A WHISKER OF TROUBLE, de Sofie Ryan

24 mars 2016

3^ème enquête dans la série « Second Chance Mysteries »

Non traduit

« Second Chance » dans la petite ville de North Harbour, dans le Maine, est un magasin de 2^ème main, où l’on trouve des objets très joliment retapés, mais aussi quelques antiquités de valeur, auxquels on donne une « deuxième chance dans la vie ».
La sympathique propriétaire, Sarah Grayson, et ses associés forment plutôt une grande famille qu’une patronne et ses « employés » - ensemble ils vident les maisons lorsqu’un propriétaire les contacte, ou alors ils discutent avec les ferrailleurs qui récupèrent de vieux objets et dont ils sont les copains.
Bref à North Harbor, tout va bien ! enfin presque, parce que lorsque Sarah accepte de vider la maison d’un vieux collectionneur décédé, cela va aller un peu moins bien.
Il y a tellement d’objets qu’il va leur falloir du temps pour trier tout ça, sans oublier la précieuse collection de vins exclusifs que s’était acheté le vieux Mr. Hall.
Le premier jour où elle se rend avec Mac, bricoleur de génie, dans la maison, elle tombe sur un corps. Ça commence bien !

Bien vite il s’avère que le mort est un expert en vins, chimiste, une sommité dans sa branche. Or, il venait de signaler à la sœur et le fils du mort que cette collection était une arnaque = aucun vin n’était digne de ce nom, étiquettes et bouchons étaient rajoutés dans des bouteilles de bonne qualité, mais le contenu était loin de valoir le contenant – d’ailleurs comme le disent tous les amis de Sarah « les étiquettes et les bouchons valaient probablement plus que le vin lui-même » !
Pour Sarah et son équipe il ne fait aucun doute que c’est la raison pour laquelle Mr. Quinn a été assassiné, avec l’une des bouteilles de mauvais vin d’ailleurs.
Tout le monde est catastrophé, surtout le fils d’Edison Hall – son père lui ayant toujours dit qu’il investissait dans cette collection pour lui léguer un patrimoine. Or l’argent de la vente de ces bouteilles millésimées auraient bien aidé le jeune homme dont l’épouse a besoin d’une opération au dos, considérée comme expérimentale par les assurances, donc non remboursée.

A la demande de la sœur du mort entrent en scène « Charlie’s Angels », les 3 vieilles dames, amies de la grand-mère de Sarah, qui se sont baptisées ainsi parce qu’elles adorent les enquêtes et ont déjà fourré leur nez dans les autres enquêtes. La police, et l’adjoint du légiste, fils de l’une des 3 « Angels » leur signale qu’il est exclu qu’elles s’en mêlent … essayez donc de faire changer d’avis trois vieilles dames, charmantes au demeurant, mais têtues comme on n’en fait plus. De plus, l’une d’elles a un ami de cœur (en tout bien tout honneur SVP !), expert en informatique et qui vient de réussir les examens de détective privé. Il est donc tout à fait habilité à enquêter si on lui confie une enquête et les « Angels » sont ses adjoints …
Quand on vous le disait qu’il était impossible d’avoir le dernier mot avec ces douces vieilles dames. En principe, Sarah n’est pas décidée à se mêler de l’aventure, mais elle est incapable de résister à une enquête elle aussi. La joyeuse équipe va donc tout faire pour découvrir qui est à la base de cette arnaque dont le vieux Hall n’était pas la seule victime, mais aussi l’assassin de l’expert.

Que j’avais évidemment trouvé dès le départ – ça devient un peu agaçant cette manie que j’ai de découvrir un ou une meurtrier/ère après les premières pages, mais on ne change pas une équipe qui gagne, comme ces « Charlie’s Angels » et leur Bosley/Sarah, que j’ai adorées.

Voilà un court petit « cozy mystery » qui m’a fait gloussé du début à la fin – les dialogues sont percutants d’humour, au premier et second degrés, impossible de ne pas rigoler aux réponses caustiques de la joyeuse troupe, de la propriétaire aux trois amies de sa grand-mère, y compris l’adolescente, petite-fille de l’une d’entre elles et l’adjoint du légiste, fils de l’une d’elles, le séduisant Nick, qui essaie vainement de faire entendre raison à tout le monde, Sarah y compris !
L’enquêtrice de la petite ville a heureusement l’esprit un peu plus ouvert et accepte cette collaboration de ces improbables détectives privés.

J’ai adoré – c’est drôle, bien amené – même si pour moi l’assassin ne faisait aucun doute, raison j’ai eu - écrit dans un anglais très facile puisque américain, mais jamais vulgaire. Exactement dont j’avais besoin depuis deux jours.

Sarah est déjà aussi mauvaise cuisinière que moi et ses essais en cuisine, sous la houlette de l’une des 3 amies, est un moment hilarant dans le premier chapitre. Tout le monde le sait d’ailleurs qu’elle cuisine mal et son frère n’hésite pas à la mettre en boîte à chaque visite dans le patelin ; son associé en bricolage préfère ne pas prendre de risque et ne pas essayer et l’adjoint du légiste l’invite plutôt à l’extérieur au lieu de tenter l’expérience de sa cuisine.

MAIS, je ne vous ai pas encore parlé du principal personnage de cette histoire, qui m’a d’ailleurs donné envie d’avoir les romans = ELVIS (non pas Elvis the pelvis king of rock & roll =^-^=) mais Elvis le chat, qui se mêle de tout, est la coqueluche de ces dames, surtout de Rose qui cuisine si bien car c’est un félin digne de sa race = très gourmand.

J’ai eu la mauvaise idée de commencer par le numéro 3 de la série – espérons que les précédents soient aussi bons.

Je constate, par ailleurs, que le Maine comprend pas mal d’enquêteurs (donc de crimes), un peu comme le Royaume-Uni. C’est tout de même dans la région que se trouve la ville de Mrs. Fletcher, une autre détective amateur – à laquelle j’ai pensé lorsque je lisais les « frasques » des 3 vieilles dames.