CATCHING FIRE, de Suzanne Collins
2ème tome de la trilogie "The Hunger Games"
Titre français = L'Embrasement (excellente traduction d’un titre pour une fois, qui correspond parfaitement au sujet)
Que de privilèges pour Katniss Everdeen depuis la victoire aux jeux du cirque. A commencer par un Tour de la Victoire – à savoir le tour de tous les districts – une autre preuve de la cruauté de ceux qui règnent sur Panem, puisqu’il s’agit de montrer les vainqueurs aux onze autres districts et s’ils sont vainqueurs, cela signifie que les enfants envoyés par les autres cantons sont morts.
Inutile de dire que Katniss est totalement consciente de cette situation et ne l’apprécie guère, mais elle n’a pas le choix puisque Peeta et elle ont remporté les « Hunger Games ». Comment regarder en face des gens qui doivent vous acclamer alors que leurs enfants ont perdu la vie ?
Ce tour n’est pas la seule préoccupation de Katniss : depuis son retour, son meilleur ami Gale lui bat froid – il n’a pas apprécié le jeu destiné au public de l’amour entre Katniss et Peeta. La jeune fille ne sait plus très bien où elle en est – il n’est pas question d’amour pour elle en ce moment, il y a beaucoup plus urgent.
Avant son départ pour le fameux tour de la victoire, le président de Panem est passé chez les Everdeen et n’a pas caché sa haine de Katniss qui osa défier les organisateurs des jeux.
En refusant de choisir entre sa mort ou celle de Peeta Mellark, elle a gagné le cœur des peuples des différents districts, mais elle est aussi devenue le modèle de la protestation contre le règne des dictateurs.
Dans plusieurs districts commence une insurrection et le président Snow ne veut pas que cela tourne en révolution ; à Katniss à faire le nécessaire pour lui prouver que son « amour » pour Peeta n’est pas feint. A longue ou brève échéance, Katniss sent que Snow la condamne à mort, elle et ceux qu’elle aime. Elle a déjà vu l’armée (Peacemakers) à la solde du dictateur à l’œuvre, toute insurrection sera écrasée dans le sang.
Une seule solution à ses yeux = fuir, Katniss a très bien compris que la haine de Snow va poursuivre tous ceux qu’elle aime !
Les organisateurs de ces jeux infâmes n’ont pas dit leur dernier mot = cette année est celle des 75ème « Hunger Games », donc aussi celle de jeux qui ont lieu tous les 25 ans – un supplément d’amusement pour les gens de Capitol – les riches, ceux dont les enfants ne participent jamais aux Hunger Games, ceux qui ne crèvent pas de faim. Et cette année, afin de leur faire plaisir, on a décidé de légèrement modifier le règlement = Katniss et Peeta doivent y participer !
Une fois de plus, j’ai été « collée » aux pages de ce deuxième épisode des aventures de Katniss Everdeen, qui porte le joli nom d’une plante aquatique, produisant des bulbes comestibles. Malgré l’entourloupette imaginée par les organisateurs, elle sait qu’elle doit absolument combattre et protéger celui qui est devenu son fiancé, toujours pour faire plaisir aux foules.
Bien que je sache qu’il s’agit d’une œuvre de fiction, ces jeux cruels – largement inspirés des combats de gladiateurs et du mythe du Minotaure – m’ont vraiment fait trembler pour les jeunes participants.
J’ai retrouvé avec plaisir les personnages du premier épisode, notamment toute l’équipe qui doit à chaque fois « refaire une beauté » à la jeune fille. Notamment Cinna, le styliste, mais aussi la jeune Primrose Everdeen qui prend de l’assurance, ainsi que leur mère.
Le sujet principal des « Hunger Games » est la survie, mais pas seulement la survie dans l’arène, où il faut contrer les obstacles imaginés par des esprits malades, la survie quotidienne, comme simplement avoir de quoi manger. On y parle aussi beaucoup de « se sacrifier » pour ceux qu’on aime et pour toute l’humanité, ne pas obéir aveuglément aux ordres surtout s’il s’agit de donner la mort aux autres.
Comme dans le volume précédent, certains personnages (Cinna par exemple, ou Coriolanus Snow) portent des noms empruntés à l’Histoire romaine, tout comme d’ailleurs le principe des Jeux est emprunté au combat des gladiateurs. J’ai été, une fois encore, horrifiée par ce que des hommes sont capables d’inventer pour torturer leurs semblables.Le livre me fait penser à toutes ces dictatures dans le monde, où pour survivre certains choisissent le côté des dictateurs et écrasent les autres de leur mépris et leur cruauté.
Inutile de dire que je vais rapidement me tourner vers le 3ème et dernier volume de cette passionnante trilogie – écrite pour la jeunesse, mais qui se lit très bien par les adultes également.
L'avis d'emmyne, grâce à qui j'ai découvert cette passionnante série, ainsi que celui de Karine:)