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mon bonheur est dans la ville
19 octobre 2010

THE HUNGER GAMES, de Suzanne Collins

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Katniss Peeta

Katniss & Peeta (couvertures de l'édition UK)

Titre français =  idem, pour le premier tome

1er volume de la trilogie « The Hunger Games »
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L’Amérique du Nord a disparu au cours de multiples cataclysmes, tout provoqué par l’homme ; il en reste toutefois un territoire, sorte d’île, nommée « Panem », dont la capitale est « Capitol », un lieu de richesses et de pouvoir, entouré de douze districts, chacun devant apporter sa quote-part à la capitale qui est un lieu d’amusement et de facilité qui use et abuse de ce que les districts lui apportent, ne laissant à ceux qui y vivent que le strict minimum pour survivre.

C’est dans le district 12 que vit Katniss Everdeen avec sa mère et sa sœur ; Katniss est devenue le chef de famille après la mort de son père dans les mines. En effet, le district 12 se situe là où avant se trouvaient les Appalaches, montagnes riches en charbon. Le district 12 est gris et misérable, et pour que sa famille et elle puissent manger à leur faim, Katniss chasse comme le lui apprit son père. Elle y chasse en compagnie de Gale, un garçon de son âge – leurs forces et talents réunis leur permettent d’attraper plus de petits animaux, trouver des plantes comestibles. 

Sa petite sœur Primrose est ce que Katniss a de plus cher au monde, ses relations avec sa mère étant distantes depuis la dépression de celle-ci qui faillit les faire mourir de faim après la mort du père.

La vie dans les districts est rude et ils sont étroitement surveillés par les « Peacemakers », la soldatesque chargée de maintenir la paix, autrement dit le calme dans les districts.

Il y a toutefois chaque année une « récolte », c’est-à-dire un tirage au sort d’un garçon et une fille par district, pour les jeux annuels nommés « The Hunger Games », le seul et unique rescapé (garçon ou fille) permettra à sa famille de ne plus jamais avoir faim, mais pour cela il lui faut affronter non seulement les autres « candidats »  (les tributs) et les tuer pour ne pas être tué, mais aussi les sadiques idées ayant germé dans les créateurs des jeux. Les « tributs » sont choisis parmi les jeunes, entre 12 et 18 ans.

Ces « Hunger Games » furent imaginés par le Capitol en guise de punition à la suite d’une révolte fomentée par les districts contre le Capitol et son président.
 

Cette année, Primrose Everdeen a 12 ans et par un coup du sort (c'est le cas de le dire), c’est son nom qui paraît au tirage des filles ; immédiatement Katniss écarte sa petite sœur et se porte volontaire pour prendre sa place. Chez les garçons, c’est Peeta Mellark qui est choisi, le fils du boulanger qui aida un jour la petite Katniss à la recherche de nourriture après la mort du père. Ce geste sauva la vie à Katniss et sa famille, mais elle est loin de se douter que Peeta nourrit des sentiments tendres à son égard.

Elle le découvrira au cours des séances d’instruction et non seulement cette révélation la trouble sans savoir pourquoi, mais qui plus est, elle découvre que quelqu’un l’aime et qu’elle devra probablement le tuer, ou être tuée par lui.

Que la « fête » commence ! du moins pour les habitants de « Capitol », qu’il ne faut surtout pas ennuyer un seul instant ; il faut montrer de la détermination afin de recevoir une éventuelle aide des « sponsors ». Et il faudra surtout déjouer les plans des « Gamekeepers », les organisateurs des jeux dont l’imagination sadique dépasse tout entendement.

C’est peu dire que j’ai été totalement emportée par cette histoire qui est remarquablement bien écrite et construite – j’ai savouré chaque minute de cette écriture et frissonné à chaque page – car lorsqu’une histoire est aussi passionnante que celle-ci et que, en plus, le style est aussi recherché, c’est un vrai plaisir de lecture.

 

L’histoire s’adresse paraît-il aux adolescents/jeunes adultes ; personnellement, je ne vois pas pourquoi les cataloguer là-dedans car ce roman est d’un excellent niveau et pourrait plaire à TOUS les amateurs de science-fiction, tout comme Harry Potter a réuni et séduit tous les lecteurs de fantasy, tous âges confondus.

Tout comme je considère que « Le Grand Meaulnes » d’Alain-Fournier devrait aussi être lu par toutes les générations, et le plus rapidement possible dès que l’on sait lire.

J’ai été tenue en haleine du début à la fin par les aventures des jeunes Katniss Everdeen et Peeta Mellark, dans ce qui est une intéressante réécriture du mythe du minotaure et des jeunes gens et jeunes filles offerts en sacrifice pour apaiser les dieux.

Ici, il s’agit seulement d’amuser les riches et puissants, logés dans  Capitol, en ayant bien soin que les familles des futurs sacrifiés assistent à la mort en direct de leurs enfants.  Tant de cruauté fait dresser les cheveux sur la nuque.

Mais l’Histoire nous a déjà relaté de pareilles aventures avec les jeux du cirque où les gladiateurs devaient s’entretuer et un seul seulement devait survivre, quitte à tuer ses amis. D’ailleurs comme le disait un compagnon de Spartacus « mieux vaut ne pas avoir d’ami, sachant qu’il faudra le tuer », ce qui est l’un des thèmes majeurs du roman.

La romancière Suzanne Collins dit avoir eu l’idée de sa trilogie en regardant la télévision et passant d’un programme  à l’autre, elle remarqua sur une chaîne un reality-show où des jeunes gens étaient lancés dans des aventures dangereuses, pour gagner de l’argent, et sur une autre chaîne d’information, des jeunes gens – presque des enfants – qui ne jouaient hélas pas eux, plongés dans une situation de guerre. Ces deux faits donnèrent naissance à  l’histoire.

Je me suis amusée à rechercher dans les noms les divers clins d’œil à l’antiquité = le monde de « Panem » (de panem et circences), des prénoms comme « Cinna », « Cato », « Caesar ». Clin d’œil aussi à la nature, aux professions = le jeune Peeta Mellark, fils de boulanger, a un prénom qui résonne comme un petit pain grec, Katniss est la plante aquatique « sagittaire »,  sa petite sœur Primrose est la « primevère », etc.

Le roman m’a également fait penser à une nouvelle lue il y a longtemps et intitulée « The Lottery » de Shirley Jackson, dont la base est également le tirage au sort et le sacrifice d’une personne du village, par lapidation, afin que les récoltes soient plus riches, une histoire dont l’inhumanité choqua les lecteurs à l’époque de sa parution.
 

L’image du futur de l’humanité, vue par les auteur(e)s de science-fiction est effrayante ; H.G. Welles, George Orwell, Phillip K. Dick, Asimov, Aldous Huxley, Robert Merle, nous en avaient déjà brossé un portrait à vous flanquer la chair de poule.

Suzanne Collins est une héritière qui ne démérite pas de ses illustres prédécesseurs, même si son roman possède un discours moins philosophique que ces classiques de la sci-fi. Quoique les réflexions de la jeune Katniss sur les manipulations dont les districts et les tributs sont victimes ne soient pas en reste. 

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Commentaires
N
totalement d'accord avec toi - j'ai été acheté la suite, je sens que je vais encore frissonner, surtout lorsque je pense à mes deux zanimos et leur descendance<br /> (mes zanimos = mes fils :o) )
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K
J'ai beaucoup aimé cette série que j'ai lue en apnée. J'ai aussi souri aux clins d'oeil... et c'est quand même assez effrayant, en fait!
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N
c'est vrai que mes billets sont souvent un peu long à cause des ajouts, mais bon ! cela fait partie de mes plaisirs de lire et d'écrire
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A
j'aime bcp ton billet et tes recherches et ajouts, niki :)
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N
"the hunger games" a réellement été une découverte et une excellente surprise.<br /> "the lottery" m'a fait dresser les cheveux sur mon crâne, il y a très longtemps que je l'ai lu, et je n'en suis toujours pas revenue
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