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mon bonheur est dans la ville
17 octobre 2010

IN MEMORIAM ANNIE FRANCOIS

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Pourquoi éprouve-je maintenant seulement l’envie, le besoin, de parler d’Annie François décédée en juin 2009 d’un cancer du poumon ? Peut être parce qu’il m’a fallu un an pour accepter l’information. Un auteur qui s’éteint, c’est une petite lumière qui s’éteint aussi ici-bas, mais une nouvelle étoile s'allumant au firmament des bibliothèques du monde.

Annie François, tout comme Daniel Pennac et son « Comme un Roman » (voir le blog de Restling - Le Grand Nulle Part), a écrit un livre absolument formidable = « Bouquiner » (ou le portrait d’une lectrice) – j’ai découvert ce livre il y a dix ans environ et je suis encore et toujours sous le charme de l’humour et de ce que j’y ai trouvé = dans le livre, c’était « moi » cette lectrice dont elle fait le portrait et qu’elle était.

La passion d’Annie François pour les livres était héréditaire, apparemment : au cours d’un incendie, sa mère ne sauva qu’une seule chose = un livre ! Tout comme la plupart des blogueuses que j’ai eu le plaisir de rencontrer le week end dernier, ou celles dont je visite les blogs, Annie François n’imaginait même pas la vie sans un livre ; tout comme elle, j’ai raté des repas (brûlés) ou je suis arrivée pratiquement en retard à un rendez-vous (chose très rare pour moi), parce que le livre dans lequel j’étais plongée refusait de me lâcher. Je pousse même le vice jusqu’à aimer faire la queue - ce que la plupart des gens détestent - car cela me permet de bouquiner pendant l’attente.

Annie François a fait des livres son métier, puisqu’elle est devenue éditrice – on dit que parler des livres, c’est parler de soi.

Le Nouvel Observateur disait d’elle qu’elle « incitait à bouquiner, comme on pousse au crime ».

Jerôme Garcin lui a consacré une biographie = « Annie François, La Liseuse ».

Je n’ai pu illustrer ma petite chronique d’une photo de l’auteure, car elle les refusait, j’ai donc ajouté le livre que j’ai lu d’elle grâce auquel je me sens proche de n’importe quelle lectrice.

L’écrivain argentin Jean Louis Borgès disait que l’idée qu’il se faisait du paradis était qu’il devait s’agir d’une grande librairie. J’espère que c’est ce que vous aurez découvert, Annie François.

Merci Madame pour avoir parlé de nous les lectrices.

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Commentaires
N
si vous le trouvez, n'hésitez surtout pas à l'acheter, il se lit très vite et est réellement un excellent moment de lecture :)
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A
Je ne connais pas cet ouvrage et je me rends compte que c'est bien dommage, mais je partage la passion...des livres.
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N
je savais bien que nous avions toutes des points communs ;)
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L
Un livre que je m'empresse de noter alors...<br /> Tiens, moi aussi, sans aller jusqu'à dire que j'adore faire la queue, cela ne m'a jamais vraiment dérangée dès lors que j'ai un bouquin sous la main... ;-)
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N
je vois avec plaisir que ce livre fait l'unanimité, je suis d'autant plus heureuse d'avoir écrit cette petite chronique à la mémoire de son auteure
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