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mon bonheur est dans la ville
25 juillet 2009

NIM'S ISLAND, de Jennifer Flackett & Mark Levin

Nim_27s_Island_posterIl y a des films dont on attend beaucoup et qui répondent à cette attente.

Et puis il y a  les autres. « Nim’s Island » après vision est dans la catégorie « les autres ».

 

 

 

Non pas que je ne me sois pas amusée aux aventures de cette petite fille vivant sur une île au milieu du Pacifique, entourée de ses amis-animaux et ses amis imaginaires (ceux là c’est dans le livre, on les a « éliminés » pour le film et c’est fort dommage d’ailleurs puisqu’il s’agissait de Huckleberry Finn et Alice du pays des merveilles). Si je trouve que c’est dommage de ne pas les avoir conservés dans le film, c’est parce que je considère qu’il n’est jamais trop tôt pour s’intéresser aux héros de la littérature enfantine.

 

 

 

Récapitulons :

 

 

 

Nim a 11 ans, elle vit avec son père océanographe sur « leur île », une petite île au milieu du Pacifique. Sa maman, scientifique océanographe elle aussi, est morte lorsque Nim était très jeune. L’enfant a grandi librement, responsabilisée très tôt par son père, entourée de trois amis fidèles : un pélican, un lézard dragon très gourmand et insolent, une otarie et une tortue.

 

L’otarie lui a appris à nager, en retour elle lui a appris le foot.

 

 

 

Nim a une idole : l’aventurier Alex Rover dont elle dévore les aventures dès que le service courrier leur apporte le nécessaire vital. Et qu’il y a-t-il de plus vital que des livres, je vous le demande !

 

 

 

Loin de là, dans l’îlot de son appartement, vit en recluse Alexandra Rover, la véritable Alex Rover, celle qui imagine toutes les aventures de son héros qui vient régulièrement lui « parler ».

 

Pour l’instant Alex est en panne d’écriture ; pour mieux se documenter, elle envoie des emails au père de Nim.

 

 

 

Un jour, le père de Nim part en expédition, toujours à la recherche d’une nouvelle sorte de plancton.

 

Une tempête abîme son bateau, pendant que sur l’île, Nim a dû lutter aussi contre les éléments. Lorsqu’au bout de deux jours le père n’a pas réapparu, Nim s’inquiète.

 

Ce qui l’inquiète encore plus sont les « boucaniers » qui ont décidé de débarquer sur l’île ; pour la petite fille pleine d’imagination, ces boucaniers sortent tout droit d’un livre d’aventures. Hélas, ils sont bien réels ces touristes grossiers, gras et stupides.

 

Nim va donc défendre son île avec ses moyens à elle, et avec l’aide des copains de Fred le lézard.

 

Elle est toutefois découverte par un gamin, qui parle d’elle en rejoignant ses parents qui ne le croient pas – heureusement pour notre petite amie.

 

 

 

Mais Nim est blessée et surtout très inquiète pour son papa.

 

Elle appelle alors Alex Rover au secours. Si Alex s’attendait à ça ! elle qui souffre d’agoraphobie, qui n’est plus sortie de chez elle depuis 4 mois, se nourrissant de soupe en boîte.

 

Pourtant, quelque chose en elle lui dit que cette petite fille de 11 ans a vraiment besoin de son aide et avec beaucoup de courage, elle quitte son appartement, prend un avion où elle panique grave, prend un petit bateau, un hélico et aboutit finalement sur le bateau des touristes où le capitaine la prend pour une folle, tandis qu’en catimini le gamin lui confirme qu’elle a raison.

 

 

 

Du coup, vlà notre Alexandra qui vole une chaloupe et arrive chez Nim. C’est là que la gamine choquée découvre que son aventurier préféré est une jeune femme fragile qui a peur de tout, y compris de son ombre !

 

18907819_w434_h_q80Pourtant la présence d’Alex s’avère réconfortante pour Nim et elles s’apprivoisent mutuellement.

 

 

 

Evidemment, dès le départ on sait comment ça va finir, happy end obligé : on est quand même dans une histoire pour enfants. Dans la vraie vie, Alex n’aurait jamais quitté son appart toute seule et Nim serait morte de septicémie.

 

 

 

J’adore les contes de fée, j’aime beaucoup les histoires pour enfants mais ici je n’ai pas complètement accroché. Pas comme dans les aventures de « Nanny McPhee » par exemple, que j’ai adorées.

 

 

 

Est-ce la manière peu naturelle de jouer d’Abigail Breslin qui m’a laissée sur ma faim ? Probable ; alors qu’elle était si naturelle dans « Little Miss Sunshine », je trouve que son jeu devient de moins en moins naturel, elle devient typiquement enfant-acteur, un genre que je déteste !

 

Pour être totalement sincère, je l’ai même trouvée agaçante. Un comble, dans une histoire dont elle est l’interprète principale, ce qui veut dire qu’on se la farcit à toutes les scènes.

 

 

 

18907833_w434_h_q80Heureusement – et ça rachète tout le film à mes yeux – il y a Jodie Foster. Aussi à l’aise dans la comédie que dans le drame.

 

Elle est parfaite en Alexandra Rover, écrivaine en panne d’imagination et surtout en panne de vie sociale depuis son agoraphobie.

 

La scène où elle se met en route pour rejoindre Nim sur son île vaut le déplacement ; ce sont vraiment les meilleurs moments du film, ce qui est quand même un peu maigre dans une histoire de 90 minutes.

 

 

 

Le séduisant Gerard – « 300 » - Butler joue à la fois l’océanographe, père de Nim et le héros imaginaire d’Alexandra, qui vient lui « parler » ; c’est lui qui va la pousser hors de chez elle afin d’aider quelqu’un qui a besoin d’elle. J’ai bien aimé les scènes où il apparaît, où il se moque ouvertement de sa créatrice.

 

 

 

18907836_w434_h_q80Les scènes de Jodie Foster et Gerard Butler sont les plus drôles du film, mais elles sont rares hélas.

 

 

 

A part cela, les animaux ne jouent pas mal eux non plus ; j’ai une immense tendresse pour l’impertinent Freddie, le lézard-dragon. Il a une personnalité folle.

 

Sinon Galileo, le pélican sauveteur, n’est pas mal non plus.

 

 

 

Quant aux touristes, ils sont parfaitement odieux et caricaturaux, comme les touristes de la vie réelle pour qui j’ai généralement très peu de sympathie, surtout ceux qui se déplacent en groupe organisé, râlent sur tout (confort, nourriture, autochtones) et sont très peu soucieux de l’environnement, laissant la plupart du temps traîner leurs crasses.

 

 

 

Le décor, alors là c’est prendre les enfants et leurs parents pour des crétins : on est complètement dans le « tout studio ». Sauf quelques scènes de plage et d’eau obligées puisqu’Alexandra ne sait pas nager et qu’il faut le découvrir, tout le reste est en toc et carton-pâte. J’ai vu des décors de la Hammer Studios qui étaient presque mieux faits, c’est tout dire.

 

 

 

18898417_w434_h_q80Sinon, le film véhicule une jolie morale : celle qu’on ne doit pas vivre isolé, en solitaire, qu’une petite fille a besoin d’autre chose que d’animaux pour l’élever, que même un/une enfant responsable craque et a besoin des autres.

Qu'il faut respecter la nature.

 

Bref un film à voir en famille, un jour de pluie, les petits enfants s’amuseront sans doute.

 

 

 

Et finalement, je me demande si je ne vais pas découvrir le livre de Wendy Orr, qui m’a l’air nettemnt plus intéressant que le film qui en a été tiré.

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