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mon bonheur est dans la ville
28 août 2009

MICHAEL CLAYTON, de Tony Gilroy

michael_clayton,3

 

Michael Clayton est un ancien assistant du procureur passé de l’autre côté de la barrière ; il travaille désormais pour l’un des plus gros cabinets de la ville, son boulot consistant bien souvent à faire pression, à négocier afin que les clients de sa compagnie s’en tirent au mieux de leurs intérêts. Il est un « nettoyeur » comme il l’expliquera en cours de film.
Pour l’instant, sa firme défend une multinationale dont les désherbants sont responsables de pollution et mort. Ils ont bien l’intention d’étouffer ce procès  le plus vite possible, par des mesures de pression sur les victimes.

Quelqu’un va tenter de mettre des bâtons dans les roues de la multinationale : Arthur Edens, ami de Clayton, en charge du dossier de la défense de la compagnie et qui a découvert LE grain de sable, tout en tombant amoureux de l’une des plaignantes.

Hélas, Arthur est un homme qui a une histoire de dépression et problèmes névrotiques ; on va donc faire en sorte que cela lui retombe dessus. Non sans avoir d’abord fait pression sur Michael Clayton afin qu’il ramène son ami à la raison et qu’il se taise.

Clayton ne peut accepter que l’on s’en prenne à Arthur, aussi commence-t-il à l’écouter après avoir  un petit sentiment de malaise que peut-être Arthur Edens a réellement découvert quelque chose de pas net.

Défendre son ami n’est pas le seul souci de Michael Clayton, il se débat dans des problèmes financiers graves à cause d’un frère alcoolique. Divorcé, les relations de Michael avec son petit garçon sont difficiles aussi, car il est souvent distrait, donnant ainsi à l’enfant l’impression que son père n’en a rien à faire de lui.  Il a l’esprit tellemetn occupé par ses problèmes qu’il en oublie d’écouter le gamin. C’est pourtant grâce à un livre/jeu qui passionne l’enfant que Michael Clayton va comprendre ce que son ami Arthur avait découvert.

L’heure des choix a à présent sonné.

clayton

 

Loin de moi l’idée de fustiger le film de Tony Gilroy (scénariste de la série des « Bourne » ayant eu envie de passer derrière la caméra comme c’est souvent le cas chez les scénaristes).
« Michael Clayton » est un thriller de facture conventionnelle, film d’auteur d’après George Clooney, film honnête dont le but avoué est la réflexion sur les dommages causés par les multinationales et tout ce qu’elles sont prêtes à faire pour étouffer les plaignants éventuels ou  ceux qui décident de dénoncer leurs malversations.

Malheureusement en plus d’être totalement prévisible, le sujet n’est vraiment pas neuf. Dans le genre « Erin Brokovitch » (de Steven Soderbergh, le pote à Clooney) ou « A Civil Action » (avec John Travolta) étaient plus réalistes, plus percutants.

 

Les deux films précédents que George Clooney a également produits et dans lesquels il interprétait tout aussi magistralement l’un des rôles principaux, frappaient plus les esprits seont moi.  D’accord les sujets étaient différents, mais le principe de la réflexion demeure ; or de « Michael Clayton », je retiens surtout les emmerdements personnels dans lesquels il se débat et une très belle histoire d’amitié.

George Clooney est un acteur sérieux, qui a le grand charme de ne pas se prendre au sérieux. Pour lui, un film peut aider à changer les mentalités, à faire réfléchir.
Je partage cette opinion, mais malheureusement je ne suis pas convaincue que « Michael Clayton » entrera totalement dans cette catégorie.

Du côté des « mauvais » il y a Tilda Swinton, qui représente la multinationale, qui  se trouve dans une situation difficile ; celle de la conseillère juridique interprétée par Swinton qui doit faire face à des difficultés qui la dépasse ; elle est certes dépassée par les événements mais son ambition étant la plus forte, elle  ne reculera devant rien.

Face à George Clooney, toujours aussi sobre et excellent acteur, il y a Tom Wilkinson interprétant Arthur Edens, tout aussi excellent en avocat surexcité par une découverte qui le conduira à sa perte.

Signalons encore la présence de Sydney Pollack, le directeur du cabinet d’avocats pour lequel travaille Clayton.

Sydney Pollack avait déjà abordé, en tant que réalisateur, le monde pas net du tout des juristes dans « The Firm » où il parvenait à faire en sorte que Tom Cruise jouât à peu près bien.

 

Le reste de la distribution est sobre, à la hauteur des interprètes principaux, mais il faut toutefois  dire qu’ils passent un peu inaperçus face aux quatre « grosses pointures ».

Bien que je n’aie pas trouvé que le film soit un « moment fort » de cinéma, je trouve qu’il met toutefois le doigt sur un volet de notre société qui est bien moche ; décidément le bilan que l’on peut faire sur le monde dans lequel nous vivons est bien triste.

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