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mon bonheur est dans la ville
5 septembre 2010

ARTISTIC LICENCE, de Katie Fforde

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Thea est ce qu’il convient d’appeler une gentille fille ; d’aucuns diraient « une brave fille », si cela ne véhiculait pas un sens péjoratif. Après avoir été lâchement trompée professionnellement par son petit ami à l’époque, elle a largué le sale type et renoncé à son métier de photographe de presse (dans lequel elle excellait) pour s’acheter un cottage dans les Costwolds, qu’elle a transformé en chambres pour étudiants. L’ennui c’est que lorsqu’on n’a aucune expérience des jeunes à trente-cinq ans, on n’est pas très ferme avec eux et Thea n’est pas non plus la reine du nettoyage ! Contrairement à sa bonne copine Molly et la nièce de cette dernière, Pearl, qui ne se prend pas pour rien comme tous les ados d’ailleurs !

Molly – pour qui un « non » n’est pas une réponse – décide d’emmener Thea dans le sud de la France pourqu’elle se change les idées – accessoirement pour lui tenir compagnie ! C’est là qu’elle va rencontrer le séduisant Rory, artiste peintre, nettement plus jeune qu’elle. Il la mettrait bien dans son lit, mais la place risque d’être encombrée, Rory l’Irlandais est adulé de toute la gent féminine.

Lorsqu’elle apprend que « ses » étudiants ont organisé une soirée, qui s’est terminée par pratiquement le saccage de la maison des Cotswolds, Thea décide de faire un petit détour par l’Irlande, chez Rory, où elle découvre effectivement son immense talent de peintre, lui qui préfère s’occuper de chiens et de chevaux.

Si seulement Molly lui fichait la paix ! mais non, voilà qu’elle vient la récupérer, toujours flanquée de son agaçante nièce Pearl et de son séduisant cousin Ben, avec qui Thea se dispute après deux secondes passées dans la même pièce. Cette fois, il y a un personnage supplémentaire : Toby, le jeune fils de Ben, qui se prend d’une affection immédiate pour Thea, si différente de Veronica – sa mère, divorcée du père mais qui estime avoir encore et toujours des droits sur lui.

Mais pourquoi les adultes se compliquent-ils la vie à ce point-là ? Heureusement qu’il y a la chienne Lara qui vient d’avoir des petits, au moins là on est en terrain normal.

Finalement, Thea a une idée géniale = plutôt que de poursuivre un logement pour étudiants, boulot pour lequel elle n’est pas très douée, pourquoi n’ouvrirait-elle pas une galerie d’art où elle exposerait les œuvres de Rory ? elle s’y connait en art, elle a l’œil. Avec l’argent de Molly – enfin surtout du mari de Molly – cela va se faire. Mais … car il y a un « mais » évidemment, ce serait trop beau sinon – il y a cette peste de Veronica qui va lui mettre des bâtons dans les roues et même l’accuser de kidnapper le jeune Toby.

La lectrice est trimballée dans de bien jolis paysages, d’Aix en Provence à Cork County en Irlande, pour revenir dans les Cotswolds.

Selon ses propres dires, la romancière Katie Fforde a eu envie d’écrire le type de livres qu’elle aimerait lire  plus souvent, c'est-à-dire des comédies tendres, drôles, où les protagonistes tombent amoureux l’un de l’autre mais préfèrent pendant un certain temps jouer à cache-cache avec leurs sentiments.

Le ton n’est pas celui ô combien acerbe et sarcastique des romancières britanniques contemporaines ou plus anciennes que j’aime bien (Elizabeth Taylor, Elizabeth Chaplin, Barbara Pym, Barbara Vine, Elizabeth Gaskell, les Brontë, etc – et je pense aussi à Muriel Spark ou Mary Wesley qui devraient me plaire) – mais son étude de société n’en est pas moins intéressante, simplement c’est plus subtil, plus en petites touches, comme dans une toile de peinture pointilliste. Elle s’est donc lancée dans l’écriture de ce type de romans en 1995.

n81948Pourquoi pas ? en ces temps où les serial killers ont la préférence des éditeurs, les amoureux – pas vraiment seuls au monde – sont une sorte d’électron libre, mais bien sympathique. Après avoir lu cet « Artistic Licence » - qui je le reconnais ne cassera pas trois pattes à un canard boiteux, mais m’a fait passé une agréable soirée - je sais à présent où Helen Fielding a puisé l’inspiration de son « Bridget Jones diary » !

Selon les critères actuels d’étiquetage, ses livres peuvent donc être catalogués de « chick litt », même si Katie Fforde écrivait depuis bien avant cette mode ridicule de flanquer des étiquettes  sur les bouquins ou les films.

Katie Fforde vient d’être élue Présidente de la « Romantic Writers ‘ Association » dont elle fait partie depuis de nombreuses années ; elle est par ailleurs « marraine » de la « Semaine britannique de la nouvelle » (National Short Story week). Elle a également fondé une bourse pour jeunes écrivains.

Un livre de Katie Fforde a été traduit en français, ce n’est pas celui-ci (qui figurait depuis un certain temps dans ma PAL), et si son patronyme vous rappelle quelqu’un = oui, c’est bien celui de Jasper Fforde qui est le cousin de son époux Desmond.

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Commentaires
N
merci d'être passée lire ma chronique, c'est vraiment sympa de ta part :D<br /> tu devrais le trouver facilement, j'espère qu'il te plaira
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A
Il a l'air très chouette! Je vais essayer de le trouver. ;-)
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N
je suis assez étonnée aussi qu'avec cette vague de la "chick litt", on n'ait pas traduit Katie Fforde
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N
qui sait un jour sera t'il traduit! il a l'air bien sympa celui là aussi
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N
j'avoue qu'elle écrit joliment, cela m'a fait passer une plaisante soirée
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