mémoire de leur ami, Kenny – qui avait finalement dégotté un contrat au Roxy - décide de lui consacrer sa soirée, et tant pis si on le vire. Inutile de dire que non seulement, « Double K » ne sera pas viré, mais avec toute l’assistance des breakers et de leurs amis, la soirée en l’honneur de Ramon sera l’une des plus belles que le Roxy aura connu.

 

Premier film sur le hip-hop, le rap, la break dance – ou plutôt le « b-boying », tout le monde semble surpris qu’Harry Belafonte soit l’un des producteurs du film. Pourtant, Belafonte c’est bien plus que « My island is the sun » et le calypso.

 

Harry Belafonte ce sont des années de lutte pour les droits des Noirs aux Etats-Unis, un ami de Martin Luther King Jr, rien de surprenant dès lors qu’il ait soutenu son copain Stan Lathan dans cette entreprise quelque peu risquée, destinée à faire connaître les jeunes défavorisés du Bronx.

 

Le réalisateur Stan Lathan a désormais une longue carrière de réalisations et productions télévisées à son actif – de Miami Vice à Hill Street Blues, en passant par Remington Steele, Cagney & Lacey, et pas mal d’autres.

 

Le film a été présenté par la cinémathèque dans le cadre de la rétrospective sur le rap et la culture des graffeurs USA et belges – en complément à l’exposition EXPLOSITION qui se termine au musée d’Ixelles.

 

Je n’aurais certes pas pensé à aller le voir si mon DJ de fils ne m’y avait entraînée, et je ne le regrette nullement. Jeune j’avais toujours été très amatrice de films musicaux, j’avoue que cela m’avait un peu passé, mais j’ai réellement apprécié cette bande de copains, avec leurs blagues, leurs chamailleries, leurs rêves, leurs espoirs et désespoirs.

 

On est un peu dans le genre « Saturday Night Fever », « Fame », « Flashdance » - à savoir à mi chemin entre social et passage initiatique.

C’est sympathique et touchant – et bien interprété par toute une bande de jeunes comédiens-musiciens = Guy Davis (Kenny – Double K), fils de l’acteur noir Ossie Davis, militant pour les droits des noirs. Son frère est joué par Robert Taylor,  excellent breaker.

La jolie Tracy est interprétée par Rae Dawn Chong.

Ramon est joué de manière émouvante par Jon Chardiet ; il fait fort bien passer à quel point les graffitis sont importants pour lui, malgré toute l’opposition de son père. Sa tendre Carmen est jouée par Saundra Santiago.

 

Il ne faut pas non plus oublier Leon W. Grant, alias Chollie, qui ajoute une touche drôle en futur manager, sûr de lui (du moins en apparence).

Reste encore la maman compréhensive des frères Kirkland, Cora interprétée par Mary Alice.

 

Ainsi que toute une bande de musiciens, danseurs, chanteurs, de rap et breakdance, parmi lesquels les fameux Afrika Bambaataa et les New York City Breakers.

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Avec les films sur le sujet et cette « Explo-Sition », se termine mon incursion dans le monde des graffeurs et du hip-hop ; cela m’a permis d’encore  mieux comprendre la passion de mon fils pour ce genre musical, même si désormais il se sent plus attiré par le jazz et le blues et je crois que je commence aussi à mieux comprendre la passion qui dévore les graffeurs qui sont de véritables artistes (en opposition aux tagueurs).

 

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