Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
17 juin 2011

THE CASE OF THE LEFT-HANDED LADY, de Nancy Springer

61097761_p

51-Q93rAwiL__SL500_AA300_ 51jhOUXKFEL__SL500_AA300_

Titre français = La Disparition de Lady Alistair

 

2ème enquête d’Enola Holmes

 

Pour éviter la pension où comptait l’enfermer Mycroft Holmes afin de la transformer en une vraie jeune fille de bonne famille, avec corset et tout à l’avenant, Enola Holmes a fui pour Londres où elle a résolu brillamment une affaire d’enlèvement.

Désormais la voilà à la tête de l’agence « Scientific Perditorian », directeur « Dr. Ragostin » - directeur fantôme faut-il le spécifier, les enquêtes étant menées tambour battant par sa secrétaire Miss Meshle (nom crypté, sur le nom Holmes).

 

Enola tente toujours de communiquer avec sa mère, une femme à l’esprit libre, pour qui la liberté et les droits des femmes priment sur la vie familiale, enfermée dans un manoir de campagne. Elle a élevé sa fille dans le même esprit de liberté, ne lui témoignant peut-être pas l’affection qu’attendait une enfant mais développant en elle l’indépendance et la force de caractère.

 

Et de la force de caractère il en faut pour vivre seule à Londres, mais Enola (crypté pour « alone » à l’envers) a des ressources – tant matérielles (grâce à sa mère) que d’esprit. Après un attentat sur sa personne, une nuit, alors qu’elle tentait d’adoucir la condition misérable des pauvres, elle s’est malgré tout mis en tête de résoudre la disparition de la jeune Lady Cecily, l’une des  aînées de Sir Eustace Alistair, seize ans, qui semble avoir décidé de fuir avec un amoureux que n’approuvait pas sa famille.

 

Ceci du moins sont les apparences, mais Enola Holmes est convaincue qu’il y a autre chose qui se cache derrière cette disparition – voilà bien une enquête digne de « Scientific Perditorian ».

 

L’enquête sur la disparition de Lady Cecily n’est pas le seul problème auquel Enola fait face = apparemment, Sherlock Holmes, le frère qu’elle prend pour exemple (déduction, déguisements,…) semble avoir décrypté les messages codés qu’elle échange avec sa mère via des quotidiens londoniens et serait sur ses traces. Il va falloir redoubler d’ingéniosité pour lui échapper, mais Enola est sa digne sœur.

 

Enola Holmes nous revient dans une aventure encore plus palpitante que la précédente. Cette fois je n’ai eu aucune difficulté à entrer dans le sujet, au contraire, l’enquête que mène la cadette de la famille Holmes captive l’attention d’emblée.

 

J’ai été surprise par la manière dont Nancy Springer nous montre Sherlock Holmes dans ce cas-ci = sous des dehors distants et froids, il montre un côté sensible et sincèrement préoccupé par le sort de sa jeune sœur, seule dans un Londres victorien plutôt inquiétant pour les jeunes filles seules.

 

 

Le roman est nettement plus intéressant également au point de vue historique = la condition humaine, les pauvres des « slums » (taudis) est poignante et bien décrite. A côté de la condition féminine dans les classes supérieures où rien d’autre n’est demandé à une jeune fille de bonne famille que de savoir donner des ordres aux domestiques, se vêtir de manière appropriée en fonction des heures de la journée, et surtout de ne pas parler lorsqu’on ne lui adresse pas la parole et certainement pas de donner un avis.

 

Je ne peux évidemment pas m’en défendre de considérer  Enola Holmes comme une version jeune de Mary Russell, l’héroïne des pastiches holmésiens de Laurie R. King, tant par le physique que par l’ingéniosité dont elle fait preuve en toutes circonstances. Sans oublier son don pour les déguisements, qu’elle partage avec Sherlock Holmes. Enola le reconnaît d’ailleurs à plusieurs moments, car déguisé il s’est mis à la recherche de la jeune fille.

 

Et une erreur dans la traduction française du titre = une jeune fille de la haute société, même si ce n’est que fille d’un baronet, ne porte pas le nom de famille de son père dans son titre : « Lady Alistair », cela ne se dit tout simplement pas.

Dans l’attribution d’un titre, seul le représentant mâle le porte, les dames sont citées par « Lady » + leur prénom.

 

Très divertissante lecture, que j’ai eu envie de terminer dès que je l’avais entamée.

 

Un autre avis sur ce roman chez george

Publicité
Publicité
Commentaires
N
je me demande si nous, les moins jeunes ;) nous n'en profitons pas plus :D
Répondre
J
La couverture VO est nettement plus "mystérieuse" ;) Je trouve que c'est une excellente idée d'avoir créer cette série pour faire découvrir Sherlock Holmes aux jeunes (et bien sûr, nous, les moins jeunes, on ne sait pas résister non plus ! mdr !)
Répondre
N
après ce #2, je suis mordue :lol:
Répondre
M
Ah je dois encore commencer cette série dont je possède le premier tome.
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 226
Archives
Derniers commentaires
Publicité