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mon bonheur est dans la ville
6 juin 2012

TOO LATE FOR TEARS, de Byron Haskin

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byron_haskin

Toolatefortears

Autre titre anglais = Killer Bait, lors de la réédition du film en 1955

Titre français = La Tigresse

Scénario de Roy Higgins d’après sa nouvelle parue dans le Saturday Evening Post

Les Palmer roulent hors de L.A. pour se rendre chez des amis ; Jane demande à son mari de faire demi-tour car elle ne se sent pas à l’aise avec les personnes chez qui  le couple se rend, elle ne se trouve pas assez élégante pour eux, etc.  Alan rechigne d’abord, mais finit – comme toujours – par céder à son épouse – au moment où ils font demi-tour, un sac de voyage est jeté dans leur décapotable.

too_late_for_tears

Revenus dans leur élégant appartement d’Hollywood, ils ouvrent le sac et sont saisis du contenu = 60.000 dollars !!! Jane,  qui est fort complexée de ne pas avoir assez d’argent pour fourrures, robes et bijoux,  estime que cet argent leur appartient. Alan, qui est un homme scrupuleux, considère qu’il faut aller porter l’argent à la police, mais les arguments de son épouse le convainquent qu’ils pourraient être suspectés de quelque chose de pas net.

Too_Late_For_Tears_Money_Parcel

Pas net, ça va le devenir – Alan Palmer, réalisant que son épouse a déjà commencé à dépenser quelques billets, dépose le sac à la consigne de la gare  afin d’éviter toute tentation ultérieure. Ce qu’ils ignoraient est que quelqu’un a noté le numéro d’immatriculation de leur véhicule et quelques jours plus tard un certain Danny Fuller vient réclamer son dû. Jane lui ment, tente de le charmer, mais l’homme exige qu’on lui rende cet argent (qui n’a pas vraiment été acquis honnêtement !).

 Dan_Duryea_Danny_Fuller_Too_Late_For_Tears

Too_Late_2

Jane Palmer se doute bien qu’ils ne se débarrasseront pas facilement de ce Fuller, aussi lui fixe-t-elle un rendez-vous, un soir où elle part en promenade d’amoureux avec son mari – elle a tout de même pris soin d’emporter l’arme d’Alan. Quelqu’un ne reviendra pas de cette promenade. Pour couronner le tout, un homme se disant un ancien camarade d’escadrille d’Alan, rencontré en Angleterre, commence à tourner autour de leur appartement. Quant à Kathy, la jolie sœur d’Alan, elle se demande ce qui se passe, le comportement de sa belle-sœur lui paraissant suspect.

 Don_DeFore_Too_Late_For_tears

Jane Palmer est le prototype de la femme fatale du roman noir = tour à tour allumeuse ou épouse malheureuse, manipulatrice, menteuse. Bref la panoplie complète passe par l’interprétation de la séduisante Lizabeth Scott, qui joua souvent ce type de personnage. Elle n’eut, hélas, pas entièrement le succès qu’elle méritait car elle était souvent comparée à Lauren Bacall, dont elle avait la même voix un peu rauque, la coiffure, l’allure élégante. 
Arthur Kennedy interprète avec justesse un mari trop faible et malléable entre les mains de son épouse. Dan Duryea  est le truand à qui appartient le sac et les billets, qui va aussi tomber dans les pièges de la belle Jane. L’homme répondant au nom de Blake est joué par Don DeFore, dont les manières sont trop polies pour être honnêtes.

Dan Duryea a pratiquement toujours interprété des « méchants », que ce soit dans les polars noirs ou les westerns ; cela le peinait beaucoup car il aurait aimer interpréter des jeunes premiers dans les bras desquels tombaient les jeunes premières, toutefois son physique de costaud faisait qu’il était rarement retenu dans ce type de rôle. De plus le gars était très fidèle et d’un naturel très gentil aux dires de tous, or dans les films (comme ici), il devait souvent malmener la vedette féminine, ce qui l’ennuyait beaucoup !

Le réalisateur Byron Haskin n’avait pas la réalisation comme « casquette » principale ; il était surtout chef des effets spéciaux à la Warner Bros. Il est, entre autres, le réalisateur de l’excellente version de « War of the Worlds » de 1953. 
Il a réalisé quelques films noirs, mais ses films de science-fiction lui apportèrent une renommée qu’il préférait.

J’ai bien aimé ce film noir, où la femme tient le rôle le plus important, alors que bien souvent elle n’est que le catalyseur par lequel le malheur arrive. On se demande vraiment si elle va s’en sortir et comment.

Le budget de ce film fut peu élevé, la mise en scène tout studio est oppressante à souhait, mais l’originalité réside à montrer cette petite bourgeoise de la période post 2ème guerre mondiale, dont les moyens ne lui permettent pas de s’offrir tout le luxe auquel elle rêve – et finalement elle ne reculera devant rien pour l’obtenir lorsque l’occasion se présente.

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Commentaires
N
je l'ai trouvé dans les casiers de la médiathèque, il fait partie d'une collection intitulée "serial polar", mais je ne sais pas si on les trouve encore dans le commerce
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L
J'aime ce que tu dis de ce film mais il me paraît introuvable, non ?<br /> <br /> Tant pis, je note tout de même, sait-on jamais ?
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N
tu crois ? je ne vois pas bien la différence :?
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T
Mais pas assez sexiste ;)
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N
le premier titre anglais "too late for tears" est beaucoup mieux choisi que celui donné pour la 2ème distribution du film - il expliquait mieux la situation
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