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mon bonheur est dans la ville
5 octobre 2009

TREIZE A TABLE, de Marc-Gilbert Sauvajon

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Dans la collection  « Au Théâtre ce soir »

Etes-vous superstitieux ? Moi pas vraiment.

Disons que si je passe sous une échelle, je fais attention à ne pas recevoir le pot de peinture sur la tête, lorsque je casse un miroir je multiplie les 7 ans de malheur avec toutes les années de miroirs cassés – cela devrait avoisiner l’an 3000 !

Et les chats noirs ne m’ont jamais fait peur, la preuve ma Sultane et mon Pacha étaient noir d’encre ! Quant au placard ouvert, ou le chapeau sur le lit, je ne m’en suis jamais souciée.

Quant à être « Treize à table », cela me laisse totalement indifférente, mais il semblerait que je sois la seule.

Lorsque la charmante Madeleine Villardier établit la liste des petits cadeaux sous l’arbre de Noel, petits cadeaux destinés à ses invités, elle réalise avec horreur qu’ils seront « treize à table ».

marthe2_0002Non, ce n’est pas possible, c’est une réelle catastrophe. Son mari Antoine, qui tente vainement d’entrer dans son smoking, la taquine gentiment.

Arrive leur majordome, Frédéric, imperturbable, qui donne raison à Madame : treize à table, ça ne va pas, puis il s’en va donner un bon conseil à son patron pour entrer dans son pantalon – du coup, hop ! il est augmenté !

Il faut dire que les Villardier sont des gens très sympathiques, qui ont bien des amis. La preuve, Madeleine est convaincue qu’elle va bien rapidement trouver un quatorzième – elle oublie une chose : nous sommes à quelques heures du réveillon de Noel et la plupart des amis sont déjà pris ; d’autres préfèrent ne pas bouger en raison du verglas.

Quelle guigne – la preuve que treize à table porte malheur ! Tout ça c’est la faute à Dupaillon qui a accepté l’invitation de son mari.

Les premiers invités arrivent et Madame Villardier n’est toujours pas habillée ; elle demande donc à Frédéric de les faire patienter  pendant qu’elle se change et quelle épatante manière de patienter que de déboucher quelques bouteilles de champagne pendant que leur hôtesse s’acharne à trouver un quatorzième convive. Mais pourquoi tout le monde réveillonne-t-il ce soir !?

Va commencer alors non seulement un véritable tourbillon pour trouver un ou une 14ème, mais chaque fois que Madeleine pensera avoir trouvé la solution, il y aura quelqu’un pour s’ajouter ou se désister.

Comme cette inconnue sud-américaine, Consuelo-Dolorès Koukouwsko qui vient de débarquer à Paris et recherche Antoine Villardier – son Antonio "avé qui elle a fait la revolucione" - qu’elle a connu avant son mariage avec Madeleine; cela amuse beaucoup Madeleine d'ailleurs, car il n'y a pas plus pantouflard que son Antoine. Dolorès réserve pourtant quelques surprises au couple qui va en rester bouche bée.

Pendant ce temps, les invités présents, qui n’ont toujours rien reçu à manger, boivent de plus en plus, certains ont déjà entamé un strip-tease !

La meilleure amie de Madeleine est renvoyée chez elle sous le prétexte que son époux est malade, ouf ils seront donc 12, mais cette amie aura aussi une  surprise de taille. Et puis voilà son époux, soi-disant malade, qui débarque pétant la forme – mais où va ce monde, si les gens non invités s’invitent et faussent les comptes à table.

Leur copain docteur est appelé auprès d’une future maman – l’espoir revient chez Madeleine – mais non, fausse alerte, le bébé se fait attendre alors autant revenir à dîner. Pourquoi le (mauvais) sort s’acharne-t-il ainsi sur eux ?

Madeleine  tempête contre ce Dupaillon, invité par son mari, s’il avait eu la bonne idée de refuser cette invitation, il n’y aurait pas eu de problème !

« Treize à table » est un grand classique du théâtre de boulevard et cela se comprend aisément, vu les rebondissements, les situations hilarantes, les bons mots qui fusent les uns après les autres.

Sans oublier la valse des cadeaux, où ceux que les deux époux voulaient se faire finissent dans d’autres mains, en guise de lot de consolation. Quand elle vous le disait, Madeleine, que treize est une malédiction.

martheL’abattage dont fait preuve l’excellente comédienne  Marthe Mercadier dans le rôle de Madeleine Villardier, aussi charmante que superstitieuse - n’y est pas pour rien. Il faut la voir jongler avec ses invités, les faire bouger au gré de sa fantaisie, comme des pions sur un damier.

Par contre j’ai trouvé René Camoin en Antoine Villardier un peu faible dans le rôle du mari, sauf vers la fin.

Quant à Jean-Claude Weibel dans le rôle du majordome, il est très bon, imperturbable même quand les invités sont complètement ivres !

C’est Gérard Pichon qui est un très savoureux docteur Peloursat, ami d’enfance de Madeleine et qui s’amuse beaucoup de sa superstition.

Dans le rôle de la dynamique Consuela-Dolorès Koukousko, Anne Wartel est excellente ; son accent espagnol est hilarant et elle joue l’invitée-mystère avec un aplomb immense.

Il y a encore le couple Chambon, Véronique la meilleure amie de Madeleine et son Jean-Charles de mari, interprétés respectivement par Nicole Van Norden et Claude Leblond.

Sans oublier André Bourges en Dupaillon.

Je suis réellement ravie que certaines pièces du répertoire « Au théâtre ce soir » paraissent en dvd, cela permet de passer un excellent moment de théâtre @ home. Cet enregistrement-ci date de 1984, mais une version avait déjà été enregistrée avec Robert Manuel dans le rôle d’Antoine Villardier ; j’avoue que j’aurais préféré voir ce comédien au lieu de René Camoin.

Le rôle de Madeleine Villardier a été interprétée par de multiples et excellentes comédiennes comme Sophie Desmarets, Simone Renant.

C’est Micheline Presle qui interpréta le rôle au cinéma en 1955, avec Fernand Graveu dans le rôle d’Antoine.

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Commentaires
T
et donc notamment à toutes les fêtes de Noël on se retrouvent à 13 :)
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T
Celle là je l'ai vu mais pas à la radio ;) .<br /> <br /> Quand à être 13 à table, c'est notre lot à chaque petite réunion de famille ;)
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S
je ne suis pas certaine que ça passe aussi bien à la radio, car il y a beaucoup de visuel malgré tout
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L
euh! J,ai vu cette pièce a la radio!
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