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mon bonheur est dans la ville
24 février 2016

LONGBOURN, de Jo Baker

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 Titre français = Une saison à Longbourn 

Il est très à la mode désormais de pasticher les romans de Jane Austen, et plus particulièrement « Pride and Prejudice ». Cette fois, c’est  une jeune romancière britannique qui s’y colle, en nous offrant une version du célébrissime roman vue par l’angle du personnel – plus particulièrement de Sarah, l’une des femmes de chambre et de Mrs. Hill, la sévère gouvernante. 

Sarah se lève aux aurores (vers 4 heures du matin généralement) pour s’occuper du feu à allumer afin que la maison soit plaisante pour les maîtres, de la lessive – une lessive à la main car nous sommes au 19ème siècle, peu après les guerres napoléoniennes et la chute de Napoléon à Waterloo.
La tâche est pénible, les mains s’abîment rapidement dans l’eau froide. Le regard que porte la jeune domestique sur ses maîtresses est peu amène – elle les trouve particulièrement négligentes, toujours à porter des robes de couleur claire, Elizabeth qui va toujours se balader par tous les chemins même boueux, sans même prendre la peine de soulever sa robe – après tout la bonne nettoiera cette boue ! s’il n’y avait que la lessive à frotter fortement pour enlever toutes les taches (transpiration, boue, repas et menstruation), les jeunes femmes de chambre doivent aussi astiquer les sols, en compagnie de la toute jeune Polly, l’aide cuisinière.

Bref, Sarah rêve d’une autre vie et comment lui donner tort.

En attendant, elle donne (en pensée) son avis sur la manière dont vivent les Bennet. Elle a immédiatement compris à quel point Wickham est un prédateur qui n’hésite pas à « traîner » dans les quartiers des domestiques.
Arrive alors un jeune homme mystérieux, James « Smith » - dont Sarah tombe irrémédiablement amoureuse, mais il disparaît un jour, aussi rapidement qu’il est arrivé.

Le livre est un divertissant et  sympathique pastiche, énième version dans une longue série de pastiches, mais ne possède absolument pas la qualité du regard caustique que Jane Austen portait sur ses contemporains.

Le roman est découpé en trois « livres », comportant plusieurs chapitres – avec une surprise pour les lecteurs concernant le grand secret de la gouvernante Mrs. Hill.
On pourra argumenter que c’est original d’avoir retourné la situation pour nous donner le point de vue d’une domestique, désireuse d’améliorer sa vie (elle apprend à écrire entre autres), mais cela a déjà été fait.

Je l’ai lu cependant avec plaisir (et assez rapidement grâce à ma nuit blanche =^-^=) mais ce n’est pas non plus une lecture indispensable.

L’avis de babelio et chez goodreads, la critique du guardian. Si l'une d'entre vous l'a lu, n'hésitez pas à me communiquer le lien vers votre blog.

l'auteure, jo baker 

AVT_Jo-Baker_7049

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Commentaires
T
Ce goût du pastiche, ces emprunts à des écrivains, ces références ou à leur nom ou à leurs personnages, ça me paraît aussi de plus en plus fréquent dans la littérature contemporaine et suscite souvent ma méfiance.
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F
Tout à fait d'accord : plaisant mais pas indispensable. Bonne soirée, Niki !
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E
Les billets sur ce roman sont toujours un peu mitigés comme le tien. C'est dommage, le thème était très tentant (et je l'ai dans ma PAL). Bon, à garder pour les vacances sans doute.
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A
Je n'aime pas beaucoup l'idée des créations littéraires à partir d'œuvres connues. Je ne pense pas le lire.
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T
"Sarah rêve d’une autre vie"<br /> <br /> <br /> <br /> Effectivement, comme tu l'écris, comment lui donner tort.<br /> <br /> Quels peuvent être les plaisirs dans ces vies de servitudes, quasi de d'esclavage ??
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