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mon bonheur est dans la ville
23 juillet 2009

THE FAIR MAID OF BOHEMIA, d'Edward Marston

Une neuvième et palpitante aventure, loin de Londres.

51RW3JFRS3L__AA240_La peste a sévi plusieurs fois à Londres du Moyen âge à la Restauration, ce qui n’a rien de surprenant si l’on songe aux conditions d’insalubrité qui régnaient alors. La peste oblige les troupes théâtrales à quitter la ville pour éviter les risques d’épidémie que provoqueraient de trop grands rassemblements de personnes.

La troupe des Westfield’s Men n’échappe pas à l’exode, mais heureusement pour eux, ils sont mandés par l’empereur Rodolphe II de Habsbourg afin de se produire lors du mariage de sa nièce Sophia-Magdalena ; c’est elle la jolie jeune femme de Bohème, puisque les noces auront lieu à Prague.

La troupe s’embarque donc en compagnie d’Anne Hendrik qui doit se rendre à Amsterdam. Les acteurs sont accueillis à bras ouverts à Flushing (nom anglais de Vlissingen, port hollandais) et se produisent devant la colonie anglaise, mais pendant la représentation l’un des membres de la troupe est assassiné. Tout porte à croire que l’assassin s’est trompé de victime, car le jeune homme présentait une forte ressemblance avec Nicholas Bracewell, le régisseur de la troupe ; or ce dernier est porteur d’un message pour le docteur Royden, travaillant pour l’empereur.

Va alors commencer un jeu de chat et souris, entre la troupe et l’assassin, qui les suit à distance, attendant le bon moment pour frapper à nouveau.
Bien vite il apparaît que les Hommes de Westfield sont pris dans une partie difficile entre catholiques et protestants.

Lorsque Anne Hendrik qui les a rejoint à Francfort est enlevée, il ne reste plus à Nick Bracewell que de défier ouvertement celui qu’il soupçonne afin de libérer la femme qu’il aime et de permettre à sa troupe de se produire devant la cour de Habsbourg afin de ne pas mécontenter un empereur au comportement plutôt erratique (Rodolphe a hérité de la mélancolie des Habsbourg et ses caprices ont mis l’empire de Charles-Quint en fragile posture).

Les romans d’Edward Marston (autre pseudonyme de Keith Miles - il en a plusieurs - mettant en scène la troupe de théâtre des Westfield’s Men est formidablement bien documentée au point de vue historique, ce qui n’a rien de surprenant puisque Miles/Marston a fait des études d’histoire contemporaine et ancienne à Oxford.

Ayant travaillé dans le monde du théâtre avant de devenir écrivain, il a capté l’ambiance de la troupe, menée par Lawrence Firethorn avec beaucoup d’humour et de véracité. Les personnages sont haut en couleur, pleins de truculence ; il existe entre eux un mode de fonctionnement teinté de jalousie professionnelle parfois, mais toujours devant l’adversité, la camaraderie reprend le dessus.

Les prises de bec entre Firethorn et son associé Barnaby Gill sont hilarantes, de même que les états d’âme amoureux de l’écrivain du groupe, le jeune Edmund Hoode.
Tout cela sous le regard amical et presque paternel de leur régisseur, le séduisant Nicholas Bracewell.

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