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mon bonheur est dans la ville
5 août 2009

THE INTERPRETER, de Sidney Pollack

5506_thumbUne jeune interprète en langues africaines, Silvia Broome, revenue prendre ses affaires dans la cabine, surprend une conversation lui faisant comprendre qu’un complot se trame contre un vieux dictateur africain qui doit venir se justifier et demander de l’aide à l’ONU afin de soi-disant rétablir le calme dans son pays.

Lorsque 24 heures plus tard, Silvia décide de s’adresser aux autorités US, elle devient suspecte à ses yeux, mais aussi victime potentielle. L’agent de sécurité du FBI, Tobin Keller qui vient de perdre son épouse, est chargé de la sécurité de Silvia et va petit à petit nouer des liens avec elle, tentant de lui faire avouer ce qu’elle cache de son passé en Afrique. Certains de ses amis et collègues perdront la vie dans l’enquête qui révèlera une conspiration de taille.

Sydney Pollack n’a pas du tout perdu la main depuis « Three Days of the Condor ». Lui qui s’avoue être un romantique inconditionnel, adorant les histoires d’amour, nous a offert le superbe « Out of Africa », mais aussi « This Property is condemned », offrant à la lumineuse Nathalie Wood l’un de ses rôles les plus émouvants, sans oublier « The Way we were » et « Jeremiah Johnson » avec son acteur fétiche et grand copain, Robert Redford.

Le réalisateur de « They shoot horses, don’t they ? », ce très bon pamphlet contre la société américaine avec une excellente Jane Fonda, réalise avec « The Interpreter », un film sur l’ONU et son utilité dans notre siècle, son thriller est efficace, croyez-moi, on ne se doute de rien du début à la fin. Il a évidemment préféré inventer le pays africain en question afin d’éviter les problèmes avec la réalité directe. Il est cependant arrivé à convaincre Kofi Annan de lui permettre de filmer au sein de l’ONU, un honneur que même le grand Alfred Hitchcock ne put obtenir pour son formidable « North by Northwest ».

« The Interpreter » est un plaidoyer pour la diplomatie, avec quelques diatribes parfois un peu naïves mais ô combien rafraîchissantes dans un mode cynique où aucun espoir ne semble permis.

Sean Penn est semblable à lui-même, c’est à dire excellent. J’aimerais toutefois connaître l’adresse de son coiffeur, car sa toison est vraiment léonienne. Finie la grosse banane, mais quelle coiffure ! Nicole Kidman, bien qu’actrice très valable et jeune femme ravissante, m’a paru très froide ; il est un peu difficile de la plaindre malgré les épreuves qu’elle traverse dans le film. Les rôles secondaires sont bons, mais c’est la diplomatie qui pour Pollack est la grande vedette de son film, car il a tenu à faire comprendre aux Etats-Unis qu’ils ont un peu trop tendance à vouloir se passer des services de l’O.N.U.

Et le grand romantique qu’est Pollack n’est pas non plus tombé dans les poncifs habituels des histoires d’amour.

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