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mon bonheur est dans la ville
25 juillet 2009

THE CURIOUS CAS OF BENJAMIN BUTTON, de David Fincher

19013390_w434_h_q80En 2002 dans une clinique de la Nouvelle-Orléans, une femme âgée se meurt ; elle demande à sa fille de lui lire un journal intime qui figure dans ses affaires.

A la fin de la première guerre mondiale, un bébé vient au monde. Sa mère meurt en couches et lorsque son père le regarde, il se prend d’aversion pour l’enfant. Il pense d’abord à le supprimer mais surpris, le dépose au seuil d’une maison de retraite.

L’enfant est adopté par Queenie, une femme noire au grand cœur qui ne peut avoir d’enfant à elle ; on baptise l’enfant Benjamin et parmi ces vieillards, le petit ne surprend guère. Il est vrai que la plupart d’entre eux ne savent parfois pas quel jour on est.

Benjamin grandit et vers 8 ans tombe irrémédiablement amoureux de Daisy, la petite-fille d’une pensionnaire de la maison de retraite. Où vient aussi s’installer un homme de couleur qui passa une partie de sa vie en cage avec les singes. C’est lui qui fera faire son premier voyage à Benjamin, puis c’est un capitaine de remorqueur qui l’engage pour toutes sortes de petites besognes et se prend aussi d’amitié pour lui. C’est dans un bordel où l’a entraîne le capitaine que le père de Benjamin le retrouve, mais n’ose pas lui dire qui il est.

19012302_w434_h_q80Au fil du temps,  plus celui-ci passe,  plus Benjamin rajeunit. En Russie, il tombera amoureux d’une femme mariée, ils vivront une belle aventure, simple, sans arrière-pensée amoureuse et qui se terminera aussi simplement.

19012306_w434_h_q80Après la deuxième guerre mondiale, il revient chez Queenie et c’est là aussi que son père le retrouve et lui avoue enfin qui il est, puis meurt en lui léguant ses biens.

Il retrouve aussi Daisy, devenue danseuse étoile à New York. Bien des péripéties vont encore s’intercaler entre eux avant qu’enfin ils puissent vivre leur amour. Lorsque leur petite fille naîtra, Benjamin réalise quelque chose qui va l’inciter à quitter Daisy pour qu’elle puisse offrir un vrai père à leur petite Caroline.

19016597_w434_h_q80Inexorablement le temps passe et pour Benjamin, plus il rajeunit pour il se rapproche de la mort. C’est vers Daisy que ses derniers moments le conduiront.

Je le reconnais, après avoir subi « Slumdog Millionaire » et son succès totalement surfait, je redoutais de voir « Benjamin Button » dont on avait aussi fait très grand cas.

Il faut, je le pense, être dans un certain état d’esprit pour accepter certaines histoires et moi qui généralement adore les contes de fées, j’ai vraiment rejeté le film indo-britannique.

Par contre, je suis totalement tombée sous le charme de « L’Etrange histoire de Benjamin Button ».

Je savais que les scénaristes s’étaient inspirés d’une nouvelle de Francis Scott Fitzgerald, un auteur généralement profondément amer et désenchanté. Comme les scénaristes n’ont respecté que l’histoire dans ses grandes lignes, Benjamin Button est ici bien plus sympathique que dans la nouvelle.

Ce n’est pas que je sois particulièrement sensible au charme de Brad Pitt comme la plupart des femmes – personnellement je le trouve bellâtre – mais comme ici il est maquillé en vieillard jusqu’à presque la fin de l’histoire, cela a bien passé la rampe.

Sa manière de conter l’histoire de Benjamin Button est très sobre, émouvante et tendre, transcendé par l’amour qu’il porte à Daisy.

19027637_w434_h_q80Celle-ci est merveilleusement interprétée par Cate Blanchett, une actrice que j’aime particulièrement, qui semble pouvoir tout interpréter : de la reine des elfes (Galadriel dans le Seigneur des Anneaux) à Elizabeth Ière d’Angleterre, en passant par le formidable mimétisme de Dylan dans « I’m not there » ou la très méchante colonelle russe dans « Indiana Jones 4 ».

Les autres personnages de cette histoire attachante sont à la hauteur des rôles principaux, à commencer par la généreuse Queenie, jouée par Taraji P. Henson.

180px_Juliaormond2J’ai retrouvé avec surprise Julia Ormond dans le rôle de Caroline, la fille de Daisy. Après « Legends of the Fall » ou « Smilla’s Sense of snow », je n’avais plus guère eu l’occasion de la voir au cinéma, sauf dans le remake de « Sabrina », que je préfère oublier (je ne parviendrai jamais à apprécier le remake d’un film où brilla la lumineuse Audrey Hepburn).

Si Julia Ormond se fait parfois rare au cinéma, c’est d’abord parce qu’elle n’apprécie que très modérément Hollywood, mais aussi parce qu’elle s’investit dans la lutte contre le trafic d’êtres humains depuis les années 90. Elle a été nommée ambassadeur pour les Nations Unies. Elle s’investit aussi dans l’action contre le sida « Transatlantic Partners against Aids ».

Le père Button est interprété par Jason Flemyng ; le sympathique capitaine Mike qui se voulait artiste est joué par Jared Harris.

La femme avec qui Benjamin Button a une aventure en Russie est interprétée par Tilda Swinton.

18758620Cela m’a un peu étonnée de constater que c’était David Fincher,  réalisateur de “Seven, Fight Club, The Game, Panic Room” et l’excellent “Zodiac”, car cette très belle, mélancolique et poétique fable sur la vie, la mort, l’amour est très loin de son habituel régistre.

Mais il a réussi à faire de cette histoire de vieillesse à rebours quelque chose de magique, émouvant et crédible.

19028755_w434_h_q80Bravo aux maquilleurs qui ont aussi fait un excellent travail.

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On dit toujours qu'il faut une "morale" aux fables; personnellement, je pense que la seule conclusion possible est qu'il nous faut vivre le mieux possible chaque instant qui passe, car rien ne revient jamais. Ce qui est passé est irrémédiablement terminé, le futur, par contre, est quelque chose d'abstrait.
Il faut donc apprécier et  vivre avec sérénité le moment présent.

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