PROMENADES NORMANDES - 6
EN ROUTE VERS ROUEN, ARRET PHOTO SUR LA CITADELLE DE CHÂTEAU GAILLARD AUX ANDELYS
Franchement, voilà un arrêt photo dont je n’ai toujours pas compris l’utilité – d’accord Château Gaillard est un lieu historique, mais actuellement c’est surtout « un tas de pierres », comme le disaient mes fils devant les alignements de Carnac en Bretagne (et pourtant ils n’avaient pas encore lu le livre de Gustave Flaubert – ils avaient 6 et 4 ans à l’époque, mais le moins qu’on puisse dire c’est que cela ne les a pas intéressés).
Je n’ai pu m’empêcher de repenser à ces paroles face aux restes de cette énorme forteresse construite en l’espace d’un an par Richard Cœur de Lion, qui serait à l’origine de ce nom = que voilà un « château gaillard » ! L’Histoire fait vraiment dire tout et n’importe quoi, de toute façon il n’y a pas beaucoup de témoins d’époque pour infirmer ou confirmer !
En principe, selon un traité datant de 1196, le roi d’Angleterre n’avait guère le droit de construire cette fortification, mais allez donc faire entendre raison à un roi !
Le site domine la Seine, offrant un superbe paysage (ergo, la pause photo). Le château est en pierres (là tu m’étonnes !). Selon les archéologues et historiens, il a été conçu de manière à multiplier les obstacles pour les attaquants (j’hallucine ! où serait l’intérêt de construire une forteresse si ce n’est pour mettre des obstacles sur la route des assaillants ?) Pourtant, lors du siège de Château Gaillard, ce sont les failles de construction dont le roi de France profita pour faire tomber la forteresse inexpugnable ! (et toc pour les constructeurs infaillibles).
C’est dans cette forteresse que furent emprisonnées deux des trois belles-filles de Philippe IV le Bel, après qu’on ait découvert leurs galipettes de la Tour de Nesle = Marguerite de Bourgogne, qui y fut exécutée et Blanche qui fut « autorisée » à se retirer dans un couvent. Voir la formidable fresque romancée de Maurice Druon « Les Rois Maudits », qui fit également l’objet de deux adaptations télévisées très réussies.
Mes impertinents commentaires vous auront probablement faits comprendre que je fus peu sensible aux lieux, qui - si on avait eu le temps auraient offert quelques belles promenades - mais on n’était là que pour prendre une photo (on croirait la caricature d’ un car de touristes japonais).
Château Gaillard est situé sur la commune des Andelys (le « s » final ne se prononce pas) – le grand Andely et le petit Andely. L’origine du nom n’est pas claire, il semblerait qu’il y ait de multiples possibilités. Je retiens celle du breton = anda, c'est-à-dire « source ». Un petit théâtre gallo-romain atteste de la romanisation du peuple gaulois des « Véliocasses », cependant aucun oppidum n’a été découvert.
Après cette halte, la route nous mène à Rouen, où j’aurai le plaisir de vous offrir quelques photos de mes flâneries dans les rues de la ville. Ainsi qu’une visite au musée des beaux-arts de la ville, où bien sûr une salle est dédiée aux impressionnistes (le but, je le rappelle, de ce voyage !).