SHREK FOREVER AFTER, de Mike Mitchell
Sous-titre anglais = SHREK, The Final Chapter
Titre français = SHREK 4, Il Était une Fin
Shrek, notre Shrek, subit une crise existentielle = il n’en peut plus d’être devenu l’ogre préféré de « Far Far Away », plus possible de prendre un bain de boue tranquillement sans avoir Puss et Donkey qui débarquent à tout bout de champ, plus un matin tranquille sans bébés à langer. Où est le bon temps où il flanquait la trouille à tout le monde rien qu’en les regardant ? Maintenant on lui demande de rugir pour amuser les foules !
Bref, si seulement tout cela pouvait disparaître. Ce souhait n’est pas perdu pour tout le monde ; l’infect petit gnome Rumpelstiltskin, qui a un œuf à peler avec les parents de Fiona, propose un marché à Shrek = un jour de sa vie contre une journée de tranquillité ! Et ce gros balourd d’ogre signe, sans lire les clauses imprimées en tout petit.
Son monde actuel s’évanouit donc, mais ce qu’il va découvrir à la suite de ce mauvais « deal » a de quoi lui faire dresser les cheveux sur son crâne, s’il n’était pas chauve. « Far Far Away » est dévasté, Rumpelstiltskin est devenu roi, Fiona est devenue la meneuse de la résistance des ogres et ne le reconnaît absolument plus, de même que Donkey ne sait plus qui il est non plus.
Quant à Puss-in-Boots il est devenu carrément obèse à force de gâteries et la Dragonne n’est plus du tout amoureuse de son Donkey.
La clique de sorcières au service de Rumpelstiltskin pourchasse les ogres sans merci. Non, vraiment ce n’est pas cela que Shrek souhaitait ; il y a cependant une clause qui peut sauver la situation, il va donc tout mettre en œuvre pour annuler ce vœu idiot.
Hé oui, on ne réalise jamais vraiment à quel point on est heureux, jusqu’au jour où l’on perd ce bonheur – la voilà donc la morale de ce dernier chapitre des aventures de notre Géant Vert préféré.
Après un numéro 3 un peu en perte de régime, ici cela repart avec enthousiasme et avec les mêmes, bien sûr = Cameron Diaz, Mike Meyers, Eddie Murphy, Antonio Banderas. Si les personnages sont sortis du contexte dans lequel on avait l’habitude de les voir, ils sont toujours aussi craquants ; bien que très très gros, notre Chat Botté est toujours aussi (enfin presque toujours) aussi dynamique, quant à l’Ane, il est toujours aussi bavard, un peu lâche mais le cœur sur la main. Walt Dohrn est Rumpelstiltskin, le roi des faux-jetons et des clauses pourries. Julie Andrews et John Cleese reprennent très brièvement leurs rôles de reine Liliane et roi Harold. En plus du sale petit gnome, apparaît également « the Pied Piper », le joueur de flûte de Hammeln, avec une flûte magique qui vous fait danser des ogres mieux qu’un corps de ballet. Une scéne qui est un vrai régal de synchronisation animée. La grande scène de l’affrontement final n’est pas mal dans son genre non plus, ça part dans tous les sens entre sorcières et ogres. Le sujet louche évidemment du côté d’un film de Frank Capra « It’s a Wonderful Life », où un ange fait comprendre à un père de famille au bout du rouleau à quel point sa vie est formidable. Je vais beaucoup regretter cette joyeuse bande dont j’ai apprécié tous les épisodes, même le plus faible. Celui-ci remporte tous les suffrages apparemment, et c’est totalement mérité. Un autre avis sur le blog d'Eirian - Series & Fantasy