INDULGENCE IN DEATH, de J.D. Robb
31ème enquête du lieutenant Eve Dallas, du NYPSD
Après deux semaines de vacances bien méritées en Europe – où un cadavre a quand même décidé d’apparaître alors qu’elle était en congé ! (affaire vite réglée grâce à elle de toute façon) – le lieutenant Dallas retrouve son habituelle équipe au district de New York.
Ce n’est pas parce que c’est l’été que les meurtriers arrêtent leurs basses besognes.
Le lieutenant et son assistance Peabody se retrouvent avec un crime surprenant sur les bras = un chauffeur de limousine super-luxe a été tué à l’arbalète. Seule piste, le nom de la personne ayant loué ses services – et cela s’avère être une usurpation d’identité. Peu après, nouveau meurtre, une call girl de haut niveau, considérée comme l’une des meilleures dans son métier, est assassinée dans la maison des horreurs de Coney Island. Cette fois, l’arme est une baïonnette. A nouveau, usurpation d’identité.
Deux armes surprenantes, peu courantes, qui n’apportent que comme piste le fait qu’il s’agit ou d’un collectionneur d’armes anciennes, ou de quelqu’un y ayant accès de manière illégale.
Compte tenu des pistes menant vers les personnes dont on a usurpé l’identité, le lieutenant Dallas commence à suspecter 2 personnes, deux présidents de sociétés, deux hommes très influents, dont le lignage remonte aux plus anciennes et riches familles newyorkaises. Deux personnes en principe intouchables. En principe.
C’est oublier que le lieutenant Eve Dallas ne s’embarrasse pas de ce genre de principe, le problème sera de trouver les preuves nécessaires à mettre les coupables sous les verrous, d’autant plus que d’autres victimes tombent. Pour le lieutenant, cela devient une affaire personnelle. Elle n’a pas idée à quel point elle a raison sur « personnelle ».
Je ne tournerai pas autour du pot, je viens de passer une soirée et une journée épatantes à finir ce polar futuriste – quoique le New York de 2060 ne soit pas très différent de celui que nous connaissons.
J’adore retrouver l’équipe du NYPSD, avec leur complicité amicale – cela fait chaud au cœur de voir comment ils se serrent les coudes dans l’adversité. A côté de la complicité amicale, il y a la complicité amoureuse et affective entre Dallas et son multimilliardaire d’époux, le séduisant Roarke, toujours prêt à donner un coup de main à « son flic ».
En prime, il y a le gourmand Galahad, leur chat, beaucoup trop gros (et qui pourrait plagier le camarade Koskovitch (alias le chat hypocrite) = « même pas vrai ! »), sans oublier leur efficace majordome Summerset, nemesis du lieutenant à qui il reproche entre autres son métier de « barbare » et ses manières peu stylées ; elle par contre, trouve que c’est un « coincé ayant probablement avalé un portemanteau ».
Moi, quand les gens s’aiment bien, je deviens complètement « mushy » (expression anglo-saxonne dont la traduction n’exprime pas aussi bien le sentiment).
L’enquête est passionnante de bout en bout, à la manière des enquêtes du lieutenant Columbo = l’assassin est connu dès le quart du roman, le reste de l’histoire est de savoir comment le lieutenant Dallas et son équipe vont arriver à le coincer. Belle partie de bras de fer qui m’a tenue en haleine du début à la fin Un bon suspense teinté de beaucoup d’humour pince-sans-rire et d’une pincée de romance.
J.D. Robb (pseudo de Nora Roberts pour la série « In Death ») produit une ou 2 enquêtes annuelles ; parfois c’est trop, à la manière de Mary Higgins Clark et son habituelle mayonnaise ; parfois c’est un excellent crû, comme ce roman-ci.
Totally vacances.