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mon bonheur est dans la ville
25 juillet 2009

AUSTRALIA, de Baz Luhrmann

19009495_w434_h_q80L’histoire commence en 1939, l’Europe se prépare à la guerre. Le Japon et les Américains ne sont pas encore entrés en guerre.

Lady Sarah Ashley en a assez que son époux se promène en Australie, probablement plus occupé à lutiner les femmes qu’à gérer sa ferme. Leur propriété d’Angleterre n’est pas au mieux de ses affaires, il est temps qu’elle récupère le bonhomme en question.

Elle débarque donc avec des montagnes de bagage, une vraie lady se doit d’avoir la tenue adéquate aux circonstances.

Son arrivée à Darwin est surveillée de près par King Carney et l’intendant Neil, son homme de main, qui est en réalité l’intendant de la propriété de Lord Ashley, un homme dont il n’a pas hésité à se débarrasser, en mettant ce crime sur le dos d’un aborigène, King George, un homme qui veille sur la propriété, qui voit d’un très bon œil l’arrivée de la jeune femme.

Celle-ci est donc immédiatement veuve et tout le monde rit dans son dos, persuadé qu’elle va repartir aussi vite, après avoir vendu sa propriété à un prix dérisoire à Carney. C’est ne pas tenir compte de l’orgueil de la lady ; son mari avait l’occasion de vendre son bétail à l’armée et donc sauver sa propriété, et bien elle va s’en occuper elle-même. Pour cela elle engage les services d’un certain Drover, un homme au caractère aussi indépendant qu’elle, qui n’a pas l’intention de faire ce qu’elle lui dit, mais qui accepte le défi dans l’espoir d’obtenir le très bel étalon Capricornia.

A l’aide du comptable Kipling, du cuisinier Sing Song, de Nullah et du beau-frère aborigène de Drover, voilà la petite troupe qui se met en route, surveillée d’un très mauvais œil par Carney et son homme de main. Celui-ci va donc recourir à des méthodes dignes de l’assassin qu’il est pour tenter d’arrêter le troupeau.

C’est alors que Drover va comprendre que la frêle et prétentieuse lady Sarah est une jeune femme solide, déterminée et pas peureuse du tout ; capable aussi de s’envoyer quelques verres de mauvais rhum pour réchauffer son courage.

De plus elle s’est prise d’affection pour le petit Nullah, que Neil voudrait faire envoyer dans une île, une mission religieuse où l’on déporte littéralement les sang-mêlés, car le petit Nullah est le fils d’une aborigène et d’un blanc, qui n’est autre que Neil d’ailleurs. Si cela se savait, adieu le beau mariage avec la fille de King Carney.

Malgré tous les obstacles, la petite troupe arrive à temps à Darwin et lady Ashley gagne la sympathie de tous, sauf des dames très collets montés, bien pensantes de la société bourgeoise australienne. Elles oublient, ces braves dames, qu’elles sont probablement des descendantes des bagnards et femmes de mœurs légères qui ont peuplé l’Australie lorsqu’on y déportait les personnages peu honorables, voleurs ou meurtriers de toutes sortes.

Evidemment, Drover et sa lady se rapprochent et entament une relation, qui va continuer à choquer la société de Darwin, d’autant plus que Sarah s’est mis en tête d’adopter Nullah. Quoi ! une Blanche qui adopterait un mulâtre, fils d’une noire, ça ne s’est jamais vu !

Mais l’Histoire va rattraper l’Australie ; Pearl Harbour a été lâchement attaqué par les Japonais et les Américains sont entrés en guerre. Les Japonais ont décidé d’envahir l’Australie. Pour Sarah, Drover, Nullah, c’est le drame.

Amateurs de grandes fresques dans le style de « Gone with the Wind », « Pearl Harbour », « Quo Vadis ? » mais surtout « Out of Africa » à quoi il m’a surtout fait penser, précipitez-vous.18974033_w434_h_q80

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« Australia » ne vous décevra pas, du moins pas beaucoup sauf peut-être en raison de sa longueur, car ce film est malheureusement beaucoup trop long.

Mais en dehors de ce bémol, c’est réellement un film épatant, l’un de ces films mêlant romantisme, humanité, beaucoup d’humour et action dans de superbes paysages, magnifiquement photographiés, un peu comme « King Salomon’s Mines » ou « Green Fire », ou encore « Valley of the kings ».

En dehors du romantisme et de l’action, il y a la cupidité et la traîtrise, jusqu’au meurtre, bref des ingrédients classiques de films épiques. Même si tout est complètement prévisible du début à la fin, on marche à fond. Du moins, moi j’ai marché à fond.

Du côté de l’interprétation, bien que n’appréciant que très modérément Nicole Kidman, je reconnais qu’elle amuse et séduit dans le rôle de Lady Ashley, aristocrate pimbêche et collet-monté qui va rapidement dégrafer tout ça par orgueil pour commencer.

19030589_w434_h_q80Inutile de parler de Hugh Jackman il est trop tout ; je crois que je vais renier Robert Redford pour lui.

Il est séduisant, beau, aussi bon cavalier qu’acteur, il est tour à tour émouvant et amusé par sa « patronne ».

Le couple qu’il forme avec Kidman est craquant et bien étudié, une fois encore l’attraction des contrastes fonctionne

19030592_w434_h_q80Le petit Brandon Walters est un très sympathique petit garçon, il n’a pas, en Nullah, les tics des enfants-acteurs. Il a un adorable sourire et s’en sort fort bien dans son rôle.

Le grand-père aborigène est joué par David Gulpilil, acteur australien, lui-même de descendance aborigène.

Les méchants de l’histoire sont joués par Bryan Brown en King Carney, un homme qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu’il veut, mais qui va trouver encore plus avide face à lui.

Bryan Brown est l’acteur qui interprétait Luke, le mari, dans « Thorn Birds ».

Celui qui est encore pire que lui, vraiment un très sale type, est joué par David Wenham ; belle performance de personnage antipathique à l’extrême, n’ayant pas peur du meurtre pour arriver à ses fins. J’ai l’impression que cet acteur risque d’être voué à ce type de rôle tant sa prestation est excellente dans le rôle d’un gars détestable.

D’autres acteurs complètent parfaitement la distribution, qui est tout de même impressionnante vu le film ; je signalerais tout de même le truculent comptable joué par Jack Thompson, Jacek Korman en Ivan l’aubergiste qui va prouver qu’il a du cœur et quelques autres.

Le fim de Bar Luhrmann est dédié aux « Générations Volées », ces enfants mulâtres, considérés comme n’étant les enfants de personne, ni blancs, ni noirs. Et les puritains australiens avaient bien l’intention d’exorciser tout ce qu’il y avait de noir en eux, afin de les préparer à un métier au service des Blancs.

Il paraît que l’église d’Angleterre a présenté ses excuses … ça leur fait une belle jambe ! quand est ce que les églises vont cesser de présenter des excuses hypocrites pour leurs méfaits  ?

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Décors, paysages, costumes sont splendides.

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