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mon bonheur est dans la ville
20 février 2017

LE TOMBEAU DES LUCIOLES, de Isao Takahata

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Isao_Takahata

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Titre original japonais = Hotaru no haka

Titre anglais = Grave of the fireflies

Dessin animé japonais de 1988, d’après la nouvelle partiellement autobiographique de Akiyuki Nosaka

En 1945, en gare de Sannomiya, tout juste après la fin de la 2ème guerre mondiale – un jeune garçon, Seita, se meurt de faim. Un concierge, après avoir disposé du corps de l’enfant, s’approprie ses biens parmi lesquels une barre chocolatée qu’il jette. A ce moment là l’esprit de la petite Setsuko, 4 ans, la sœur de Seita, s’échappe de la boîte trouvée et rejoint celui de son grand frère Seita, dans un envol de lucioles. Seita alors raconte leur histoire.

En mars 1945, les avions américains  bombardent la maison où les enfants vivent avec leur mère qui souffre du cœur. Bientôt, tout le district est détruit sous les bombes incendiaires, la maman grièvement brûlée meurt peu après.
Les enfants sont recueillis par une tante mais les temps sont durs pour tous et la tante souhaite que Seita vende les kimonos de sa mère afin d’avoir de quoi acheter du riz ; Seita se rend dans un abri où il a caché des victuailles ainsi qu’une petite boîte métallique contenant des bonbons.
Il donne toutes les victuailles, sauf la boîte, à sa tante, mais celle-ci devient de plus en plus critique à leur égard, leur reprochant de vivre à ses crochets, ne faisant rien pour mériter la nourriture qu’elle leur donne généreusement.
Ils sont devenus un fardeau, aussi Seita convainc sa sœur de fuir et ils se rendent dans l’abri désaffecté. Le garçon vole de la nourriture pour qu’ils puissent survivre mais hélas est découvert par le fermier.

Finalement, Seita se rend en ville, espérant vider le compte en banque de ses parents – mais le Japon vient de capituler et la marine japonaise, où son père était officier, est détruite. Néanmoins, Seita revient à l’abri avec un peu de nourriture, il est hélas trop tard, sa petite sœur est morte atrocement, lentement, de faim. Seita incinère Setsuko puis dépose ses cendres dans la petite boîte en métal qui contenait les bonbons qu’aimait la petite fille. Puis, lui aussi s’en va, pour mourir de faim  dans la gare du début de son histoire.

Les 2 enfants, enfin réunis au-delà du temps, contemplent ensemble Kobê moderne et reconstruite.

Cette très belle histoire, un long flash-back, est d’une réelle poésie et émotion. Comment ne pas penser à tous ses enfants victimes de la folie des hommes depuis la nuit des temps…

téléchargement

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C’est parce qu’une de mes lectures du moment est « Nosaka aime les chats » que j’ai eu envie de découvrir cette adaptation de la nouvelle de l’auteur Akiyuki Nosaka, n’ayant pas trouvé la nouvelle.
L’auteur a toujours refusé que sa novella soit adaptée en film traditionnel sur grand écran – malgré cela, une version a été filmée pour la télévision.

Comme dit ci-dessus, l’histoire est semi-autobiographique, l’une des sœurs de Nosaka étant morte de malnutrition pendant la guerre.

Le réalisateur dit s’être inspiré du jeu de la petite Brigitte Fossey dans « Jeux interdits » pour la petite Setsuko - en tout cas le réalisme des images dessinées est tel que Nosaka a avoué que ce dessin animé lui a fait revivre l’enfer qu’il vécut, ainsi que les quartiers de son enfance, fort bien représentés par  Takahata. Ce dernier a affirmé avoir découvert en Seita un adolescent de 14 ans, tel qu’il en est beaucoup en temps de guerre.

Au point de vue technique, Takahata a dit avoir privilégié la couleur brune, plutôt que noire, afin de donner un aspect plus doux à l’histoire. Par ailleurs, les dessinateurs ont dû faire particulièrement attention à la manière de décrire les paysages, car il n’est pas parmi au Japon de reproduire les paysages de manière réaliste.

Certains critiques ont dit que c’était « mélodramatique », pour ma part j’enlève le « mélo »  et je conserve le drame à l’état pur, car avec ce qui se produit à travers le monde actuellement, ce film résonne très justement.

Les studios Ghibli ont été créés par Hayaio Miyazaki et Isao Takahata, qui ont offert au public quantité de dessins animés, dont le célèbre « mon voisin Totoro », dont le dessin sert d’emblème aux studios.
Parmi certains de leurs films animés, j’ai vu « Ponyo sur la falaise », qui est plein de magie et d’émotion également. J’en ai vu d’autres, sans pour cela les chroniquer sur le blog, mais que je vous recommande (Le Voyage de Chihiro, Le château ambulant, entre autres).

On peut ne pas apprécier les dessins des longs métrages japonais d’animation, mais pour moi ils renferment tous une grande poésie.

fond-ecran-35889,le-tombeau-des-lucioles

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Commentaires
M
J'ai lu ce livre, très beau et triste. Je ne sais pas si je l'ai encore par contre, mais je peux regarder si tu veux.
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A
C'est un dessin animé qui arrache le cœur ! et malheureusement l'humain n'a pas vraiment fait de progrès depuis. Comme toi, j'apprécie les dessins japonais.
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T
Pas très film d'animation en ce qui me concerne, mais je trouve bizarre qu'il meurt de faim avec dans ses affaires une barre chocolatée…<br /> <br /> Il aurait quand pu la manger, même si cela ne changerait rien au final
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