LE CERCLE ROUGE, de Gérard Dôle

Une aventure d’Harry Dickson

Harry Dickson relate à Tom, son fidèle assistant, l’étrange aventure qui arriva à son ami Podgers, un vieux collectionneur.
Celui-ci a acquis un tableau, portrait d’une jeune Asiatique, à la beauté parfaite, dont les yeux semblent dotés d’un éclat surnaturel, qui montrent un certain chagrin mais également de l’éclat d’une menace invisible. Même Harry Dickson n’arrive plus à détacher son regard du portrait, il semble envoûté comme le collectionneur.
Le lendemain, il revient chez Podgers, où se trouve déjà le superintendant Goodfield – Podgers est mort, le regard pétrifié, regardant l’emplacement où figurait le portrait qui a disparu, autour du cou un cercle rouge sang, mais aucune trace de s’être débattu, pas de trace de lutte, pas de taches de sang, bizarrement le légiste conclut à une « mort naturelle ».
Ce que réfute Dickson, bien sûr.
Il décide de se rendre dans le sombre quartier de Seven Dials, là où Podgers lui a dit avoir acquis le tableau. Ce Mr. Hawks est un être étrange, qui refuse de parler, il refuse de dévoiler où il avait acquis le tableau tout d’abord, avant de le vendre.
Alors que Dickson insiste pour connaître la vérité, il est projeté contre un mur et Hawks est tué – autour du cou, le même cercle rouge.
Peu après, Harry Dickson est attaqué chez lui par un groupe d’assassins asiatiques, quelqu’un viendra-t-il à son secours ?

Excellent pastiche des aventures d’Harry Dickson, inventées par Jean Ray.
L’auteur, Gérard Dôle, a totalement compris le style de Ray pour Dickson – on tremble, comme chez Jean Ray, à ce que traverse le détective américain, désormais installé à Londres et confronté à de nombreux mystères fantastiques.

Gérard Dôle coiffe plusieurs casquettes en dehors d’être auteur d’histoires fantastiques ; il est également chercheur en ethnomusicologie et auteur-compositeur-interprète.
Jacques Brel disait de lui que «  par sa mélancolie il poussait au voyage et que la tendresse dansait de sillon en sillon du disque ; avec Gérard Dôle on rêvait en douceur et il fallait absolument se laisser prendre à ces rêves. »
Dans sa jeunesse, il visita le sud des USA et s’intéressa à la musique folk, devenant aussi un spécialiste de la musique acadienne. Il fonda d’ailleurs un groupe musical « Krazy Kajun ».

Gérard Dôle a également écrit des pastiches relatant les aventures d’autres détectives du fantastiques = Dupin, Carnacki, Van Helsing et Martin Hesselius.
J’ai découvert cet auteur, complètement par hasard, un jour où pour m’abriter de la pluie, je suis entrée dans une bouquinerie et ai découvert un ancien exemplaire de la revue « Halloween », datant d’avril 1986. La couverture illustrant mon billet est mise à titre indicatif car je n’ai pas trouvé le recueil dans lequel figurait cette nouvelle.

J’aimerais à présent découvrir d’autres pastiches d’Harry Dickson par cet auteur.

Site de Gérard Dôle ici.

Comments

[Teki]

Un jour il faudra que je "teste" Harry Dickson quand même ;)

[Aline1102]

Je note avec intérêt ! J'avais relu "Malpertuis" il y a quelques mois et j'aime toujours autant le style de Jean Ray.

C'est bien que Dôle parvienne à écrire de la même façon car il me semble qu'en général, c'est assez rare. J'avais commencé les aventures de San Antonio écrites par le fils de Frédéric Dard mais j'ai abandonné à la moitié, tant le style était différent :-(

[Violette]

je ne connais pas du tout ! (et j'ose l'avouer, tu auras remarqué!)