THE LEWIS MAN, de Peter May
Titre français = L’Homme de Lewis
Son divorce étant désormais officiel, Fnlay McLeod a également rendu sa carte de policier – toujours marqué par la mort de son petit garçon au cours d’un accident de la route, le chauffard ayant disparu – il a décidé de retourner dans l’île de Lewis où il compte retaper la vieille demeure familiale.
Pendant ce temlps, sur l’île, un corps a été trouvé dans le marais – il s’agit d’un homme jeune, mort de plusieurs coups de couteau. Au départ le détective George Gunn pense qu’il pourrait s’agir d’une trouvaille archéologique, mais le légiste lui confirme que l’homme en question est mort dans les années 1950, puisqu’il porte un tatouage d’Elvis Presley et son « Heartbreak hotel ».
Sur Lewis, Fin McLeod retrouve Marsaili, son amour de jeunesse, et Fionnlagh (prononcez Finlay), leur fils. Pour Marsaili les temps sont difficiles = son père, Tormod Macdonald souffre de démence sénile et a été mis à la porte par son épouse qui n’en peut plus. Entre Tormod et Fin, l’entente est relativement bonne, ce qui fait qu’il peut un peu les aider.
Coup de théâtre = l’ADN de « l’homme de Lewis » correspond à 99,99% à celui du vieillard, Tormod Macdonald serait donc le parent du cadavre. Fin décide de mener sa propre enquête afin de soulager Marsaili.
Par où commencer, puisque le vieillard ne voit absolument pas de quoi l’on parle.
Dans ce deuxième opus de « la trilogie Lewis », j’ai trouvé l’intrigue légèrement plus faible que dans le premier roman. Les éléments psychologiques sont plus mêlés encore aux événements du fait que le récit alterne avec l’histoire actuelle et les souvenirs lointains enfouis dans la mémoire du vieux Macdonald - dans les cas de démence sénile, la mémoire des faits lointains ressurgit – et l’enfance de Tormod Macdonald a été particulièrement pénible.
On y dénonce les dérives des orphelinats et des antagonismes religieux catholiques vs. protestants.
On assiste aussi à la lente et poignante dégradation de la mémoire et du corps du vieil homme dont les secrets vont avoir un impact qui se terminera dans une extrême violence à la fin du roman.
En guise d’intrigue secondaire, il y a celle du fils de Marsaili et Fin, qui aime la fille du révérend Donald Murray – les deux jeunes gens sont les parents d’une petite fille, hélas le révérend refuse qu’ils se rencontrent. Finlay McLeod va aussi se mêler de cette histoire-là, après tout l’enfant de Fionnlagh et Donna est sa petite-fille.
J’ai été légèrement moins enthousiasmée par ce 2ème roman de la trilogie, j’avoue ne pas pouvoir expliquer pourquoi. Est-ce la violence de la fin qui m’a surprise, ou alors c’est la dégradation du vieux Macdonald, ainsi que ses souvenirs du passé, qui m’ont mise mal à l’aise. Ceci dit, je continue à recommander la « trilogie Lewis » - le 3ème opus m’attend dans ma pal et j’ai lu, dans une critique britannique, que le 2ème livre d’une trilogie était souvent la charnière un peu plus faible entre le 1et et 3ème romans.
Cependant, rien que pour la description de l’ambiance parfois sombre de l’île et ses personnages au passé troublé, ou pour les superbes paysages et atmosphère écossaise, je n’aurai voulu manquer cela pour rien au monde.
D’autres avis sur ce roman = aifelle-legoûtdeslivres, critiques libres, lehibouetlepapou