SHEER FOLLY, de Carola Dunn

18^ème enquête de l’Honorable Daisy Dalrymple & l’inspecteur en chef Alec Fletcher

Daisy Fletcher, née Honorable Dalrymple – fille de vicomte -  se rend à Appsworth Hall, la propriété acquise par le riche Mr. Pritchard, des Plomberies Pritchard,  dont l’entreprise est très florissante.
Ce brave homme apprécie tellement sa propriété qu’il a remis en état la « Follie », une grotte totalement rétablie dans l’état original.
Daisy ayant reçu la commande d’un essai sur les « Follies » qui sont nombreuses sur les propriétés anglaises, elle y est invitée pour un long week-end en compagne de son amie Lucy, excellente photographe, quoique jouant un peu les « divas » dans son métier, et qui est là pour prendre les photos qui illustreront le livre de Daisy. 

Les deux jeunes femmes sont accueillies à la gare par un certain lord Rydal, surnommé « Rhino », pas uniquement à cause de son physique trapu, mais surtout à cause de sa manie de dire tout et n’importe quoi sans la moindre délicatesse et en s’en fichant complètement de l’opinion des autres. Lucy heureusement le remet à sa place, Daisy qui ne le connaît que très vaguement, préfère ignorer sa goujaterie.

A Appsworth Hall il y a non seulement leur hôte, homme charmant qui n’a pas hésité  à inviter Rhino puisqu’il a eu la gentillesse d’amener Lady Beaufort et sa ravissante fille Julia, ancienne compagne d’école de Daisy et Lucy. De toute évidence, Julia ne répond nullement aux sentiments de lord Rydal, c’est sa mère qui aimerait qu’elle fasse un riche mariage, avec en plus – cerise sur le gâteau – un titre à la clé. En 1926, c’est ce qui se fait pour les jeunes filles de la bonne société sans réelle fortune.
Julia est bien plus attirée par un invité canadien de Mr. Pritchard, à savoir Charles Armitage, un historien, conférencier à l’université de Toronto, venu à Appsworth pour étudier la bibliothèque et certains papiers.

Sont encore présents pour ce long weekend, la belle-sœur de Mr. Pritchard, une femme assez bigote qui méprise tout ce qui n’est pas aristocratique ! son fils, Owen est l’associé de Pritchard dans l’entreprise de plomberie. Se sont joints à tout ce beau monde Sir Desmond Wendersley et son épouse Ottaline, ainsi que son secrétaire. Wandersley est là pour discuter contrats pour le gouvernement tandis que Lady Ottaline est là pour Rydal, dont elle est la maîtresse !
Plus tard doivent encore arriver Alec Fletcher et Lord Gerald Binscombe, les maris de nos héroïnes. 

Ce qui devait arriver arrive, l’insupportable, grossier mufle de Lord Rydal est assassiné ; il avait un rendez-vous secret avec Lady Ottaline dans la grotte et celle-ci a explosé, écrasant Rhino et laissant la lady commotionnée devant ce qui fut l’entrée de la grotte. L’inspecteur de police local est tellement content d’avoir un inspecteur en chef du Yard sur place qu’il demande à Alec Fletcher de l’aider dans son enquête, ce que celui-ci fait à contre-cœur sachant à l’avance que sa Daisy va une fois de plus vouloir s’en mêler, ce en quoi il n’a pas tort.

J’ai eu une  impression « d’essoufflement » de la part de l’auteure avec cette 18^ème aventure de Daisy et Alec Fletcher. L‘humour est présent mais en moindre quantité que dans les romans lus récemment.  Bien sûr, dans une série, il est normal qu’il y ait certaines inégalités. D’autant plus que les deux précédentes aventures de la charmante vicomtesse, devenue épouse d’un « flic » (tout de même un inspecteur en chef du Yard !) m'avaient beaucoup plu.
Ici cependant, j’ai deviné immédiatement qui était le coupable et pourquoi – c’était tellement évident !
Qui plus est, j’avais aussi deviné  l’identité réelle de l’un des invités de Mr. Pritchard, invité qui se voulait là incognito.
C’est un peu fastidieux lorsqu’on lit un polar de deviner qui est qui et pourquoi et comment, ça rend la lecture un peu moins intéressante, néanmoins je n’ai  pas arrêté -  comme vous le savez, j’aime bien confirmer que j’ai toujours raison.
De plus, j’avais aussi deviné les 3 futurs mariages dont il est question à la fin de l’histoire, c’est dire si j’ai eu du mérite à le terminer.

Ce qui m’a un peu gâtée la lecture est l’ambiance particulièrement tendue de la maison avec l’invite déplaisant, sarcastique, grossier (qui se fait tuer) mais son sale caractère déteint un peu sur l’ambiance, notamment sur Lucy (Lady Gerald Binscombe désormais) qui se comporte comme une vraie peste.

On sent bien que Carola Dunn a une grande admiration pour les aventures de Jeeves, l’efficace butler de Wodehouse, car les butlers de ses romans ressemblent souvent à celui-là. Sa série est un sympathique pastiche finalement des romans de Wodehouse, même si certains lecteurs outre-Atlantique la comparent plutôt à Dorothy Sayers.

Je vais, à présent, attendre un peu avant de poursuivre – mais je n’abandonne effectivement pas la série, d’autant plus qu’il y a encore des événements précédents à découvrir, puisque je lis la série dans le désordre.

Comments

[niki]

non je n'avais reçu ce mail, mais ce n'est pas grave, le principal c'est qu'il soit arrivé :D

[Joelle]

Quand les séries comportent un grand nombre de tomes, c'est vrai qu'il est difficile pour l'auteure de rester toujours au top niveau ! (Au fait, as-tu reçu mon mail qui te disait que le dentiste de Carola Dunn était arrivé à bon port ? J'ai des problèmes de mail en ce moment ... apparemment, certains se sont perdus en route !)

[niki]

j'espère qu'elle le sera un jour - cet opus-ci est un peu faible par rapport à ceux lus récemment,

mais pour ce qui est du niveau d'anglais, si tu as pu lire dahl, je ne pense pas que tu aurais des difficultés ici

[Lounima]

Cette série m'intrigue mais en anglais... aïe, aïe, aïe, je n'ai pas un niveau suffisant !! ;-)

Je vais donc attendre (soit que mon niveau s'améliore, soit qu'elle soit traduite en français). :D

[niki]

je savais que tu apprécierais ;):D