BRAM STOKER'S DRACULA, de Francis Ford Coppola
Titre français = Dracula
En 1462, le comte Vlad Dracula (aussi connu sous le nom de « Vlad l’Empaleur »), de l’ordre du Dragon, est un puissant guerrier qui parvient à retenir l’invasion turque après que Constantinople ait été reconquise par les Islamistes. Au retour de la guerre, son épouse Elisabetha – trompée par l’annonce de sa mort – s’est suicidée, elle ne peut donc être enterrée chrétiennement. Du coup, Vlad maudit dieu et la religion et décide de devenir un suppôt de satan. (Et hop, dans l’église, le sang se met à couler de partout.)
Quatre cents ans plus tard, le jeune avoué Jonathan Harker est prié de se rendre en Bulgarie pour négocier les contrats, car un certain comte Dracula a décidé d’acheter Carfax Abbey. Son prédécesseur, Renfield, est revenu fou de Transylvanie et tient des propos incohérents dans sa cellule de l’asile d’aliénés où travaille le docteur Seward. Ce dernier est l’un des soupirants de la ravissante Lucy Westenra, en compétition pour sa main avec Sir Arthur Holmwood et Quincey Morris un jeune Américain.
Harker dit au revoir à sa fiancée, la jolie institutrice Mina Murray ; ils se marieront à son retour ; il n’apprécie que très peu qu’elle passe du temps avec Lucy sa meilleure amie.
En Transylvanie, Harker est reçu par le vieux comte Dracula, homme étrange qui, voyant le portrait de Mina, réalise qu’elle est le portrait exact d’Elisabetha. Désormais Dracula n’a qu’une seule envie, trouver Mina et en faire son épouse.
Les trois femmes-vampires qui sont déjà ses épouses n’ont qu’à s’occuper de Harker qui a compris qu’il était prisonnier. Et pendant ce temps, Dracula entreprend la séduction de Mina.
Lucy qui a choisi Holmwood comme époux est sur le point de se marier. Entretemps Jonathan a envoyé une lettre à Mina expliquant qu’il a enfin pu s’échapper et a trouvé refuge dans un couvent roumain. Pendant leur mariage, Dracula fou de rage prend possession du corps de Lucy.
Pour son fiancé et ses amis, il ne reste qu’un seul espoir = faire appel au docteur Van Helsing. Lorsqu’il leur explique ses théories, ils le traitent de vieux fou mais les événements donnent raison au docteur. Ça va saigner !
Je pense à présent avoir fait un bon tour d’horizon de la situation des vampires et je ne dois m’en prendre qu’à moi-même si je ne dors pas cette nuit, car de toutes les versions vues jusqu’à présent, celle-ci m’a vraiment flanqué une belle peur !
Moi qui croyais que les quenottes de Christopher Lee, pour la Hammer, étaient impressionnantes, et bien Francis Coppola a fait beaucoup plus fort !
Comme en plus, cette réalisation date des années 1990, il est évident que 40 ans après on se permettait aussi d’être nettement plus explicite sexuellement parlant. Ce n’est pas choquant, mais ça n’apporte pas vraiment quelque chose, sinon lier le sang, l’amour et la mort, ce qui est assez classique.
Il paraît que cette version-ci ne respecte pas totalement, non plus, le roman de Bram Stoker, je pense donc qu’il me faudra finalement lire le roman pour comparer. Ceci dit, je trouve que Francis Ford Coppola et son équipe ont fort bien rendu l’ambiance gothique de cette sombre histoire.
Avec l’amélioration des techniques de maquillage et les effets spéciaux, il est certain que Coppola jouait sur du velours pour son film – et il ne s’est pas privé, il aurait eu tort.
La seule chose que j’ai trouvé hilarante est la perruque que porte Gary Oldman en comte Dracula âgé (au début de l’histoire) – sincèrement, on aurait pu éviter cet espère de casque à la mickey mouse – de face, et de paire de fesses de bébé, à l’arrière. (Heureusement que j’ai regardé cela seule à la maison, sinon on m’aurait fait sortir de la salle de cinéma, tellement j’ai ri à cette coiffure.)
En dehors de cela, décors et costumes sont superbes, respectant bien l’époque. Pour faire encore plus couleur d’époque et locale, Dracula/Oldman parle bulgare – enfin je crois !
Côté distribution, c’est impressionnant aussi = Anthony Hopkins est Abraham Van Helsing, un professeur de sciences occultes et métaphysique, qui pourchasse Dracula depuis toujours.
Gary Oldman est un très séduisant Dracula, sous sa version « humaine » - c'est-à-dire lorsqu’il se « rajeunit » à Londres. On comprend que la jolie et pourtant fidèle Mina craque pour lui, elle est joliment interprétée par Winona Ryder, dont la pureté des traits fait merveille en Mina Harker, née Murray. Elle et Oldman interprètent également le comte Dracul et son épouse Elisabetha dans le prologue du film.
Keanu Reeves est un peu fade en Jonathan Harker, par contre la très belle Sadie Frost est une Lucy Westenra très attirante et joue son rôle de jeune femme possédée avec une certaine vérité.
Les trois jeunes gens amoureux de Lucy et espérant obtenir sa main, dont Arthur Holmwood est le grand vainqueur, sont joués par Richard E. Grant (le docteur Jack Seward), Billy Campbell (Quincey Morris, l’Américain) et c’est Cary Elwes qui est Holmwood.
Je voudrais encore mentionner Tom Waits, qui interprète Renfield, le premier avoué revenu de Bulgarie sous forme de presque mort-vivant. Waits en fait des tonnes et il est excellent.
Parmi les trois très belles épouses de Dracula (vampire) se trouve Monica Belluci, pulpeuse à souhait.
Bref, le sang a giclé partout, et moi je n’ai pas passé une très bonne nuit parce qu’il y avait quand même quelques scènes impressionnantes.
Mais bon, j’ai regardé sous mon lit et je n’y ai trouvé que mes pantoufles ; quant aux ombres, j’ai fermé les yeux pour ne pas les voir – parce que dans le film, je peux vous dire qu’il y en avait quelques-unes à flanquer la trouille à une armée de morts-vivants.