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mon bonheur est dans la ville
7 juillet 2009

THE SERPENT AND THE MOON, de la princesse de Kent

5169AR5V7SL__AA240_Le fait d’être princesse ET lointaine descendante à la fois de Diane de Poitiers et de Catherine de Medicis, qui étaient également des cousines éloignées, ne fait pas de vous nécessairement une historienne et une écrivaine passionnante.

Pour l’historienne, la princesse de Kent a la modestie de dire qu’elle n’en est pas une et qu’elle s’est contenté de relater des faits exposés dans toutes les documentations qu’elle trouva sur ce vaste sujet que furent la maîtresse et l’épouse d’un roi de la Renaissance.

Pour ce qui est de l’auteure, là franchement, c’est presque soporifique.

Les faits sont exposés avec véracité, dans  une écriture relativement élégante (du moins en anglais), mais c’est d’un ennui profond.

On a l’impression de lire une encyclopédie virtuelle genre wikipedia, avec aussi peu de « vie » que ce type de lecture.

Personnellement, je trouve que le site « herodote, l’histoire en ligne » est plus amusantà consulter … c’est tout dire.

Il est certain que Madame de Kent n’a pas le talent d’écrivain d’une Antonia Fraser, ni celui de Simone Bertière ou même Ivan Cloulas.

Peut-être est-ce parce que j’avais déjà lu l’excellente biographie de Catherine de Medicis par Ivan Cloulas que je n’ai pas accroché à cette version de la rivalité qui opposa la superbe et lumineuse Diane de Poitiers, Grande Sénéchale de Normandie, une femme flamboyante, une vraie dame de la Renaissance et une reine certes très cultivée, bonne politicienne, mais sans aucun charisme. Qu’elle ait attendu son heure pour « frapper » ne laisse aucune doute, puisqu’elle attendra la mort d’Henri II pour répudier la maîtresse en titre, lui retirant Chenonceaux et bien d’autres cadeaux lui offerts par le roi.

Catherine de Medicis était fille de banquiers, donc aux yeux de la cour, de « commerçants » et peu digne d’épouser un fils de France ; c’est le hasard qui fit qu’il devint dauphin, alors qu’en principe c’était son aîné qui devait régner.

Son mariage avec le prince Henri fut organisé par son cousin/oncle, le pape Clément VII, mais compte tenu des guerres multiples qui ravagèrent l’Europe et l’Italie, la dot n’arriva jamais.

Diane de Poitiers, au contraire, descendait de l’une des plus illustres familles de France, fut élevée à la cour d’Anne de Beaujeu, et surtout fut cette femme pleine de tendresse qui embrassa les petits princes lorsqu’ils furent envoyés en otage en Espagne, après la défaite de Pavie.

Tout le livre est un énoncé, certes bien documenté, de tous les événements relatifs tant à la vie de l’une que de l’autre, l’auteure ayant pris soin de remonter régulièrement le temps pour raconter les événements entourant ce « ménage à trois » historique.

C’est une page de l’histoire de France encyclopédique mais racontée sans panache, une énumération de faits, comme un livre d’école.

Généralement, j’aime bien les biographies, j’ai toujours l’impression que l’auteur y a mis un peu de son cœur à l’égard du personnage dont il parle, mais ici, je n'ai rencontré qu'une grande froideur presque académique à laquelle je n’ai pas accroché.

Or, dieu sait si j’admire Diane de Poitiers, ce qui était d’ailleurs ma raison majeure pour avoir acheté ce livre à sa sortie.

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