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mon bonheur est dans la ville
10 juillet 2009

LE CRIME EST NOTRE AFFAIRE, de Pascal Thomas

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Une adaptation du roman d’Agatha Christie  « 4.50 to Paddington » (une enquête de Miss Marple),  avec les personnages de « Partners in Crime » (Tommy & Tuppence Beresford)

Lorsqu'on connaît bien l'oeuvre d'Agatha Christie, on se sent un peu estomaqué par les libertés que prend Pascal Thomas avec ses romans, c’est pour cela que j’ai voulu, en guise d’introduction, rendre à Agatha ce qui appartient à la Reine du Crime.
Le livre ayant inspiré le scénario n’est même pas repris dans le générique, or je trouve que c’est important au cas où un cinéphile aimerait découvrir les romans d’Agatha Christie.

Bon je ne vais pas non plus jouer trop à la puriste et prétendre que je n’ai pas aimé le film qui est une amausante comédie policière, un bon divertissement pour journées grises et maussades de l’automne belge.
L’histoire, donc, en résumé (et si quelqu’un critique mon article, je révèle EN GRAND le nom de l’assassin … )

Dans leur superbe maison de Savoie, Prudence Beresford s’ennuie à mourir, ce qui l’agace le plus c’est que Bélisaire, son époux, colonel en retraite des services secrets a l’air parfaitement content de ne plus avoir d’enquêtes policières à se mettre sous la dent.

Aussi lorsque sa tante Babette, en route vers un pays exotique afin d’y chasser un papillon rarissime, lui raconte qu’elle a vu une femme se faire étrangler dans un train, Prudence (la mal nommée) décide d’enquêter de son côté, profitant pour cela d’une absence de son époux.

Personne ne croit à ce que raconte la tante et certainement pas Belisaire ; Babette s’en est donc allée à la chasse aux papillons et prudence part à la chasse au cadavre.

 

Elle conduit son époux à la gare et puis s’en va vers le lieu renseigné par Babette ; une grande demeure y est située, appartenant à la famille Charpentier, une famille du genre dysfonctionnelle où le père hait les fils qui le lui rendent bien ; la seule que tout le monde aime et qui aime tout le monde est Emma, la fille et la sœur de ces messieurs de la famille. Le père Charpentier est un vieux bougon, avare comme ce n’est pas permis, se portant comme un charme mais feignant d’être souffrant pour mieux enquiquiner son entourage.

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Prudence s’engage chez eux comme cuisinière, se disant veuve. Pendant ses heures de liberté recherche le cadavre, qu’évidemment elle trouve dans un « musée » situé sur la propriété.

Le policier envoyé sur les lieux croit reconnaître son nom et en parle au « chef » ; alors non seulement sa femme se prétend à un cours de raquettes de neige, mais en plus elle se dit veuve. Bélisaire est très fâché, d’autant plus que leur fille va débarquer pour Noel avec son mari et leurs enfants.

Le cadavre serait celui d’une certaine « Martina », mais quelle « Martina » ? car la vraie n’est pas exactement morte, comme ils vont finir par l’apprendre.

Deux des fils vont mourir empoisonnés, et toujours comme seul indice à propos de « Martina »  qu’elle est Polonaise et danseuse. C’est plutôt maigre. Prudence fait aura alors recours à Tante Babette, ayant attrapé son papillon, pour piéger et découvrir le meurtrier.

Qu’est ce qui a pris aussi au scénariste de rebaptiser Thomas Beresford en « Bélisaire » ? pour faire plus drôle ? non réellement, ça c’est d’un ridicule ! je l’avais déjà mentionné dans « Mon Petit Doigt m’a dit » d’ailleurs.

Il est de ces changements qui vraiment n’apportent rien à rien.

A part cela, comme je l’ai dit, « Le Crime est notre affaire » est une sympathique comédie policière grâce à laquelle on passe un bon moment, particulièrement dû au tandem André Dussolier-Catherine Frot, reformé après « Mon petit doigt m’a dit ».

On sent bien qu’ils s’amusent dans leur rôle respectif, grâce à cela le spectateur s’amuse également beaucoup.

André Dussolier nous fait même un petit numéro à la Marilyn Monroe dans « Seven Years Itch », avec son kilt qui virevolte dans le vent !

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Les répliques pleines de drôlerie se suivent à un rythme accéléré.

 

En dehors du couple, il y a la famille Charpentier : Roderick, le patriarche, joué de façon assez caricaturale par Claude Rich qui en rajoute un peu dans le genre vieux croûton bougonnant et radin ; sa fille est jouée par la jolie Chiara Mastroianni et les trois fils sont interprétés par Melvil Poupaud, Alexandre Lafaurie et Christian Vadim (le demi-frère de Chiara Mastroianni dans la vie réelle).

Le médecin de famlle est interprété par Hippolyte Girardot.

Les deux gamins curieux du roman ont été transformés en deux adolescentes sympathiques et rigolotes.

Yves Alfonso est un sympathique inspecteur Blache, qui n’est que trop content que ce soit son « chef » qui prenne l’affaire en mains.

18986939Reste encore la participation d’Annie Cordy en Tante Babette, qui en rajoute une couche du côté de son accent belge, qu’elle n’a plus depuis belle lurette vivant en France depuis ses vingt ans. Il est caricatural, sans doute pour amuser les Français mais sincèrement c’est « too much » ; quant au copain qui m’a comparé à elle et qui s’est dit que d’ici une vingtaine d’années je lui ressemblerai, qu’il sache qu’il n’y a pas que dans les romans que l’on est « suicidé » à l’arsenic !

 

 

Si je ressemble à cette caricature de vieille dame à l’accent bruxellois, j’aime autant me pendre … (au cou d’un beau garçon de préférence).

Pour en revenir au film, l’ambiance sombre est surtout due aux lieux, la propriété des Charpentier est sinistre à souhait et lorsque l’électricité tombe en panne, les bougies ne font qu’ajouter au petit côté inquiétant de la demeure.

Il ne faudrait pas croire que parce qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman écrit dans les années 30, ce « whodunit » soit vieillot et poussiéreux comme le musée où on découvre le cadavre. Tout au contraire.

 

Tout comme les romans d’Agatha Christie d’ailleurs ; ceux-ci même s’ils sont situés pour la plupart entre les deux guerres, n’ont pratiquement pas pris une seule ride.

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