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mon bonheur est dans la ville
9 mai 2014

THE EGYPTIAN, de Michael Curtiz

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Casablanca - Michael Curtiz

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Titre français = L’Egyptien

Scénario de Philip Dunne & Casey Robinson, d’après le roman éponyme de Mika Walteri

Quelque part dans le désert, un vieillard écrit sa vie, dans l’espoir qu’un jour son fils perdu dans la tourmente d’une guerre civile puisse retrouver les papyri  et connaître l’histoire de ses parents.

Dans l’Egypte de la 18ème dynastie, Sinouhe, enfant  trouvé sur les rives du Nil, a été adopté par un médecin et son épouse ne pouvant avoir d’enfant.
Il a brillamment réussi les cours de médecine et a pour meilleur ami Horemheb. Les deux amis sauvent la vie du pharaon Akhnaton des griffes d’un lion et Sinouhe guérit Akhnaton d’une crise d’épileptie.
Akhnaton a décidé d’instaurer une religion monothéiste, dévouée au culte du dieu solaire Aton.
Cette croyance rejette les anciens dieux de l’Egypte et leur clergé, ce qui ne plaît guère à ces derniers.

Grâce à son savoir de chirurgien et la protection du pharaon, il devient un médecin recherché pendant que son ami devient chef des armées.

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Hélas, si Sinouhe est fort doué à soigner les blessés, il ne connaît pas grand-chose aux femmes.
Alors que la tendre mais timide serveuse de taverne Merit est tombée amoureuse de lui, il l’ignore car il est  sous les charmes de la sulfureuse Babylonienne  Nefer qui va se jouer de lui.

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Bien vite, Sinouhe oublie tout ce qui n’est pas cette femme et se ruine, il lui donne même les titres de propriété du futur tombeau de ses parents.
Les corps ne peuvent même pas être momifiés, il n’a plus le sou pour cela.
S’étant ressaisi, il travaille chez l’embaumeur jusqu’à ce qu’il ait payé le prix de leur momification, puis les enterre subrepticement dans la vallée des rois.

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C’est là que la tendre Merit le retrouve et le prévient qu’il est condamné par Pharaon car il n’a pas répondu à son appel afin de soigner l’une des filles du couple royal.
Après une nuit d'amour,  le lendemain, Sinouhe part pour un long exil qui durera dix années, au cours desquelles il reconstruit sa  fortune ; il a décidé de ne plus se consacrer qu’à ceux qui payent bien, lui qui avait pourtant juré de se consacrer aux plus démunis comme son père adoptif.
Sa route a croisé celle d’un sympathique voleur, qui devient son serviteur tant il est doué pour faire la publicité de Sinouhe et gérer ses avoirs. Après avoir soigné le roi hittite qui lui donne son sabre en paiement, sabre fait d’un alliage nouveau, Sinouhe retourne en Egypte. La situation a bien changé, les prêtres de l’ancienne religion haïssent le pharaon et les adorateurs d’Aton. 

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Sinouhe retrouve Merit et son fils, dont Sinouhe comprendra rapidement qu’il est aussi le sien ; lla gentille jeune femme a racheté la maison des parents ainsi que la trousse médicale du père.  
Sinouhe est gracié par Akhnaton, qui est tout amour pour le prochain – il refuse de croire que les Hittites sont prêts à attaquer l’Egypte, malgré le sabre apporté par Sinouhe.

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Son ami Horemheb est gagné à la cause des grands prêtres ; la sœur du roi, Baketamun s’offre à Sinouhe  s’il renverse son frère le pharaon, ils règneront ensemble. Il suffirait d’empoisonner Akhnaton et Horemheb afin que ce dernier ne leur mette pas de bâtons dans les roues.
Sinouhe refuse cette alternative mais les grands prêtres et leurs armées attaquent les adorateurs d’Aton au cours d’une cérémonie paisible,
Merit y trouve la mort et Sinouhe, rempli de haine à l’égard du roi et de sa religion, décide de lui administrer le poison convenu. Horemheb devient le nouveau pharaon, épousant Baketamun ; il bannit son ancien camarade,  persuadé qu’il a envisagé de l’empoisonner également.
Sinouhe est définitivement interdit de revenir en Egypte, il est vrai qu’il n’hésite pas à dire carrément ce qu’il pense du nouveau pharaon, ça n’est pas très bien reçu !
Kaptah parvient à fuir et prend soin du jeune Thot, le fils de Sinouhe et Merit.

Alors que les dernières images du film défilent, une voix off prétend que le culte  monothéiste instauré par Akhnaton n’est que le début de ce qui deviendra quelques 2000 ans plus tard une nouvelle religion, aussi basée sur l’amour du prochain.
Inutile de dire que bien que tout ce peplum m’ait bien plu pour les multiples problèmes rencontrés par le jeune Sinouhe, qui décidément n’a rien compris aux femmes – j’ai toutefois particulièrement ricané au commentaire « off », car comparer le monothéisme d’Akhnaton à la religion du christ est quand même un détour typique des Américains.

Ceci dit, on ne boude pas son plaisir quand on aime les peplums  - celui-ci est formidablement mis en scène par Michael Curtiz, pourtant spécialiste du film noir et à qui l’on doit le beau « Casablanca ».
"The Egyptian"  sera le dernier de ce réalisateur – est-ce parce qu’il était en fin de vie qu’il éprouva le besoin de tomber dans le béni oui-oui à la manière de Cecil B. DeMille – qui sait ?

Edmund Purdom, séduisant jeune premier, étoile montante à l’époque, interprète fort bien le Sinouhe jeune et naïf, puis le Sinouhe plus vieux et carrément cynique.
Il est secondé dans sa quête de richesse à l’étranger par Peter Ustinov, excellent en Kaptah – je ne suis pas objective, j’adore Ustinov qui apportait sa touche très personnelle à tous ses rôles.
Horemheb est interprété par Victor Mature, cynique et opportuniste.
Quant au doux rêveur d’Akhnaton, il est joué par Michael Wilding.
Il est évident qu’à l’époque du tournage (1954), l’archéologie n’avait pas encore développé le règne de ce pharaon que l’on a longtemps présenté comme un homme doux ne voulant que le bien des autres.
C’est oublier un peu vite que ses armées obligeaient le peuple à se convertir et ce, sans beaucoup de scrupules.

La douce Merit est interprétée par la mignonne Jean Simmons et c’est Bella Darvi qui joue la sulfureuse Nefer.
L’autre femme forte de l’histoire est la sœur d’Akhnaton, jouée avec son habituel talent par Gene Tierney,  encore plus belle dans les costumes égyptiens. 

Dans de petits rôles secondaires, on trouce John Caradine, sympathique voleur de tombes, et la reine mère Tiya est jouée par Judith Evelyn. Henry Daniell est Mekere, homme de cour et le jeune Tommy Rettig est le fils de Merit.
La reine Tiya se plaint dans le film d'avoir "un fils se comportant comme une femme" et "une fille se comportant comme un homme" - mais qui a dit qu'être parent c'était simple ? =^-^=

Les costumes et les décors (studios) sont somptueux – ils ont été récupérés en partie par Cecil B. DeMille pour « Ten Commandments ».

Le scénario  suit relativement fidèlement la trame du roman, qui fut considéré comme « obscène » aux Etats-Unis en 1949.? - oui vous avez bien lu = "obscène" !!!!

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Commentaires
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J'ai lu ce roman il y a fort longtemps, mais jamais vu les images... et je dis... pourquoi pas, j'aurais ainsi l'impression de rajeunir et de revoir des acteurs qui ont peuplé le écrans de on enfance ;)
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T
Oh mais le moral remonte bien, tu coures de nouveau après les beaux hommes en jupette :) :lol: <br /> <br /> <br /> <br /> bisous
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