THE JACKAL MAN, de Kate Ellis
Une enquête de l’inspecteur Wesley Peterson
Non encore traduit
Février est généralement un mois tranquille dans la petite ville côtière du South Devon ; les touristes n’arrivent pas avant le printemps, ceux qui y possèdent une résidence secondaire n’ont pas vraiment envie d’y venir avant les premiers beaux jours, on peut donc espérer que la vie sera un peu calme ! C’est oublier que les meurtriers ne prennent pas de vacances eux.
Lorsque le corps de la jeune Clare est retrouvé, quasi étranglée et laissée pour morte, l’inspecteur Wesley Peterson pense immédiatement à une attaque similaire sur une jeune femme dans une ville voisine. Clare s’en étant tiré de justesse, lorsqu’elle parvient à s’exprimer elle ne se souvient que d’une chose = son agresseur avait une tête de chien, une sorte de masque qui lui emboîtait toute la tête.
Après ce premier crime manqué, le suivant va suivre rapidement et là, l’assassin n’a pas raté son coup, au contraire = il a non seulement étranglé sa victime mais l’a éviscérée et enroulée dans des bandes de lin. Il n’en faut pas plus pour que l’inspecteur pense au rituel égyptien des morts, d’autant plus qu’une statuette du dieu Anubis est retrouvée sur le corps de la morte. Et confrontée à la statuette, Clare reconnaît la tête comme étant le masque de l’agresseur.
Pendant que Wesley Peterson, son supérieur et leur équipe s’acharnent à trouver des indices et des suspects, de son côté Neil Watson, l’ami archéologue de Peterson se rend à Varley Castle, une sorte de « folie » moyenâgeuse construite par un nouveau riche durant l’ére victorienne. Son fils, Sir Frederick Varley, devint un féru d’ égyptologie, transformant sa maison en véritable musée.
Actuellement, l’héritière des Varley souhaiterait un inventaire de tout le contenu de la maison et espère convaincre le National Trust d’acquérir le domaine, trop coûteux à entretenir. C’est pour cela qu’elle a demandé l’aide de Neil Watson ; celui-ci n’étant guère un spécialiste de l’Egypte, il s’adresse au British Museum qui envoie un de ses meilleurs éléments – qui est au comble de la joie, pour cet assistant c’est vraiment Noel en février !
Le fils de Frederick Varley, John, qui s’est pendu après avoir assassiné 4 jeunes femmes, en pratiquant les rites sacrés des Egyptiens, toute la région est sous le choc, car c’était comme si Jack l’Eventreur avait quitté Londres pour le Devon. Après la mort de John Varley, les meurtres cessèrent. Sa culpabilité ne faisait donc aucun doute aux yeux de la police de l’époque.
L’inspecteur Peterson, en apprenant cette histoire, craint le pire = si un tueur en série est un « copycat » des meurtres de John Varley, d’autres morts devraient se produire puisque Varley, en son temps, assassina au moins quatre jeunes femmes. Ses craintes sont fondées, deux autres victimes vont bientôt tomber.
Toute la police est sur les dents, car il en faut une quatrième et par où commencer puisque les jeunes mortes n’ont aucun lien entre elles.
De plus, ils ont une liste impressionnante de suspects, car sur cette affaire de meurtres se greffe aussi une affaire de trafic d’antiquités – égyptiennes évidemment !
J’ai retrouvé avec un immense plaisir l’équipe de l’inspecteur en chef Hefferman et son adjoint Wesley Peterson, ainsi que tous leurs collègues à la recherche des trafiquants d’antiquités et d’un meurtrier particulièrement mystérieux.
L’histoire est un peu compliquée par le nombre de suspects, dû aux deux affaires dont les policiers doivent s’occuper, mais tout cela tient bien la route.
Entre chaque chapitre, un mini-chapitre en italique relate - par l’entremise du journal de la gouvernante des enfants de Sir Frederick Varley - les horribles événements de l’époque victorienne qui se produisirent dans la propriété de Varley Castle. Ce journal a de toute évidence été lu par le meurtrier.
Très sincèrement, j’avais absolument tout deviné dès les premières pages du journal d’Eleanor Proctor, pour ce qui est des crimes du passé, mais il n’empêche que le suspense du roman est bien entretenu jusqu’au dénouement qui fut une surprise.
Comme toujours, l’archéologue Watson ami de l’inspecteur Peterson est d’une grande aide dans cette enquête. Et une fois de plus, je persiste en disant qu’un archéologue est aussi un détective.
J’ai aussi apprécié les références à l’égyptologie, puisque l’histoire des civilisations antiques est l’un de mes nombreux dadas, ainsi que le poignant journal d’Eleanor qui s’étend sur la situation particulièrement difficile des gouvernantes au début du 20ème siècle = non acceptées par le personnel parce qu’elles n’étaient pas totalement à leur niveau, et évidemment pas du tout au même rang que les patrons.
Dans le ménage Peterson, il y a aussi un nouvel élément que j’ai évidemment adoré = le petit chat Moriarty, véritable petite furie à certaines heures, qui grimpe aux rideaux et puis hurle pour qu’on vienne l’y chercher avant de s’endormir en ronronnant, épuisé par tant d’aventures et d'émotions !