LE FOLKLORE BRUXELLOIS - DU MEYBOOM A LA ZINNEKE PARADE - 3
LE PLATTESTEEN & la BELGIUM PRIDE (précédemment GAY PRIDE)
Situé en plein cœur du quartier St-Jacques, le quartier « gay » de Bruxelles, que d’aucuns appellent le « Marais bruxellois » (mais franchement j’aimerais bien qu’on arrête une fois pour toutes de comparer des quartiers de Bruxelles à des quartiers parisiens – NDLR).
C’est au Plattesteen que l’on trouve désormais le monument-colonne contre l'homophobie = "MY MYTHOLOGIE GAY" un monument de tout le monde, créée par Jean-François Octave (artiste né à Arlon en 1955) – sur cette colonne l’artiste a fait figurer tous les noms d’icones « gays », mais également d’autres artistes, écrivains, chanteurs, qui ne sont pas nécessairement homosexuels, mais qui sont associés aux autres dans une volonté de tolérance et d’acceptation des différences.
LA ZINNEKE PARADE
C’est la statue du « zinneke », un chien bâtard au pedigree peu évident – mélange de races qui représente ce que veut être la « Zinneke Parade » = la multiculturalité de Bruxelles, ses ethnies différentes qui cohabitent. Un Belge, un Bruxellois, c’est « un peu de tout »…
Lorsque la Senne, la rivière bruxelloise, fut mise sous terre, il arrivait que régulièrement ses eaux remontaient dans les maisons, aussi décida-t-on de creuser des « zinnekes », des petits canaux afin que l’eau ne remonte plus dans les maisons – la cruauté humaine étant ce qu’elle est, les chiens bâtards y étaient régulièrement jetés et noyés.
La petite statue en l’honneur de ces malheureux clébards est l’œuvre du sculpteur TOM FRANTZEN (également auteur de la statue de Madame Chapeau et de l’agent 15).
La « Zinneke Parade a été instaurée pour la première fois en l'an 2000, afin de marquer le coup pour le nouveau siècle.
Elle « sort » tous les deux ans – le thème en diffère à chaque fois – pendant une année, on cherche des subsides, on réunit le matériel. L’année suivante, celle de la sortie, est l’année des répétitions. La parade est organisée par des professionnels du spectacle, avec la collaboration de bénévoles non professionnels.
La promenade se termine dans le quartier Sainte-Catherine par la visite exceptionnelle de la MAISON de la CASQUETTE.
Théodore Verhaegen crée l’université libre de Bruxelles le 20 novembre 1834. 10 ans plus tard, en 1843, a lieu la première fête, pas encore nommée « St-V ».
C’est en 1888, que des étudiants estimèrent que l’ULB n’était pas assez démocratique, pas assez libre examen, ce qui était pourtant son objectif majeur – la fête sera désormais nommée la « Saint-Verhaegen », clin d’œil quelque peu ironique au fondateur.
Si les lieux ne sont pas grands, le magasin « Maison de la Casquette » est d’une importance capitale pour tous les étudiants du pays = on y fabrique pennes et calottes depuis 1927 (la maison proprement dite, fabricant de casquettes, fut fondée en 1890.
La situation dans le quartier Ste-Catherine est voulue, bien que pas à proximité de l’université située à Ixelles ; en effet, le centre ville est parfait pour les étudiants de tout le pays qui peuvent y venir en train.
Si la casquette à penne est plutôt pour les étudiants des universités laïques, les calottes sont plutôt destinées aux étudiants des universités catholiques.
Chaque faculté possède son bandeau de couleurs – pas question de mélanger les couleurs !
Les étoiles sur le bandeau représentent également quelque chose : si elles sont d’or = année réussie, si elles sont d’argent = année recommencée.
Certaines facultés ont aussi un mot de passe, que l’étudiant doit donner au propriétaire du magasin, afin de pouvoir commander sa penne – pas question d’en commander une si on n’est pas inscrit dans une université ou école d’hautes études.
Le propriétaire du magasin a demandé que désormais le responsable des commandes lui communique le mot de passe AVANT le passage de l’étudiant, car s’entendre dire = « je viens pour arroser le ficus », quand on n’a pas une seule plante verte en atelier ou magasin, cela surprend !
Sur cette anecdote bon enfant se termine la visite et mes chroniques. J’espère que cela vous aura plu autant qu’à moi.