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mon bonheur est dans la ville
8 décembre 2010

CHRISTMAS CRIME STORIES

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15 nouvelles écrites par 15 auteurs différents, ayant  le crime à Noël comme principal sujet. Chacun(e)  de ces auteur(e)s, à sa manière, a trempé sa plume dans l’encre couleur rouge sang – que ce soit en Angleterre ou aux Etats-Unis (de Christie à Margaret Yorke, en passant par Colin Dexter, Conan Doyle, Ellis Peters, E.W. Hornung, Ngaio Marsh, Edward Hoch, Tim Heald, Stanley Ellin, Peter Lovesey, Margery Allingham, Sara Paretsky, P.D. James, Liza Cody).

Parmi ces auteur(e)s, il m’a été possible de faire quelques découvertes car je n’en connaissais que sept. Les huit autres auteur(e)s de polars furent des surprises, certaines meilleures que d’autres.

Un peu à la manière de la jolie comptine « Twelve Days of Christmas » à part qu’ici point d’amoureux pour offrir un cadeau mais des auteur(e)s particulièrement habiles à transformer Noël  en quelque chose de très différent que l’amour de son prochain !

A tout seigneur tout honneur =

Le recueil commence par une aventure d’Hercule Poirot, de la plume de l’incomparable Agatha Christie =  cette enquête n’a aucun rapport avec le  célèbre « Hercule Poirot’s Christmas (le Noël d’Hercule Poirot) » que j’ai déjà eu le plaisir de chroniquer. Cette nouvelle se retrouve dans le recueil « The Complete Short Stories (Les Enquêtes d’Hercule Poirot) ».

The Adventure of the Chritmas Pudding - un membre du gouvernement britannique demande l’aide de Poirot afin de retrouver un bijou appartement au jeune prince Ali qui doit bientôt se marier et a commis une « indiscrétion » en montrant ce bijou à une jeune femme. Du coup, Hercule Poirot se retrouve donc dans un manoir du 14ème siècle, lui qui déteste la campagne qu’elle soit anglaise ou pas, sous  prétexte d’assister à une vraie fête de noël, avec repas, pudding, etc. Toute la maisonnée est intriguée par sa présence et les petits-enfants adolescents de la famille ont l’intention de lui jouer un petit tour à leur manière. Mais les jeux se transforment parfois en quelque chose d’inattendu et beaucoup moins drôle.

Mon avis = excellent puisque Poirot, noël, mystère et humour britanniques

Ensuite =

Morse’s Greatest Mystery,  de Colin Dexter – l’avarice de Morse est aussi proverbiale que celle du Scrooge de Dickens ; avec ce personnage, il partage également une aversion pour noël. Il va pourtant avoir chaud au cœur après avoir résolu l’affaire du vol de la quête des enfants handicapés du patelin.

Mon avis = gentil, voire un peu gnangnan après un début cynique « à la Morse ».

A Card or a Kitten, de Liza Cody – Liza n’a pas trop l’occasion de profiter du soleil de la Floride, prise entre les deux feux de disputes d’un couple d’amis divorcés. Ce noël-ci risque d’être plutôt pénible, surtout que le mari de sa copine s’est mis en tête de l’emmener en qualité de témoin pour l’achat d’une montre de grande valeur.

Mon avis = faible, peu intéressant, même pas joliment écrit malgré le cynisme

The Raffles Relics, d’E.W. Hornung (beau-frère de Conan Doyle) – Scotland Yard organise une exposition d’objets ayant appartenu à des criminels, une place de choix étant donnée aux objets de Raffles, le gentleman-cambrioleur. Amusé et curieux, Raffles (que tout le monde croit mort) décide d’aller visiter cette exposition avec son ami et complice de toujours, Bunny, qui (comme Watson) relate leurs aventures passées pour un quotidien anglais.  Bunny est totalement opposé à cette visite, mais comment retenir Raffles lorsqu’il a une idée en tête, et plus particulièrement celle de s’amuser aux dépens du Yard.

Mon avis = joliment écrit, plein d’humour et de nostalgie

Christmas is for Cops, d’Edward D. Hoch – Un flic ripoux au sein du FBI propose de donner à son supérieur une bande qui compromettra son complice et leur commanditaire, un gros bonnet du gang des jeux. Il est assassiné le jour de la fête de noël des flics, au nez et à la barbe de tous. Quant au ruban enregistré, point de trace.

Mon avis = bon thriller, malgré la brièveté de la nouvelle, mais style trop américain des années 50.

The Price of Light, d’Ellis Peters – De superbes candélabres en argent, offerts par un riche seigneur, brutal et jouisseur, ont disparu de l’autel de la vierge, où ils devaient l’aider à racheter sa vie dissolue. Frère Cadfael observe tout cela avec un certain cynisme, il en a vu d’autres dans sa vie et cette nouvelle générosité du seigneur ne s’adresse pas aux pauvres. La signature du contrat et l’inauguration auront lieu lors de la messe de noël. Le seigneur et sa suite arrivent à Shrewsbury = lui et sa très jeune et jolie épouse, sa suivante et deux serviteurs (un jeune et un vieux serviteur, encore plus cynique que Cadfael). A mâtines, on découvre la disparition des candélabres. Cadfael va devoir mener sa petite enquête, de préférence avant le réveil du seigneur.

Mon avis = un vrai mystère de noël, avec toute la bonté et la tendresse de frère Cadfael à l’égard des maltraités par la vie.

Death on Christmas Eve, de Stanley Ellin – Un avoué arrive la veille de noël dans un sombre manoir en deuil, où la sœur du maître de maison l’accueille agressivement. Lui vient voir son ami ayant perdu sa jeune épouse, tombée de l’escalier. Sa sœur fut soupçonnée mais faute de preuves l’affaire est considérée comme un simple accident, pourtant le mari clame qu’elle a poussé la jeune femme. Ni lui, ni l’avoué ne croient en l’innocence de la sœur, ni en ses grandes déclarations d’affection à l’égard de la jeune morte.

Mon avis = ambiance gothique étouffante, des humains vivant comme des fantômes dans un domaine laissé à l’abandon, emprisonnés dans leur passé et dans leur haine. Et une très bonne chute, totalement inattendue.

Operation Christmas, de Tim Heald – Simon Perkins est tombé en fixant la petite fée en haut du sapin. Diagnostic : rupture du tendon d’achille et en clinique jusqu’au lendemain de noël. Heureusement il a « Guerre & Paix » pour lui tenir compagnie. L’accident lui permet d’éviter le tohu-bohu de la fête de noël dans le manoir de sa baronne de grand-mère. Lorsque le président de la ligue neo-fasciste anglaise fait son entrée dans la salle commune, c’est sûr que l’esprit de noël ne risque pas de régner dans l’hôpital : l’homme professe le racisme et  la haine des autres, même les infirmières ne sont pas épargnées par les propos anti-féministes du Leader et de ses gorilles. Vraiment pas de chance pour un raciste, xénophobe, homophobe, ne supportant pas les femmes, de venir se faire opérer et être à la merci d’un hôpital public où toutes les ethnies confondues sont représentées.

Mon avis = une excellente petite nouvelle d’humour noir et caustique où un individu raciste doit se faire opérer dans un hôpital public où les Blancs sont minoritaires.

Death on the Air, de Ngaio Marsh – Le 25 décembre au matin, Septimus Tonks est retrouvé mort face à son appareil de radio. Diagnostic du médecin de famille : électrocution, et il serait avisé de faire appel à la police car la mort est suspecte. C’est l’inspecteur en chef Roderick Alleyn, ami du docteur, accompagné de son adjoint l’inspecteur Fox, qui arrive. Deux petits trous suspects attirent l’attention des policiers, des petits trous au-dessus des boutons du poste, qui n’ont rien à faire là. Bref un noël peu sympa pour les Tonks, mais comme Septimus Tonks n’était pas vraiment un type sympa, rien d’étonnant à ce qu’il se soit fait refroidir – quoique dans un cas d’électrocution, ce n’est pas vraiment le mot à employer.

Mon avis = une très bonne intrigue policière psychologique, avec les deux héros récurrents de Ngaio Marsh, et un mystère à la Agatha Christie.

The Proof of the Pudding, de Peter Lovesey – Chez les Morris, tout le monde redoute le père qui ne connaît que le langage des poings même quand il n’a pas bu. Aussi lorsqu’il ramène une dinde en ce rude noël d’après-guerre et un casque d’allemand tué à son gamin de 9 ans, tout le monde se tait et prépare la fête. Il part chez sa belle-sœur, veuve, avec qui il a une liaison au vu et au su de tous.  Pendant ce temps, arrive la mère de Frank Morris qui constate une fois de plus à quel point son fils fait souffrir sa belle-fille. Ce noël sera le dernier de tant de souffrance.

Mon avis = une histoire remplie de violence, de peur, de vengeance, assez pénible à lire par la justesse du ton.

Three-Dot Po, de Sara Paretsky – Cinda et sa golden retriever Three-Dot Po, en abrégé « Po »,  font leur jogging matinal quelle que soit la température. V.I.Warshawski l’accompagne la plupart du temps et se décide aussi en cette veille de noël où il gèle à pierre fendre. Mais Cinda ne vient pas au rendez-vous et Vic la retrouve noyée à la surface du lac. Le compagnon de Cinda est accusé de crime car la jeune femme a été étranglée  le couple s’était disputé. Ms. Warshawski accepte d’aider Jonathan bien que tout l’accuse.

Mon avis = VI Warshawski est le personnage principal des enquêtes écrites par Sara Paretsky ; j’aime beaucoup son humour pince-sans-rire, prompte à la réplique et c’est une enquêtrice hors pair. Cette fois, elle recevra l’aide d’une sympathique associée à 4 pattes, dans une intriguée bien ficelée.

The Snapdragon and the CID, de Margery Allingham – Le superintendant Oates, à quelques mois de la retraite, a un bien désagréable jour de noël : un malfrat a été retrouvé assassiné, recouvert d’un bouquet de gui. Et le seul coupable possible a un alibi en béton. Du coup, il va chercher copain Campion, bien que ce dernier doive jouer au père noël chez sa sœur. Oates n’a pas envie de se rendre seul dans la maison de retraite où  le mène l’enquête, car s’y trouve la formidable Lady Larradine, surnommée « le dragon ». Elle le tournait déjà en bourrique quand elle était jeune, ça ne s’arrange pas avec l’âge ! Il se pourrait pourtant que le crime du malfrat et le vol non résolu des célèbres bijoux Phaeton soient liés. Et le superintendant aimerait bien résoudre cette histoire avant la retraite.

Mon avis = une sympathique et divertissante « cozy murder mystery » dans une maison de repos tenue par une excentrique et très amusante vieille dame qui adore se mêler de tout.

The Mistletoe Murder, de P.D. James – En 1940, P.D. James a 18 ans et vient de perdre son mari à la guerre. Sa peine la pousse à accepter l’invitation de sa grand-mère maternelle avec qui la famille était en dispute depuis longtemps. A ce noël où elle est conviée se trouvent également son cousin germain, Paul, et un lointain cousin, homme arrogant engagé à la RAF et antiquaire dans le civil ; il est là pour évaluer des pièces de monnaie rares. Le lendemain de noël, il est retrouvé mort, frappé à la tête, dans le bureau pourtant fermé à clé. Seuls indices = quelques baies de gui et une petite flaque d’eau.

Mon avis = P.D. James conte avec talent un mystère de « chambre close », dont elle fut témoin jeune et qui détermina sa vocation future de romancière de polars. Un lendemain de noël qui ressemblera très vite à un roman d’Agatha Christie, situé dans la campagne anglaise, avec même un chief constable choqué qu’une jeune dame s’intéresse à un crime.

The Adventure of the Blue Carbuncle (une aventure de Sherlock Holmes) d’Arthur Conan Doyle – Deux jours après noel, Watson rend visite à son ami Holmes qui s’occupe d’un petit problème à résoudre, exempt de crime sanglant, mais qui amuse le plus grand détective de tous les temps. Indices = une dinde et un vieux chapeau de feutre marqué H.B.  Là où le mystère commence, c’est lorsque la cuisinière trouve un diamant brut à l’intérieur de la dinde. Un diamant à la réputation maléfique, volé quelque temps auparavant – et si Holmes ne résout pas cette affaire, un innocent paiera.

Mon avis = une savoureuse aventure typiquement « holmésienne », avec de l’humour, des déductions géniales au départ de pratiquement rien, sauf une dinde et un vieux feutre.

Means to Murder, de Margaret Yorke – le jeune Dick assiste du haut de l’escalier à la fête de noël organisée par ses parents. Au milieu de la nuit, il est éveillé par de la musique et descend se cacher sous le sapin afin d’assister au petit concert – et c’est alors que lui apparaît « le fantôme », vêtu à la mode du 18ème siècle. Après cette soirée, le jeune Dick ne reverra jamais sa mère, de plus son père refuse de répondre à ses questions et lui défend d’encore parler de sa mère. Le jeune garçon entre ensuite au pensionnat, fait de brillantes études et part en Australie où il fait fortune. Revenu au pays, il retrouve Daisy la bonne de sa mère qui lui montre la tombe et depuis 50 ans, chaque année, Dick va la couvrir de fleurs.  A la mort du père, celui-ci a légué le domaine à sa deuxième épouse qui l’a donnée à son vaurien de fils Max, qui était déjà un sale gosse quand ils étaient jeunes Dick et lui. En discutant avec Daisy, Dick réalise que sa mère a probablement été assassinée. Pourra-t-il le prouver et rendre justice 50 ans plus tard ?

Mon avis = joliment écrit, un peu à la manière d’un roman ancien, avec une intrigue du passé qui trouve sa solution 50 ans après les faits.

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Commentaires
N
hercule poirot vous le confirmera = noel, ce n'est pas la joie MDR
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N
j'ai un truc = je note mon avis et je fais un très court résumé après chaque nouvelle que j'ai lue, sinon j'oublie tout au moment de rédiger ma petite chronique
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N
j'avoue que margery allingham et margaret yorke ont été d'agréables surprises pour moi<br /> sara paretsky je connais depuis les années 80 quand V.I. warshawski (sa détective privée forte tête) était à la mode<br /> frère cadfael, tout le monde (ou presque) connaît via ellis peters - mais il faut aimer les polars historiques<br /> et j'ai adoré découvrir hornung et son raffles, bien sûr il y a aussi eu le grand sherlock, le vrai cette fois - pas un pastiche - épatant !
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J
Super billet ... je ne sais jamais comment rédiger mon billet quand je lis un recueil de nouvelles car il y en a toujours une ou deux dont je ne garde aucun souvenir à la fin de la lecture du livre ;) mdr ! Il faut dire que j'ai tendance à fractionner ce genre de lecture vu qu'on peut picorer une nouvelle par ci, une autre par là et insérer des romans entre deux ;)
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N
je rejoins encore Teki sans parler des films aussi où des meurtres sont commis au moment des fêtes de Noël même des fois un criminel déguisé en père Noël le pauvre qu'est ce qu'il fait écrire, et oui énormément de crimes à cette période là! cel doit inspirer les auteurs et les metteurs en scène!
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