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mon bonheur est dans la ville
23 novembre 2010

THIS GUN FOR HIRE, de Frank Tuttle

 

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Titre français = Tueur à Gages

 

 

Librement adapté du roman « A Gun for Sale » de Graham Greene

 

 

L’action commence quelque part sur la cote est des USA. Les Etats-Unis sont en guerre avec le Japon.

 

 

i_11972_photo_tueur_9Philip Raven est un tueur à gages, chargé de récupérer une enveloppe chez un homme qu’on lui a désigné et qui est supposé être seul chez lui à une certaine heure. L’homme qui l’a chargé de cette mission refuse de dire pour qui il travaille, il n’est qu’un intermédiaire, il paie Raven qui n’est guère heureux d’être payé en petites coupures de 10$.

 

 

Avant de partir pour sa mission, Raven ouvre la fenêtre à un petit chat pour qui il a beaucoup de tendresse, au grand déplaisir de la jeune employée de l’hôtel que cet animal embête lorsqu’elle doit nettoyer. Une fois de plus, elle jette le chat par terre, et reçoit une gifle de Raven qui dans la foulée lui déchire quelque peu sa robe.

 

 

Raven se rend chez l’homme en question, qui n’est pas si seul que cela ; sa « secrétaire » est étendue dans le fauteuil et était sur le point de lui préparer un bon café ! imperturbable le tueur prend l’enveloppe puis abat l’homme comme il en est chargé – malheureusement pour elle, la secrétaire revient dans la pièce, tente de s’échapper vers la cuisine où elle s’enferme. Et Raven tire à travers la porte, chute de corps !

 

 

Ce qu’il ignore c’est que le lâche personnage qui lui a confié le travail s’est rendu à la police, où il se plaint du manque de zèle à arrêter le voleur du hold-up dont il fut victime et dont les numéros de billets ont été répertoriés.

 

 

En retournant à l’hôtel, Raven voit une robe dans une vitrine et la fait porter à l’employée de l’hôtel, après avoir payé. C’est là que la vendeuse remarque que le billet en question fait partie d’une liste de billets volés. En colère pour avoir été roulé, Raven décide de retrouver Gates, de lui faire dire qui est son patron et par la même occasion de leur faire la peau pour l’avoir roulé.

 

 

i_11972_photo_tueur_Il va avoir à ses trousses l’inspecteur Michael Crane, fiancé à une bien charmante prestidigitatrice-chanteuse, qui vient d’être engagée par Willard Gates, propriétaire d’un cabaret à Los Angeles.

 

Mais Ellen Graham a aussi été recrutée par le sénateur Burnett afin de trouver pour qui travaille Gates. Un Gates qui se fait taper sur les doigts par son patron, le directeur d’une vaste société chimique la Nitro Chemicals où l’on fabrique un gaz éminemment toxique.

 

 

Dans le train qui va de l’est à San Francisco, Ellen Graham est assise à côté de Philip Raven, qu’elle ne connaît pas. Willard Gates se trouve dans un compartiment personnel et n’ose en sortir après avoir aperçu le tueur.

 

 

Le détective fiancé de son côté a reçu l’ordre de poursuivre Raven jusqu’à San Francisco et de l’y arrêter. Quant au directeur de la Nitro, il exige que l’on tire sans sommation sur le tueur, ce vieillard à l’aspect si fragile n’étant pas du tout la personne que l’on croit.

 

 

 

 

 

 

 

i_11972_photo_tueur_6Compte tenu du barrage policier, la jeune artiste et le tueur vont former une assez curieuse alliance, elle cherchant absolument à ne pas se faire tuer, lui en hésitant s’il doit la liquider ou pas. Ils s’épauleront mutuellement par la force des choses, mais un tueur reste un tueur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

i_11972_laird8Des changements imprévus dans mon emploi du temps du jour m’ayant fait rester chez moi, le temps pluvieux et morose m’ont mise dans l’ambiance exacte de ce polar noir, très noir.

 

Qui est également la première formation à l’écran du tandem « Alan Ladd-Veronica Lake », qui tourneront pas moins de sept films ensemble.

 

 

Alan Ladd est totalement effrayant en tueur sans aucun état d’âme, où jamais un muscle du visage ne bouge, où seuls ses yeux sont vivants. Sa silhouette mince, son élégance, son visage « d’ange » contrastent grandement avec l’image que le cinéma, jusqu’alors, avait donné des tueurs à gages, brutes épaisses et vulgaires.

 

Il est un tueur sans scrupules, mais adore les chats qui lui portent « chance » dit-il ; il n’est pas non plus méchant avec les enfants. Il est assez effrayant dans l’ensemble du rôle, mais là où il est réellement flippant, c’est lorsqu’il raconte son enfance à Ellen/Lake, là il a un regard d’halluciné et sa manière de parler, dure, hargneuse offre une belle prestation d’acteur.

 

 

D’autant plus que tout au long du film, il parle très peu, en articulant très peu aussi, ce qui était parfois agaçant pour comprendre le texte. A part cela, on comprend que sa prestation lui valut la reconnaissance immédiate du public pour ce premier grand rôle.

 

 

jaquette_308583Veronica Lake apporte tout son charme et un peu de gentillesse à un homme qui n’en a jamais connue. Elle est évidemment ravissante avec ses boucles blondes ; par ailleurs, elle a une très jolie voix et le numéro de prestidigitation qu’elle propose est très au point. Sa relation avec le tueur devient celle d’une mère/fils, mais une mère douce et idéale comme il n’en a apparemment jamais connue.

 

 

L’un des vrais méchants de l’histoire est évidemment le pleutre Willard Gates, magistralement interprété par Laird Cregar qui offre une savoureuse prestation en riche faux-jeton, amateur de sucreries mais terrorisé par la violence !! du moment que les autres se chargent de la sale besogne, surtout qu’on ne lui en parle pas. Face à l’imperturbable Ladd, dont pas un muscle ne bouge, le couard Gates/Cregar est impayable.

 

 

i_11972_photo_tueur_7Le policier-fiancé, aux trousses à la fois de la femme qu’il aime et du tueur, est joué par Robert Preston, un comédien qui apparut dans pas mal de westerns hollywoodiens mais qui était également une grande star à Broadway. L’une de ses dernières prestations au cinéma fut l’inénarrable « Victor/Victoria ».

 

 

Le directeur de l’usine chimique est interprété par un acteur, vétéran de l’écran. On le retrouva notamment dans « Intolerance » de Griffith en 1914.

 

 

 

 

 

 

 

 

jaquette_308573Un très bon film noir teinté d’espionnage, dont j’avais entendu parler pour la première fois lors des conférences « Black is Back ».

 

 

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Commentaires
N
elle était effectivement très belle, pas étonnant qu'il était sensible à son charme<br /> à mes yeux, je continue à trouver que son meilleur rôle fut celui dans "I married a witch"
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M
Je me rappelle avoir beaucoup entendu parler de Veronica Lake lors de mes cours de cinéma ! Elle ne devait pas laisser le prof indifférent :-D
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