10.000 B.C., de Roland Emmerich

La tribu du jeune chasseur D’Leh – dont le père a disparu à la recherche des mammouths qui ne viennent pratiquement plus dans la vallée -  a recueilli la jeune Evoleh après le massacre de sa famille par les démons à quatre pattes. En principe, selon la légende,  l’enfant aux yeux bleus apportera la prospérité à la tribu. En attendant, ladite tribu est attaquée par les fameux démons, de cavaliers venus de loin apparemment ; ils emportent une partie des jeunes hommes de la tribu, ainsi que la belle jeune fille qui est aimée de D’Leh, qui sans délai, décide de partir à sa recherche. Au passage, il rallie la plupart des tribus d’Afrique, dont l’une parle sa langue parce que son père passa par là. Pour libérer Evoleh et les prisonniers, ils doivent se rendre là où se trouvent les dieux et du coup, D'leh comprend que non seulement il doit libérer les tribus mais aussi mettre fin à la barbarie d'un tyran sanguinaire.

Une chose est certaine : on ne va pas voir « 10.000 B.C. » pour découvrir un film intimiste, ce n’est vraiment pas du cinéma d’auteur. D’ailleurs Roland Emmerich, le metteur en scène notamment de « Independence Day » et « The Day after Tomorrow » le dit lui-même : l’intimiste c’est pas son genre, ce qu’il aime c’est lâcher la grosse artillerie sur l’écran » ! Dans la foulée, il dit quand même aimer placer dans ses films une petite question existentielle ; ici il s’agit de savoir ou non si une civilisation est meilleure qu’une autre … tiens donc ?!

Son scénario tient sur un timbre-poste ; je ne suis même pas certaine d’ailleurs qu’il remplisse toute la surface du timbre en question…

Par contre, si on n’a pas peur des anachronismes, si on a l’âme d’un enfant de 5 ans, si on aime les effets spéciaux et si on accepte de trouver dans ce « blockbuster » ce qu’on est venu y chercher, c'est-à-dire un divertissement aux effets spéciaux grandioses, on passe un amusant moment de détente comme lorsqu’on feuillette un livre d’images, alors là aucun problème, on s’amuse avec « 10.000 B.C. ».

En dehors de cela, le film ne terminera probablement pas au Musée du Cinéma, sauf peut-être pour illustrer un cours sur les FX ou sur les comparaisons entre films d’auteurs et nanars, etc. Ou encore dans une rétrospective sur les mêmes genres, un système que j’aime particulièrement, car il permet de revoir les mêmes sujets traités différemment à travers le cinéma.

De toute façon, le film d’Emmerich n’est pas pire que le « One million B.C. » avec la superbe Raquel Welch ou encore le pénible « RRrrr » avec Gérard Depardieu (enfin, c’est ce que j’imagine car je n’ai vu ni l’un ni l’autre).

Pour ce qui est des décors, c’est tout studio ; quant aux costumes, je vous recommande le genre « rasta » !!!!!!!!!! Les dreadlocks à la Bob Marley ont fait fort ici, le reste c’est guenilles en peaux de bêtes, évidemment.

Quant au jeu des acteurs, je peux vous confirmer que les mammouths et le tigre aux dents de sabre font de leur mieux ; pour les bipèdes, c’est sans commentaire.

Même si le couple principal D’leh et Evolet, respectivement interprétés par Nathanael Baring et Camilla Nelle sont très photogéniques et sympathiques.

A part ça, le film louche tout de même aussi  du côté de "Stargate, le film".

Quand on vous le disait que les critiques cinématographiques étaient des gens incohérents : ils massacrent « Les Femmes de l’Ombre » et encensent « 10.000 B.C. » qui, qu’on le veuille ou non, est quand même un fameux nanar de grande envergure à prendre totalement au second degré.

Je vais vous divulguer à présent un important secret = ne vous posez plus de question sur qui et comment furent bâties les pyramides, ce sont les MAMMOUTHS qui ont tout fait !