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mon bonheur est dans la ville
3 février 2010

LA ROUTE DE LA SOIE

affiche

Un Voyage à travers la Vie et la Mort

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Plus de 200 objets, certains m’ayant plus intéressée que d’autres – ont été mis en scène pour illustrer cette exposition à la fois culturelle et historique ; des quatre expositions que j’ai eu le plaisir de visiter dans le cadre de cet Europalia consacré à la Chine, ma préférée fut incontestablement celle consacrée aux « Trois Rêves du Mandarin » et ensuite, celle-ci au musées royaux d’art et d’histoire.

Grottes_de_Kizil_Kara_bigComme toujours, la mise en scène réalisée par le musée fut exceptionnelle = grandes salles, vitrines pas trop collées les unes aux autres, ainsi que de grands panneaux muraux en toile reproduisant des paysages arides et désolés des plateaux désertiques de Chine et autres lieux de la Route mythique qui a fait rêver des générations d’explorateurs, à commencer par la famille vénitienne des Polo.


En plus de ces « tapisseries  photographiques », un panneau résumant les moments forts de la route de la soie y figurait également, à chaque nouvelle salle (c’est sur eux que se base cette petite chronique).

 

Dans les vitrines, divers objets pratiquement tous funéraires, destinés à accompagner les défunts – riches défunts – à travers leur voyage d’éternité. 

118_cd4577_45_pD’emblée, le visiteur est accueilli par un chameau qui blatère – afin d’illustrer le chameau de Bactriane, très courant dans la partie orientale de la Chine, extrêmement résistant tant aux tempêtes de sable (dans le désert du Gobi, notamment) et aux rigueurs hivernales.

Toute l’Europe porte encore et toujours les traces de cette route mythique, appelée « Route de la Soie », ce réseau de routes commerciales allant de l’actuelle Xi’an jusqu’à Antioche. Elle doit, évidemment, son nom à cette précieuse marchandise dont seuls les Chinois connaissaient le secret = la soie.

Les plus importants foyers de civilisation en Chine se situaient près du fleuve Jaune (Huang He). Les Xiougnu étaient des peuples des steppes au Nord de la Chine – vers la fin du 3ème siècle avant notre ère, ils se lancèrent à la conquête de nouveaux territoires. C’est l’équitation qui rendra les armées mobiles – la cavalerie va être introduite dans les armées chinoises, ce qui va permettre de combattre les cavaliers des steppes. Après la victoire, un siècle plus tard du général Huo Qubing, les territoires Xiougnu seront conquis. Ces conquêtes sont considérées comme étant à l’origine de la Route de la Soie.  

Pour protéger ce qu’on appelait le « couloir de Hexi », une armée de protection était cantonnée le long du « couloir ».

C’est grâce au culte des morts, absolument omniprésents dans ces civilisations antiques, que l’on a pu en découvrir un peu plus sur l’histoire de la mythique route commerciale. Voici un résumé des objets que j’ai eu le plaisir de découvrir = 
 

Des coupes en verre= un grand apport de la route de la soir – l’apprentissage du verre sera le résultat des échanges en Eurasie. Après l’ouverture de la route, des objets en verre arriveront en Chine, en provenance de Rome et du Proche-orient.

Beaucoup de boucles de ceintures = soit en bronze, soit en or, toujours comportant un tigre, animal mythique et protecteur par excellence, synonyme de force.
 

Quelques bijoux – colliers, boucles d’oreilles = or, jade, corail ou turquoise.
 

Toujours en bronze= un casque avec cimier en forme de cheval = ornement recurrent dans l’équipement d’un guerrier des steppes ; ainsi que des poignards, armure, chaudron – plus un curieux anneau qui devait ceindre un miroir – des animaux ailés (griffons peut-être) ferment l’anneau.

Des objets funéraires en soie peinte ou brodée, ainsi qu’un grand tapis, représentatif de l’art du feutre – bordé de soie – bordures représentant 9 scnes de combat entre yak, lion, griffons et rennes. Au centre du tapis = des spirales, symboles de vie éternelle.

dyn007_original_600_302_jpeg_2579114_2f4fe6a62ada448bf01e8d57dd52899aFinalement, j’en viens à ce que j’ai préféré à travers toute cette exposition, les objets artistiques qui m’ont le plus interpelés par la grâce de leur finition, de leurs mouvements, avec un sens du détail proche de l’humour = figurines d’argile ou de bronze, destinées à accompagner les défunts (riches) au cours de leur voyage d’éternité. Des miniatures des serviteurs, des paysans appartenant au seigneur étaient également mises au tombeau pour prouver l’ampleur de la propriété dudit seigneur.

 

untitledOn y découvre un magnifique chameau avec son chamelier bedonnant, une petite fille endormie sur le chameau, une armée de bronze miniature.

Des bouddhas ayant atteint le nirvana, un guerrier gardien en bois peint terrassant un démon aux pieds fourchus et, enfin, un très joli kalavinka, oiseau mythologique de la religion hindoue, célèbre pour sa très belle voix – dans le bouddhisme, le « kalavinka » est un être céleste, aimant jouer de la musique et danser.

 

Reste encore à mentionner le grand cheval d'argile, couché, tête dressée qui  - tels les sphinx d'Egypte - étaient disposés le long des chemins d'accès aux sites funéraires des empereurs. Parfois, d'autres figurines étaient utilisées (humains ou animales).


dyn007_original_495_800_jpeg_2579114_fa91bc038dd8ffb0cfb7b4d64883fb0eL'exposition se termine sur une statue de "Barbal".

Certaines des  illustrations de ma chronique sont dues à culture-club blog, un bloggeur ayant apparemment reçu des autorisations de photographier les pièces exposées - car les appareils photo étaient strictement interdits (je l'ai appris à mes dépens).

 

 

 

 

 

 

L'exposition se termine bientôt, mais je vais pousser un grand cri de mauvaise humeur, dirigé vers les visiteurs d'exposition = 1. S'ils n'ont pas l'esprit ouvert, qu'ils gardent la bouche fermée aussi - cela évitera quelques remarques crétines qui n'intéressent personne.

2. Lorsqu'ils écoutent leur audio-guide, qu'ils ne restent pas agglomérés autour des vitrines comme des mouches autour d'un sucre = en prenant un petit peu de recul, ils permettront aux autres visiteurs de regarder les objets dont leur audio-guide leur parle.

3. Lorsqu'ils font un pas en arrière, auraient-ils la politesse de vérifier s'il n'y a pas quelqu'un derrière eux, cela épargnera quelques douleurs inutiles aux orteils. 
Et finalement, si par hasard ils ont écrasé des orteils ou bousculé quelqu'un, pourraient-ils avoir l'élémentaire courtoisie de s'excuser ? Merci à l'avance. (J'ai toujours eu cette naïveté de penser que les gens dans les musées étaient plus cultivés, mieux éduqués que d'autres - suis-je bête quand même !)

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Commentaires
N
oui tu as raison, chère manu, plus je visite d'expos et plus je fais le même constant = les gens sont réellement très impolis - et contrairement à ce qu'on pourrait croire = CE NE SONT PAS DES JEUNES :(
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M
Ah j'adore tes trois remarques, qui finalement pourraient s'appliquer à toute exposition !!!!
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