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mon bonheur est dans la ville
28 juillet 2011

MY QUEEN KARO, de Dorothée van den Berghe

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Scénario de Dorothée van den Berghe, basé sur ses souvenirs d’enfance

 

Les parents de Karo, 11 ans, ont décidé de rejoindre Amsterdam afin d’y vivre en accord avec leurs idées marxistes. Raven, le père, surtout est un idéaliste marxiste pur et dur,  pour qui vivre en squat est une manière de lutter contre le système bourgeois ; Dalia, la maman, costumière, plus introvertie et plus bourgeoise aussi,  le suit par amour. Karo, jusqu’à présent, s’épanouit dans ce climat de liberté où l’on vit ensemble dans une seule pièce.

 

Jusqu’à ce que Raven tombe amoureux d’Alice qui le rejoint dans le squat ; pour Dalia les choses deviennent plus difficiles, elle a des difficultés à partager celui qu’elle aime et qu’elle voit faire l’amour à une autre femme.  Il est vrai que l’extravertie Alice partage beaucoup plus les idées non conventionnelles de Raven.

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Du coup, Dalia construit une cloison afin de ne plus partager les ébats de Raven et Dalia, qui a été rejointes par ses enfants. Cette cloison va être très mal perçue par le jeune militant.

Karo se lie d’amitié avec les enfants d’Alice, avec Daniel surtout qui devient son premier amour de petite fille.

 

Lorsqu’à la suite d’un incident, le père de Daniel et Tara les emmène, la petite fille réalise que le monde bouge sans cesse, que des amis partent, que d’autres amis arrivent.

 

Le squat aussi va voler en éclats lorsque le propriétaire de l’immeuble exige que les squatteurs soient expulsés manu militari puisqu’ils refusent de payer le loyer.

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J’ai eu la gorge très serrée à regarder ce film plein de tendresse et nostalgie. Les années 70, les communautés hippie, le partage de tout, y compris sexuel, je l’ai vu autour de moi, parmi des copains – et à chaque fois ces communautés volèrent en éclat, non pas comme ici par un propriétaire avide d’argent, mais parce qu’un moment donné, partager celui ou celle que l’on aime peut devenir lourd à porter. Et si la communauté ne se séparait pas, c’était le couple qui partait en déliquescence.

 

Et l’enfance là-dedans, avant qu’elle ne réalise ce qui arrive dans ce monde d’adultes, est heureuse – jusqu’à ce que l’on réalise que les dissensions existent aussi entre parents aimants.

 

La petite Anna Franziska Jäger, fille de la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker, porte toute l’histoire sur ses frêles épaules. Avec ses grands yeux qui lui mangent le visage, elle est réellement touchante en petite fille qui aimerait se cacher la vérité, qui aimerait tant que rien ne change.

 

C’est si dur quand ce à quoi l’on tient vole en éclat, mais c’est aussi ça la vie = les choses en constante évolution.

Le plus émouvant est cette fierté qu’elle ressent à enfin pouvoir faire quelque chose que les adultes qui l’entourent ne peuvent faire = sauver les gens de la noyade, elle a obtenu son brevet de secouriste.

 

Deborah François est la douce et timide Dalia, que sa fille commence parfois à repousser – l’adolescence n’est pas loin. En conflit avec Raven, qu’elle aime (d’un amour trop « bourgeois » selon lui), elle poursuit avec courage son travail de costumière, qu’il semble mépriser, mais qui les aide tous à vivre. J’ai trouvé la jeune actrice très vraisemblable dans ce rôle de jeune femme partagée.

 

Raven est interprété magistralement par Matthias Schoenaerts, mais cela n’a rien de surprenant. Schoenaerts est réellement un excellent acteur.

 

Maria Kraakman est Alice, celle par qui les failles se produisent.

C’est Samuel Du Chatinier qui joue Daniel, le premier amour de Karo.

 

Ainsi que dit en introduction, le film est, en partie, basé sur la vie de Dorothée van den Berghe, qui vécut une partie de sa jeunesse dans une communauté hippie à Amsterdam.

 

Les scènes du squat ont été tournées en Belgique pendant les vacances dites « du bâtiment », dans le quartier des anciens abattoirs d’Anderlecht (faubourg bruxellois), à l’époque en pleine reconversion des lieux en lofts.

 

Les extérieurs amstellodamois furent tournés à Amsterdam.

 

De plus, les dialogues sont dits soit en néerlandais, soit en français, selon la personne, ce que j'a apprécié. Un vrai cinéma belge - pas flamand, pas francophone.

 

Le film a obtenu le prix du jury « Graine de cinéphage » au festival international des films de femmes à Créteil. Festival né en 1979 à une époque où les producteurs laissaient peu de chance aux réalisatrices, qui ne représentent alors que 2% de la profession en Europe. Il semblerait que depuis le pourcentage soit monté à 12 %  en 2008. Le festival porte sur toutes les catégories = documentaires, fictions, courts métrages.

Par ailleurs chaque année propose un  autoportrait d'une comédienne.

 

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Commentaires
N
merci de ta visite ;)<br /> c'est un joli film d'auteur
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M
Un film à rajouter dans ma liste cinémathèque. Il fait partie des genres de film que j'hadère tout particulièrement. Merci pour le partage.
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