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mon bonheur est dans la ville
10 avril 2011

QUO VADIS ?, de Mervyn LeRoy

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Rome, 64-69 après Jésus Christ. Les premiers chrétiens en sont encore au stade d’une secte qui se cache – signe de ralliement = le poisson, du mot grec « ikhthus », acrostiche sur le nom du christ.

 

Rome est sous la coupe du tyran Neron, qui passe le plus clair de son temps à composer de très mauvais vers, qu’applaudissent pourtant Senèque, Petrone et d’autres courtisans. Petrone est celui qui est le plus honnête avec Neron, il n’hésite pas à lui dire en mots à peine voilés ce qu’il pense de lui.

 

Pendant ce temps, Marcus Vinicius revient triomphalement à Rome ; il est reçu par son ami, ancien héros des guerres de Claude, Aulus Plautius ; dans les jardins de celui-ci, il rencontre la ravissante Lygia – « pupille de Rome » - quoique il faudrait plutôt dire « esclave », puisqu’elle fut ramenée après la conquête de son royaume. Néanmoins les Plautius l’on adoptée comme leur fille. Bien qu’elle se sente attirée par Marcus, Lygia lui fait comprendre qu’elle est chrétienne et qu’elle ne veut pas devenir sa maîtresse.

 

Marcus Vinicius n’est pas habitué à ce qu’on lui résiste ; du coup, il se rend chez Néron où il demande que soit appliquée la loi romaine = une esclave de Rome doit vivre et servir dans le palais impérial – en récompense de ses mérites de guerrier, il demande Lygia à Néron. Cela dérange particulièrement Poppée, l’épouse de Néron, qui a des vues sur le centurion. Finalement Lygia est amenée au palais, où elle est reçue par Acte, ancienne esclave et épouse répudiée de Néron.

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Ce dernier se plaint que bientôt l’été sera là, et en été l’odeur qui émane de Rome vers son palais est encore pire que d’habitude. Ah si seulement il pouvait construire sa Neropolis, faire table rase de cette ville dégoûtante…  Autour de lui il a ses architectes qui lui ont déjà soumis un superbe projet.

 

A Rome sont arrivés les apôtres Pierre et Paul, afin d’encourager les chrétiens, leur apporter la parole du christ. Cela va donner une très mauvaise idée au chef de la garde prétorienne = et si un incendie détruisait Rome ? on accuserait les chrétiens, et on pourrait les arrêter, cela amuserait le peuple dans les jeux du colisée ?

Aussitôt dit, aussitôt fait = Rome brûle, et inspire quelques vers à Néron, qui se prend pour le poète devant Troie !

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Petrone, de son côté, dégoûté par la situation, s’est retiré dans sa villa et décide d’envoyer un mot à Néron, lui disant tout ce qu’il pense de ses poèmes abominablement ennuyeux – signant ainsi son arrêt de mort. Poppée, jalouse, a fait arrêté Lygia et celui qui la protège depuis l’enfance – ils seront la grande attraction des jeux du cirque. Marcus, ayant enfin compris la bonté de la nouvelle religion sans s’être encore converti cependant, aide une partie de la population romaine pauvre à se sauver – mais il doit encore tenter à présent de sauver Lygia et Ursus.

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Bien que je passe la plupart de mon temps en compagnie de l’inspecteur en chef Barnaby et les « Midsomer Murders », je ne pouvais tout de même pas résister au chant de la sirène « peplum », que m’a refilé une bonne copine, aussi accro au genre que moi.

Comment résister à voir et revoir Peter Ustinov dans l’un de ses rôles majeurs ? (Il a aussi été un excellent Hercule Poirot -  si si on peut me croire sur parole – entre Suchet et lui, mon cœur balance).

 

« Quo Vadis » est un peplum « made in Hollywood », autrement dit beaucoup plus pompeux et grandiose que les peplums italiens, dont l’humour involontaire était l’un des plaisirs du spectateur.

 

En dehors de l’interprétation absolument magistrale de Peter Ustinov qui vole la vedette à absolument tout le monde, on retrouve dans le rôle du « pur et dur »  Marcus Vinicius l’acteur Robert Taylor et l’objet de son désir est interprété par Deborah Kerr, toute jeune et très belle.

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Petrone, l’oncle de Marcus, est joué avec beaucoup d’humour par Leo Genn. Les apôtres Pierre et Paul sont joués respectivement par Finlay Curie (qui passe son temps à regarder en l’air – on se demande bien pourquoi = dans tous les peplums bibliques, les apôtres regardent sans cesse en l’air : Pierre dans « The Robe », Jean le Baptiste dans « Salome »). Paul de Tarse est joué par Abraham Sofaer.

 

La sulfureuse Poppée, qui est jalouse à  crever de la chrétienne Lygie, est interprétée avec talent par Patricia Laffan, une actrice que l’on a peu vu au cinéma mais beaucoup à la télévision par contre.

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J’ai aussi retrouvé avec surprise et plaisir Rosalie Crutchley – une comédienne de théâtre  que l’on a pu voir dans beaucoup de feuilletons télévisés = Marple, Poirot, Midsomer Murders, Six Wives of Henry VIII. Elle est ici toute jeune, et fort jolie, dans le rôle d’Acte, l’escave- première épouse de Néron, celle que l’histoire a moins retenue mais qui semble avoir été celle qui aimait le plus le tyran.

 

Les parents adoptifs de Lygia sont joués par Felix Aylmer (Aulus Plautius, un héros de Rome) et son épouse Pomponia est jouée par Nora Swinburne. C’est l’actrice italienne Marina Berti qui joue Eunice, l’esclave amoureuse de Petrone ; quant à Ursus, l’homme qui protège Lygia, il est joué par un lutteur professionnel Buddy Baer.

 

Il semblerait que parmi les figurantes, on trouve la très jeune Elizabeth Taylor en chrétienne livrée aux lions et Sophia Loren interprète le rôle de la servante de Lygia.

 

Bien que le roman de Sienkiewicz se déroulât effectivement dans la Rome antique, les critiques de son temps y virent un virulent pamphlet contre ceux qui empêchaient la pratique de la religion catholique, ainsi que l’annexion de la Pologne. Henryk Sienkiewicz obtint le prix Nobel de littérature en 1905 pour l’ensemble de son œuvre en littérature épique.

 

Le film offre pas mal de similitude avec « Sign of the Cross », où c’est un Charles Laughton aussi célèbre pour le rôle que Peter Ustinov – les deux acteurs ont cabotiné à qui mieux mieux dans le rôle du plus grand cabotin de l’histoire de Rome. 

 

 

Ce qui n’apparaît guère dans le film est l’ « espace temps », l’histoire de « Quo Vadis » s’étale sur quatre années, mais on ne s’en rend réellement pas compte pendant le film, peu de détails l’indiquent.

 

Au point de vue de la vérité historique, actuellement il semblerait que l’on tente de réhabiliter l’attitude de Néron face à l’incendie de Rome – il n’en aurait pas été l’instigateur, il aurait même aider à nourrir et soigner la population. N’étant pas historienne, j’avoue ne pas être certaine de cette nouvelle version – d’autant plus que Néron avait bien l’intention de créer sa « Neropolis », lui qui détestait Rome et ses ruelles puantes (ça, c’est historique et avéré).

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Commentaires
D
Je crois l'avoir vu dans un "seconde main" dvd/cd/livres mais où !? je ne m'en souviens plus !
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N
je l'ai aussi vu très souvent dans ma jeunesse - il faut dire que j'adorais la prestation d'ustinov
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N
merci de ton soutien moral MDR<br /> si tu savais le nombre de "collector's" dans ma PAL ...
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J
Je l'ai vu quand j'étais jeune mais comme à l'époque, je regardais beaucoup ce genre de film, j'ai fini par tous les mélanger ! Mais qu'est-ce que Peter Ustinov était jeune !!!!
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E
C'est un collector, y'a prescription ! ( pareil pour mon Don Quichotte de 20 ans d'âge que je dépoussière toujours avec amour...;)
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